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Nationalité : France
Biographie :

Gilles Montègre, agrégé d’histoire, est maître de conférences à l’université Grenoble – Alpes depuis 2007. Ses recherches portent sur l’histoire des savoirs et des circulations entre France, Italie et Europe au siècle des Lumières, saisis à travers leur dimension scientifique, érudite mais aussi politique et diplomatique. Il a publié La Rome des Français au temps des Lumières (École française de Rome, 2011), coécrit Les circulations internationales en Europe, 1680-1780 (Atlande, 2011), et commencé à faire paraître en 2017 chez Classiques Garnier l’édition critique des Éphémérides de François de Paule Latapie, sur la base des manuscrits inédits d’un voyage savant à travers l’Italie accompli entre 1774 et 1777. Le premier volume, intitulé Éphémérides romaines, a obtenu le prix Brives-Cazes de l’Académie de Bordeaux et le prix Edouard Saman de l’Académie de Marseille. Il a en outre dirigé le programme de recherche international sur François de Bernis (1715-1794), associant une trentaine d’universitaires en vue d’exploiter les archives personnelles du cardinal diplomate récemment redécouvertes au château de Crolles. L’ouvrage qui en est issu, intitulé Le cardinal de Bernis. Le pouvoir de l’amitié, est paru en 2019 aux éditions Tallandier. G. Montègre fait partie de l’équipe fondatrice du programme de recherche quinquennal de l’École française de Rome Administrer l’étranger. Mobilités, diplomaties et hospitalité. Italie-Europe. XIVe - XIXe siècle (2017-2021).
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Storia Voce - 27 février 2020 Bernis : l'ami de Voltaire et des papes ou le charme d'un ambassadeur Dans ses Promenades dans Rome, Stendhal constate que l’« on parle encore à Rome du cardinal de Bernis [car] ce souvenir est l’un des plus imposants qu’aient conservés les vieillards de ce pays ». Médisances ou louanges ? on est peut-être en droit de se le demander lorsque l’on lit la littérature consacrée à ce personnage du haut clergé. Poète pour servir ses projets politiques, (il est élu à l’Académie française en 1744), le cardinal de Bernis était avant tout un homme d’Etat et un fin diplomate. Il a joué un rôle majeur dans le renversement des alliances de 1756 qui enterra la rivalité entre la France et l’Autriche des Habsbourg, un conflit qui secouait l’Europe depuis Charles Quint. Puis il devient ambassadeur de la France à Rome. Qui était vraiment ce clérical à qui la littérature a prêté des relations plus ou moins suspectes avec Casanova ? Pouvait-on présager que cet ami des Lumières s’opposerait à la Constitution civile du clergé ? Quelle leçon de diplomatie le cardinal Bernis nous apprend-il en tant que responsable des relations entre le Vatican et la France ? Comment cet homme raffiné, sensible et intuitif à t-il compris ce changement de siècle, voire de civilisation ? Un collectif de grands historiens s’est réuni pour signer un ouvrage complet et fouillé sur le cardinal de Bernis et son rôle dans la diplomatie de la fin XVIIIème siècle. Le cardinal de Bernis, le pouvoir de l’amitié est paru en octobre 2019 aux éditions Tallandier en partenariat avec l’École française de Rome. L’ouvrage est dirigé par Gilles Montègre ici interrogé par Mari-Gwenn Carichon. L’invité: historien, maître de conférences à l’université Grenoble-Alpes et spécialiste de la diplomatie à l’époque moderne. Il notamment signé un livre sur la Rome des Français au temps des Lumières en 2011 (Publication de l’École française de Rome) et Les circulations internationales en Europe. 1680-1780, avec Albane Cogné et Stéphane Blond (Atlande, 2011). Dans son dernier ouvrage, il nous propose un tour dans l’Europe des Lumières à travers la figure du Cardinal de Bernis : Le cardinal de Bernis, le pouvoir de l’amitié (2019, Tallandier/Publications de l’École française de Rome, 864 pages, 32.9 €).

