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Critiques de Gilly Macmillan (367)
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La nanny

1987; Jocelyn, 7 ans, adore Hannah, sa nanny.



Elle habite dans une immense et luxueuse maison avec ses richissimes parents.

Son père qu'elle aime plus que tout et sa mère indifférente et sèche, qu'elle redoute.



Ce matin-là, Joceloyn s'éveille pour découvrir qu'Hannah n'est plus là.

Sa chambre est vide, elle l'a quittée comme ça, sans rien dire.

Pire, sa mère lui dit que c'est sa faute. Mais la petite ne se souvient de rien, hormis le fait qu'elle ait taché sa belle robe neuve.



Trente sept ans plus tard, Jocelyn a une petite fille de 10 ans, Ruby, et suite au décès brutal de son mari, elle se trouve contrainte de quitter sa maison aux États-Unis pour revenir dans la demeure familiale avec sa mère, âgée maintenant de 70 ans.



Elle avait coupé tous les ponts avec sa famille, ne se déplaçant même pas pour l'enterrement de son père survenu quelque temps auparavant, et s'agace que la gamine s'entende si bien avec sa mamie.

La femme distante s'est transformée en mamie gâteau.



L'ambiance est lourde et tendue. Seul rayon de soleil, la petite Ruby qui essaie de réunir les deux femmes.



*******



La Nanny est un roman addictif, qui se gobe tout cru.



J'avais aimé le premier livre de l'autrice : Ne pars pas sans moi, mais avais été déçue par le suivant, avec sa fin sans véritable chute.



Celui-ci n'est pas mal.



La mère Virginie cache un lourd secret... est-elle si détachée de son enfant que le pense sa fille ?



Dans ce roman choral où interviennent tour à tour Jo et Virginie, les pensées de la seconde m'ont laissée perplexe.

Nous voyageons agréablement et sans heurts de 1987 à 2017.



Si je me suis attachée à la petite-fille et à sa grand-mère, Jocelyn m'a un peu tapé sur le système.

Les autres personnages sont anedotiques, sauf Hannah, bien entendu...



Je n'en dis pas plus pour vous laisser le découvrir.

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La fille idéale

Un piano à queue sur l'estrade d'une église. Zoé et Lucas, 17 ans, jeunes prodiges, s'apprêtent à interpréter des oeuvres de Brahms, Debussy, Chopin, Litszt et Scarlatti, jouées à quatre mains.



Nous sommes à Bristol, en août 2014. Dehors, la canicule, mais il fait froid dans l'édifice.



Alors que les ados avaient à peine commencé, un grand cri, suivi d'un bruyant remue-ménage, se fait entendre dans la nef.

Un homme s'en prend violemment à Zoé, lui demandant comment elle ose se produire en ce lieu après avoir tué sa fille.



C'est alors que dès le début, on apprend que la mère de la gamine mourra quelques heures après.



*******



La fille idéale est un roman choral assez bizarrement orchestré.



Nous avançons dans l'histoire au fil de très courts chapitres dans lesquels la chronologie est plutôt malmenée.

Au final, le "présent" n'est concentré que sur deux jours.



Zoé prend le lead en mélangeant présent et passé dans chaque tranche de récit, ce qui fait que l'auteur ne nous révèle que petit à petit les événements qui ont jalonné la vie des personnages pour en arriver à la situation actuelle.



Puis arrive Sam, jeune avocat de Zoé, commis d'office pour l'épauler après l'accident. Quel accident ? nous demandons-nous... il faudra attendre un bon moment pour savoir ce qu'il s'est passé.



Suit Tessa, soeur de Maria, maman de Zoé. Vétérinaire sympathique mariée à Richard, évoqué à moult reprises bien que longtemps absent du récit.



Tous les personnages ont droit à leur temps de parole.



J'ai failli oublier de dire qu'après le fameux accident, dans le présent donc, Maria et Zoé se sont installées avec Chris et Lucas dans une immense villa.

Zoé appelle leur nouvelle existence "la vie de la Deuxième Chance"... mais est-ce bien une "chance" ?



