"La raison majeure de ses colères , c'était sa mémoire.
C'était avant tout contre elle qu'il se mettait en rogne et parfois en furie. Il n'avait rien contre nous, mis à part que l'on devenait , par la force des choses, témoins et même voyeurs de tous ces moments où les mots ne venaient pas. La fatigue s'en mêlait, l'impatience, la lassitude aussi .
Et enfin la colére , pour mettre un terme, de façon radicale, au supplice de la répétition.
Nous étions tous, en quelque sorte , complices de son calvaire."......
On ne sait jamais comment cela va se passer, une première.Il y a toujours une part d’inconnu. Il y a eu des répétitions, des filages, chacun a pris ses marques, ses repères. On connaît ses entrées, on connaît ses sorties. On sait ce qu’on a à faire. On sait ce qu’on a à dire.On sait ce qu’on a à faire. Et puis, on y va. Et ce soir aussi, on va y aller. »p.45
Dis-moi, je peux te poser une question?
_Oui, bien sûr.
_Tout à l'heure, quand on va jouer,si jamais tu as un trou, comment veux-tu qu'on fasse?"p.18