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est en effet d'abord en tant que conservatoire des vestiges de la culture grecque, débouché de cet espace qualifié par les anciens de « Grande-Grèce », que la Sicile attire les voyageurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle : peintres, graveurs, architectes et amateurs d'art voyagent désormais plusieurs mois durant en Sicile et dans le sud de la péninsule, afin de rapporter au public des images et des descriptions neuves de ces terres que l'Antiquité grecque a marquées de son empreinte.
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Un milliard et demi de touristes internationaux par couraient la planète en tous sens. Et en l’espace d’un instant, ils disparurent. Confinés dans nos lieux d’habitation avec l’injonction de ne les quitter que pour des raisons vitales, nous avons observé, incrédules devant nos écrans, les images fantomatiques de Times Square ou de la place Saint-Marc entièrement désertés. Ces images avaient alors assez de force pour asseoir en nous une impression fausse mais irrépressible : le monde semblait devenu immobile. Dans l’histoire longue des mobilités humaines, l’expérience née de la pandémie de 2020 doit-elle être considérée comme un épisode exceptionnel ou comme la préfiguration d’une évolution qui enjoindra à l’humanité de demeurer de plus en plus sédentaire ? Une chose déjà semble certaine : le modèle du « tourisme de masse », apparu au XXe siècle dans le sillage de la révolution des transports, est arrivé à bout de souffle.Cet essoufflement est d’abord lié à la saturation des espaces et à la dégradation des milieux naturels. Ceux qui arpentent aujourd’hui l’île de Délos forment ainsi la dernière génération de touristes à pouvoir observer à pieds secs l’un des plus importants sanctuaires de la Grèce antique : ses vestiges étant proches de l’altitude zéro, le lieu de naissance d’Apollon et Artémis sera bientôt englouti par la montée des eaux de la Méditerranée. [...]
L’essoufflement du modèle touristique revêt parallèlement une dimension philosophique. À l’heure de la cannibalisation des lieux du voyage par les mêmes enseignes de grande consommation, de l’uniformisation des espaces de visite au prisme des labels patrimoniaux, et de l’artificialisation des rencontres au gré du travestissement folklorique des populations autochtones, le dépaysement auquel aspirent les voyageurs est de moins en moins au rendez-vous. Que l’on vienne d’Europe ou de Chine, l’ère de la mobilité heureuse, insouciante et réparatrice est définitivement révolue. Dans ces circonstances, comment redonner un sens à la pratique des voyages ? Assurément, les historiens peuvent y aider, parce qu’ils savent que les voyageurs ont parcouru le monde bien avant l’époque de la révolution industrielle. Ce livre est donc une invitation à remonter le temps, à une époque où le déplacement des voyageurs n’était pas prédateur pour l’environnement, et où l’expérience du voyage était associée à une entreprise de connaissance indissolublement individuelle et collective.

(INCIPIT)
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L'Italie, du côté de l'ordre politique, offre des singularités qui doivent nécessairement multiplier les observations des Voyageurs. Un pays, moins grand que l'Allemagne, renferme deux Royaumes, plusieurs Républiques, deux Doges-Rois, et un Pontife-Roi. Un tel pays est en quelque sorte inépuisable.
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Tartane provençale, spéronare maltaise ou bastiache corse : c'est à bord de ces petits bateaux à voile que Latapie entreprend la découverte et l'exploration des îles petites ou grandes de la Méditerranée occidentale. L'expérience de ces embarcations est d'abord celle de l'inconfort, de la promiscuité, des nuits froides et intranquilles passées sur le pont, à l'épreuve des puces et de « l'odeur détestable de l'huile » que l'on brûle devant une image de la Madone. Mais cette expérience est aussi celle d'une dilatation du temps qui gagne à être appréhendée, tant « c'est une singulière chose quand on y fait réflexion que de glisser ainsi sur une surface liquide dans une arche mouvante au gré d'un air agité, qui vous porte où il veut ».
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