*******



Mon ressenti : Après avoir été ballotée dans tous les sens et m'être pris les pieds dans le tapis pour atterrir dans la piscine sans ma bouée canard, j'ai bien accroché à l'histoire et me suis attachée aux personnages (sauf Chris, rigoriste intransigeant, maître des règles et des cases dans lesquelles son entourage doit évoluer).



Un page turner efficace une fois que le puzzle prend forme.

J'ai partagé les moments intenses avec les divers protagonistes. J'étais vraiment bien dans ce livre.



Puis vinrent les pages finales... et alors là, je suis restée sur ma faim.

Le final est expéditif et bâclé. Après avoir refermé le livre j'avais plus de questions que de réponses.

On aurait dit que l'autrice n'avait plus le droit de développer la chute, contrainte à une certaine limite de pages.

Un bon moment de lecture, malheureusement gâché.



J'en lirai quand même le roman suivant, parce que l'autrice m'avait bien embarquée avecson premier livre, Ne pars pas sans moi.

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Ne pars pas sans moi

Premier roman de cette autrice, pour moi, et une belle découverte.



Nous entrons dans le récit en novembre 2013, un an après l'événement développé dans le livre.



Roman choral dans lequel deux points de vue se succèdent alternativement.

Rachel, maman de Ben 8 ans, se promène en forêt avec le gamin et son chien, tout en consultant son smartphone.

Elle est profondément perturbée par le fait que son mari, John, chef de la chirurgie pédiatrique dans je ne sais plus quel hosto, l'ait quittée pour vivre avec Katrina.



Quand son fils lui demande la permission de courir devant jusqu'à la clairière oú il se balance le long d'une corde, elle accepte.

Mais lorsqu'elle arrive sur place, pas de Ben, pas de chien.



Second narrateur, Jim, l'inspecteur en charge de l'enquête sur la disparition de Ben.



Une troisième intervenante, la psy et ses retranscriptions de séances avec Jim.



Je ne m'étendrai pas plus, vous devez lire ce livre et je remercie mes deux babelpotes grâce auxquelles je l'ai choisi.

Franchement, j'ai dû m'endormir dessus parce que 470 pages en une soirée, j'ai pas tenu.



Comment vous expliquer la construction originale de ce récit ?

On suit en même temps la police, de piste en piste, interrogatoires compris, et Rachel, sa soeur, sa meilleure amie... son ex, sa femme actuelle.

Bref, tout le monde, y compris les personnages secondaires.



Tout est très fluide et passionnant.

Les personnages sont parfaitement croqués, on s'attache, on se met dans la peau de chacun.



Le style est parfait pour l'histoire. Les descriptions foisonnent, mais sans lyrisme excessif.



Un super moment. N'hésitez pas à ouvrir ce roman.



*****



"Je ne comprendrai jamais pourquoi nous n’avons pas de mot en anglais pour Schadenfreude, la joie maligne suscitée par le malheur d’autrui. Peut-être avons-nous honte d’éprouver un tel sentiment. Mieux vaut maintenir l’illusion selon laquelle il serait possible de nous donner à tous le bon Dieu sans confession."

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Pour tout te dire

J'avais aimé le premier roman de Gilly MacMillan, Ne pars pas sans moi.

En toute logique, j'ai poursuivi avec cette autrice, qui m'a déçue sur ses deux livres suivants.



Imperturbable, je me suis accrochée et me suis embarquée avec Pour tout te dire.

Eh bien pour tout vous dire à mon tour, ce sera le dernier pour ce qui me concerne.



Lucy, 9 ans, veut aller voir des feux allumés par un groupe d'illuminés, dans la forêt, à proche distance de chez ses parents.



Elle va pour se faufiler discrétos, mais son petit frère Teddy, de 3 ans et demi veut qu'elle l'emmène.

Et les voilà partis en pleine nuit.



Eliza, amie imaginaire autoritaire de Lucy, est de la partie...



Quand Lucy rentre chez elle, ses parents sont debout à attendre les enfants.



Mais seule Lucy se montre à la porte.



Des mois d'interrogations et d'interrogatoires s'ensuivent... Teddy demeure introuvable.

Lucy refuse de dire quoi que ce soit sur ce qu'il est arrivé à son petit frère, Eliza lui clouant le bec.



Des années plus tard, Lucy est une autrice célèbre, l'héroïne de ses romans, la fliquette Eliza Grey, etant suivie par des milliers de lecteurs.

