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Critiques de Gilles Ribero (2)
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Clairières

C’est un texte qui colle à la peau; celle de son éditeur, Allia, forcément.

Concentration soutenue souhaitée.

Couverture sombre, une vitrine brisée, tramée sur son entièreté d’un alphabet numérique infini.

Cette vitrine est l’objet d’un futur incertain. Rien n’y est fait pour s’y retrouver.

C’est un dispositif sensoriel total, déployé dans l’espace transparent de ces cages de verres, brouillant par essence toute notion de dedans/dehors, fait d’une résine pas tout à fait vivante, d’impossible immanence.

On y suit l’un de ses architectes, Robert, dont le rapport à la réalité s’affaisse à mesure des pages. Ses créations ne peuvent être décrites que par un brouillard de mots évoquant une minéralisation biologique informe, une gnose sensationnelle et fuyante, une pulsation littéraire retenue par de courtes tiges métalliques.

Une menace grandissante suinte jusqu’à poisser la surface de verre.

L’ensemble pourrait ressembler à du Don DeLillo, en plus des autres références citées par le service concerné; c’est un premier livre, on n’échappera jamais à la pose de balises familières, surtout pour ce type de texte, tendu sur le fil de la compréhension, vibration langagière de l’inexplicable, libre d’en assembler les sensations procurées en une image sans contours.

Un deuxième passage est utile.

Une belle qualité de souffle, mais un goût un peu trop prononcé pour l’épure.
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Clairières

Un petit livre de science-fiction que j’ai découvert grâce à la critique de France Culture. Robert Gallant, architecte, crée des vitrines virtuelles totalement révolutionnaires, à base d’une nouvelle résine souple qui se nourrit des données générées par l’entreprise cliente. Ses commanditaires sont des grands groupes financiers. Lorsque trois dirigeants d’un de ces groupes sont trouvés sauvagement assassinés à côté des vitrines, Robert ressent des choses étranges auprès de cette matière, ni vivante ni totalement inerte. A-t-il généré un monstre ?

Un roman très court (111 pages), mais dont la lecture nécessite de s’accrocher. Qui parle beaucoup de transparence mais qui est de premier abord assez opaque, dense, informe, insaisissable, étrange. On ne sait dans quel univers on est, la structuration temporelle et spatiale est brouillée, les phrases sont complexes, on ne sait si ce que voit et ressent Robert est réel ou imaginé (ou déliré ?), bref, on est déstabilisé, on perd nos repères cartésiens.

Est-ce que j’ai aimé ce texte ? Je ne le sais pas encore. Mais j’aime être chamboulée, déroutée, questionnée. Je l’imagine mis en image par Enki Bilal, maître des monstres technologiques, de l’informe, du sanguinaire.
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