Une page fans lui est même consacrée.



Dan, mari de Lucy, son assistant ayant tout pouvoir sur sa fortune, fait des choix discutables sans lui demander son avis...



Peu après leur emménagement dans une immense maison à retaper non loin de la maison de son enfance, Dan disparaît.



Le déroulement du roman, bien qu'improbable, se laisse suivre sans problème, mais sans grand intérêt non plus.



Et encore une fois, la fin m'a déçue.

J'ai poursuivi parce que je voulais connaître le sort réservé à Teddy.

Mais je suis restée sur ma faim.



Quant à ce qui est arrivé à Dan... c'est du grand n'importe quoi.



J'en ai fini avec Gilly MacMillan.



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La nanny

Une nanny, c'est l'enfance, la douceur, le refuge des petits et grands chagrins des jeunes années, c'est la consolation des peines qui blessent les existences en devenir…Pas chez Gilly Macmillan!

Cette Nanny, elle pince, en douce, elle ment, elle séduit les grands pour mieux maltraiter les petits. Pire que ça, elle semble immortelle! C'est Mary Poppins possédée par Carrie.



Pourtant, Jo semble l'apprécier, depuis son plus jeune âge, alors que sa mère n'a que peu de temps à lui consacrer. Que s'est-il donc passé pour qu'Hannah disparaisse brutalement un soir de fête à la maison?

Lorsqu'elle reparait de nombreuses années plus tard, Jo, veuve et mère d'une fillette, lui confie sans arrière pensée la garde de celle-ci, malgré les réticences de la grand-mère et de la fillette….



Décidément les gardes d'enfants indignes représentent un filon inspirant pour les thrillers (on se souvient de Chanson douce). L'histoire est glaçante, le suspens terrible, car de nombreuses questions se posent, et les vérités sont révélées au compte-gouttes dans des chapitres intermédiaires qui refont l'histoire et complètent peu à peu le puzzle.



On aime aussi l'alternance des témoignages, chaque personnage livrant sa version de l'histoire, que le lecteur peut ainsi reconstituer, et comprendre peu à peu.





Très bon thriller psychologique, qui maintient le doute jusqu'à la fin et laisse le lecteur se perdre dans des hypothèses nombreuses!

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Les meilleurs amis du monde

J'avoue avoir été emballé par les 150 premières pages de ce roman , la suite ayant été un peu plus laborieuse avec un dénouement un peu .....

Bon , nous sommes à Bristol , dans un lycée. Noah et Abdi sont deux amis très

unis . Très unis ? A voir .L'histoire pourrait nous en faire douter quelque peu . Noah est un jeune " blanc " , de bonne famille et Abdi est réfugié Somalien . Oui , et alors , me direz- vous ? Et bien voilà : Noah est atteint d'un cancer en phase terminale et ses copains se comptent sur les doigts d'une main .Abdi lui , est un jeune immigré dont la compagnie n'est pas forcément " très recherchée " non plus .Alors , oui , dans ces conditions...Et si quelqu'un veut s'interposer....briser cette alliance semble très compliqué...

Une nuit ,l'union idyllique va conduire nos deux jeunes vers une casse autos et près d'un cours d'eau où ..... le drame...Terrible , incompréhensible...

Jusque là , vous êtes scotché, acteur d'une aventure....

Et puis , donc , il se passe quelque chose de grave qui vient perturber une histoire bien , très bien lancée , qui ne demande qu'à vivre...

A partir de là , c'est plus compliqué , Noah et Abdi sont muets , vous verrez pourquoi , et on sombre dans un récit très , voire trop conventionnel , parfois aussi un peu "facile " mais " complexe ", qui allie guerre , racisme ,vengeance , coups de feu ou encore naïveté...La fin surviendra par l'intermédiaire de lettres qui rétabliront une vérité que l'on sentait poindre depuis un certain temps, sans grande surprise , donc ...

La traduction est alerte et on pourra apprécier le passage d'un " regard à un autre " qui nous pousse à rester attentifs pour bien comprendre l'ensemble de l'intrigue .

L'enthousiasme du début s'est émoussé , certes , il reste cependant que ce roman mérite notre attention , ne serait - ce que pour bien voir les forces ...et les limites d'une belle amitié...A vous de juger , les amis.
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Pour tout te dire

"Pour tout te dire", ce roman mérite d être lu pour deux raisons: la première parce qu'il te fait entrevoir le métier d'écrivain, de l'intérieur, les écrivains dont c'est le métier, ce qui implique un revenu régulier et donc de bons chiffres de vente. La pression inouïe des maisons d'édition qui " souhaitent" un livre par an... Et les fans (dés qu'un auteur a inventé un personnage récurrent), d' un personnage dont ils attendent la suite des aventures, un personnage dont ils ne sauraient se passer, certains confondant la réalité et la création. le métier d'écrivain avec ce qu'il comporte de "basculement" dans un autre monde, qui fait qu'une autre personne ( le ou la conjointe) doit s'occuper de la vie courante, gérer les courses , les repas, et ...les comptes en banque. Une dépendance qui peut être toxique pour l'un comme pour l'autre, où celui qui seconde , qui aide, celui qui n'a pas la carrière, le succès, les retombées financières, doit rester à sa place.. Et c'est difficile, on le voit dans ce livre. Cette vie d'écrivain , entre le réel et sa fiction qui peut vite te faire basculer dans la folie.



Et c'est ce qui est magistralement démontré ici (et j'en viens à ma deuxième raison...faut suivre !), Lucy Harper est une romancière qui connaît un immense succès avec son personnage de flic Eliza Grey.



Seulement Eliza n'est pas "juste" un personnage de roman, elle est bien plus que cela. Elle est la meilleure amie, la seule, l'amie d'enfance .Oui mais voilà, elle est imaginaire.



Mais Lucy la voit , lui parle. Dés que Lucy a un problème, Eliza conseille, Eliza prévient du danger donne des solutions, garde la tête froide. Lorsque Lucy bote en touche, a des absences , c'est Eliza qui assure le suivi. Lucy peut vraiment compter sur elle, Lucy est un peu border-line...



Et c'est tout à l'honneur de Gilly Macmillian, (la vraie écrivain ! ) de prendre comme personnage principal, un personnage vacillant, sur lequel le lecteur ne peut pas compter, ne peut pas s'appuyer pour démêler le vrai du faux.



Car le mari de Lucy vient de disparaître au moment où elle n'a plus confiance en lui. L'homme au foyer, l'écrivain raté qui vit très confortablement des revenus de son épouse, celui qui a acheté une voiture de luxe, celui qui a acheté une propriété pile là où Lucy ne voulait jamais revenir. Une propriété avec une très jolie voisine , romancière ratée, comme lui.



Une maison qui jouxte la forêt où , le frère de Lucy a disparu lorsqu'ils étaient enfants.



Tiens une autre disparition ! Et une écrivain de roman policier qui est en contact avec des experts pour écrire ses sombres histoires, histoire de leur donner de la crédibilité.



Alors, Lucy est-elle responsable de ces disparitions ? Eliza arrivera-t-elle à la sauver ? A moins qu'il n'y ait rien à sauver.



Un roman très original qui reste légèrement mystérieux sur la fin, légèrement opaque et c'est ça qui est fort ! Captivant , tout en psychologie , un thriller à lire en apnée...
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La nanny

Une Nanny décevante pour moi ...

Veuve , sans le sou, Jocelyn n'a pas d'autres choix que de renter, avec sa fille, chez sa mère en Angleterre, dans le manoir familial ou les seuls bons souvenirs sont ceux d'avant ses 7 ans, avant que sa nanny adorée disparaisse sans mot d'adieu explicatif. Elle ne s'est jamais entendue avec sa mère, froide, distante, mais celle-ci s'entend super bien, contre toute attente, avec sa petite-fille Ruby, si "américaine"...

Quelques temps après leur arrivée, Jo et Ruby découvrent un crane dans le lac de la propriété, serait-ce le corps de la nanny ? Mais cette découverte est suivie peu après , par l'arrivée de cette femme, presque aussitôt embauchée par Jo, pour garder Ruby au grand dam de la grand- mère.

Dés le début , j'ai été agacée, heurtée par la narration , toujours au présent , laquelle m'a empêchée de plonger véritablement dans l'histoire.

Un climat un peu anxiogène s'installe quand même...

Et puis très vite, c'est les personnages, leurs réactions, leurs caractères qui me dérangent Ils changent de personnalité (à mon humble avis...), d'une page à l'autre , selon ce qui arrange l'auteure ...

Et là, attention : divulgâchage...



j'ai eu beaucoup de mal à croire qu'à un âge aussi avancé, Jo entretienne cette "fixette" sur sa nounou qu'elle n'a connue que jusqu'à ses 7 ans. Entre temps, elle s'est mariée, est partie aux USA ...Elle a vécu pleins d'autres choses...

On a l'impression que cette détestation de la fille vers la mère, est viscérale, et que la mère en souffre ; or , la mère a eu toutes ces années (des 7 ans de Jo à aujourd'hui) pour "renverser la vapeur", si elle aime tant sa fille que ça ...

La mère est froide et distante avec sa fille, or ce n'est pas une "vraie" aristocrate.

Mais en fait "l'attitude aristo" , c'est juste pour préserver et protéger des activités illicites. Dans ce cas, pourquoi n'a t-elle pas eu une attitude toute autre avec sa fille , si ce n'était pas sa vraie nature?

2/ Comment un couple , d'arnaqueurs professionnels, avec un mari qui jouait au poker , qui organisaient des soirées assez libérées, peuvent-ils se laisser abuser par une nounou perverse et manipulatrice, qui a dix fois moins d'expérience qu'eux et foncer tête baissée dans tous ses plans ? A partir du moment où il n'y avait plus de cadavre d'Hannah, il n'y avait pas matière à chantage avec le mari. Aucun joueur de poker n' aurait marché... Ce n'est pas crédible..

Et à partir du moment où les policiers découvrent la véritable identité du cadavre, mère et fille n'ont plus à subir ce chantage, les mots du mari enregistrés n'impliquant que le mari, c'est parole contre parole....



C'est donc un thriller un peu tiré par les cheveux pour moi, même si je reconnais son ambiance légèrement flippante. Il s' est fallu de pas grand chose pour que j'adhère, deux ou trois détails modifiés, davantage de cohérence et j'aurais foncé tête baissée....

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La fille idéale

Est-il possible que des personnages de romans accumulent autant de problèmes ?

C'est un peu ce qui m' a gênée, là où le livre pêche.

Enfant surdouée, harcèlement scolaire, tragique accident, morts, responsabilité, divorce, dépression, rigidité, violences conjugales, alcoolisme, adultère, abandon, cancer... meurtre : n'en jetez plus la coupe est pleine !



Zoë , enfant précoce et pianiste virtuose est harcelée à l'école. A la suite d'une soirée un peu trop arrosée, elle sera responsable de trois morts. le couple de ses parents n'y survivra pas. Oubliée la campagne , elles déménagent discrètement dans la ville où habite Tessa, la tante de Zoë.

Divorce, dépression de la mère, puis seconde chance en la personne de Chris, homme bien sous tout rapport, père d'un enfant pianiste également. Ils auront ensemble un bébé , Grace.

Tout va pour le mieux dans cette "Famille-de-la-deuxième-chance" (comme l'appelle Zoë) , quand une personne de sa première vie débarque furieux dans un concert et qu'une mort survient...

Et Zoë est à nouveau sur la sellette, car la vie accorde rarement le droit de "refaire" sa vie, surtout quand on recherche l'anonymat alors qu'on est une pianiste donnant des concerts...



Résumé comme cela, tout a l'air simple et le récit fluide, mais le roman est bien plus compliqué que cela. Roman choral, alternant les points de vue de Zoë, de Sam (son ancien avocat, devenu l'amant de la tante), de Tessa ( la fameuse tante) et de Richard ( son mari alcoolique trompé), livrant leurs versions de ce qui s'est passé dans la première vie de Zoë, ce qu'ils ont ressenti , puis ce qu'il se passe dans la nouvelle.

Le fil conducteur étant toujours Zoë, adolescente victime, puis meurtrière sans le vouloir. Aujourd'hui, innocente ou coupable ? Petite Fille idéale ou bien plus complexe que ça ?



La fin est très bien, originale, Gilly Macmillian ne tombant pas dans la facilité, le politiquement correct.

Rien à dire, sur l'efficacité de ce roman à suspens, mon seul bémol a été l'accumulation de problèmes rencontrés par tous ces personnages...
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Pour tout te dire

Lucy Harper, auteure de polars célèbre grâce à son inspectrice, Eliza Grey, vient d’achever son nouveau livre et l’envoie à son éditeur. Elle a décidé de supprimer Eliza pour écrire le livre qui lui tient à cœur.



Hélas, cela ne plaît pas à Max son éditeur ni, surtout, à son époux Dan, écrivain raté qui gère les finances du couple et vient d’acquérir une demeure sublime (à retaper) après avoir craqué pour une voiture de sport. Quand elle écrit, Lucy s’enferme dans son bureau, dans une petite maison de banlieue dans le cas présent pour trouver l’inspiration.



Dan lui a fait une surprise en achetant cette nouvelle demeure, sans lui en parler, mais elle est située tout près de la maison où Lucy a vécu enfant dans ce village où un drame s’est produit quand elle avait neuf ans. En effet, alors qu’elle l’avait emmené avec elle pour assister à la fête du solstice d’été, celui-ci a disparu et tous les soupçons se sont portés sur elle car elle n’a pas voulu dire la vérité. Elle l’avait laissé dans le bunker où elle aimait aller seule, et quand elle est revenue, il n’y avait plus personne.



Alors qu’elle commence à se poser des questions sur Dan, suspectant qu’il la trompe avec une femme qui habite maintenant juste à côté d’eux, voilà que celui-ci disparaît mystérieusement alors que l’on retrouve sa voiture incendiée.



Le suspense est bien entretenu, Dan est-il ou non un pervers narcissique ? Que cachait-il ? Pourquoi a-t-il acheté cette maison ? le tout surfant sur la vague des réseaux sociaux, des médias avides de sensations qui la traquent sans cesse.



Est-ce que Lucy est folle ? Elle « discute » sans arrêt avec Eliza depuis l’enfance, et on assiste parfois à des scènes troublantes, (dissociation? subterfuge?) … et elle en a fait l’héroïne de ses romans, un double d’elle-même…



Gilly Macmillan alterne l’époque actuelle et celle où Teddy a disparu, ce que j’aime, bien en général, mais je ne me suis pas attachée à Lucy, malgré sa tendance à masquer ses émotions pour ne pas donner prise aux autres personnes, notamment les policiers, sa personnalité est étrange, flirtant avec la maladie mentale. J’ai bien aimé Lucy, enfant, car elle a du caractère, reste dans sa position initiale « je ne sais pas ce qui est arrivé à Teddy », ne variant pas d’un iota malgré les ruses des policiers, les pressions diverses de l’entourage. L’adulte qu’elle est devenue est plus dérangeante.



Un polar où le suspense et la manipulation psychologique sont au rendez-vous, où l’auteure nous oriente sans cesse sur des nouvelles pistes, nous faisant suspecter tout le monde, donc une lecture sympathique mais qui m’a laissée sur ma faim. J’ai davantage apprécié son précédent roman, « La Nanny ».



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.



#Pourtouttedire #NetGalleyFrance
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Ne pars pas sans moi

Ce roman n'est pas de ceux qui nous laissent en admiration devant l'écriture ou encore le style, ce n'est pas non plus un roman qui aborde un sujet nouveau ou avec originalité c'est simplement un roman agréable à  lire.

Une histoire d'enlèvement d'un enfant. Comme je le précise,  ce n'est pas l'originalité qui retient  notre attention, l'indelicatesse des  journalistes est pointée du doigt, la nuisance des réseaux sociaux est mise en avant, les soupçons tournés vers la mère ne manquent pas,  rien de nouveau dans ce genre de roman et pourtant, j'ai lu avec intérêt ces presque 500 pages sans trouver le temps long. C'est donc un livre qui a fait "son job" : nous éloigner du quotidien, nous divertir et nous ramener doucement vers la réalité.







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La nanny

Je viens de finir un thriller qui m'a beaucoup plu. Aucun ennui, je me suis fait happer par l'histoire rocambolesque de ce polar. C'est très bien écrit, ça commence doucement mais sûrement. Un huis-clos mystérieux, étouffant, venimeux, intrigant, presque gothique.

Le récit se passe en Angleterre, dans un manoir, vieux de plusieurs siècles. La mère, Virginia, est une aristocrate, arrogante et froide. Elle a perdu, son mari, Alexander, il y a quelques temps. Sa fille, Jocelyn, qui veut se faire appeler Jo, retourne chez sa mère avec sa fille Ruby. Elle-même vient de perdre son mari, Chris. Elle vivait en Californie mais faute d'argent elle est obligée de revenir chez sa mère mais pas de gaieté de coeur. Jo, en veux beaucoup à sa mère car elle a fait partir sa nanny adorée Hannah quand elle avait sept ans...Un jour Jo, pour faire plaisir à sa fille Ruby, vont toutes les deux faire un tour en barque sur le lac familial. Elles font une drôle de découverte : un crâne qui ne date pas d'hier flotte. Jo prévient la police, une enquête s'ouvre...Jo, n'arrête pas de penser que ce crâne peut être celui d'Hannah sa nanny. Mais quelques jours plus tard, elle reçoit la visite d'une mystérieuse femme se déclarant être Hannah, son ancienne nourrice....

Je n'irai pas plus loin dans le récit. ...

La police y est peu présente. C'est plus les liens entre la mère, la fille, la petite-fille et la nanny qui sont y développés.

Un thriller qui tient la route. J'ai hâte de lire d'autres livres de cet auteure anglaise. Si vous avez des titres à me conseiller...



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La nanny

Jocelyn a sept ans lorsque sa Nanny adorée, Hannah, disparaît du jour au lendemain sans laisser la moindre explication ? Elle déteste sa mère, vénère son père et les relations ne sont pas parties pour s’arranger. Elle est partie aux USA pour se marier et restée dix ans sans revoir ses parents, n’est même pas venue assister aux funérailles de son père. Mais son mari décède brutalement d’un accident de la route et elle est obligée de rentrer au manoir familial avec Ruby sa fille de dix ans.



Bref, il règne une ambiance délétère dans le manoir et elle voit d’un mauvais œil qu’une complicité s’installe entre Ruby et Virginia. Brutalement, un crâne est découvert dans le lac qui borde le manoir. Qui est-ce ? serait-ce Hannah ? Et voici qu’Hannah revient toquer à la porte…



Inutile de dire que cela ne va pas arranger la situation entre Jo et sa mère. L’enquête avance laborieusement avec un policier farouchement anti-aristocrate et le ton hautain de Lady Holt va l’exaspérer au plus haut point…



Il s’agit d’un thriller psychologique, assez lent, dans un contexte de non-dits, de haine familiale avec une Nanny très déjantée, dans un milieu aristocrate qui est aux antipodes du mien et que j’ai du mal à comprendre, et Jocelyn qui veut absolument qu’on l’appelle Jo (imaginez la réaction de Lady Virginia !) est exaspérante, on se demande souvent si sa fille n’est pas plus mature qu’elle !



Il y a des incursions intéressantes dans le monde de l’art et des descriptions des codes de cette société qui se croit parfois au-dessus des lois, avec les fêtes somptueuses, les toilettes, les bijoux, la frivolité que l’auteure décrit férocement. Certaines phrases sont des uppercuts parfois, notamment lorsqu’elle évoque la haine d’un enfant pour sa mère et les répercussions que cela peut avoir. Cela sent le vécu, on dirait !



Gilly MacMillan alterne le passé et le présent pour que l’on en apprenne progressivement davantage sur les protagonistes, les évènements, procédé qui me plaît toujours.



Le rythme est lent au départ, mais le récit devient de plus en plus opaque, pervers, on ne sait plus qui manipule qui et l’intrigue se corse, le suspense s’installe et va croissant…



C’est le deuxième roman de l’auteure que je lis, et celui-ci m’a plu davantage que « Je sais que tu sais » J’ai passé un bon moment avec ce roman, mais le rythme est trop lent pour moi, je préfère les thrillers où les choses vont vite, où la perversité est plus prégnante. C’est un bon polar pour l’été.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver son auteure dont je lirais peut-être finalement « Ne pars pas sans moi ».
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Je sais que tu sais

Qu’est-ce qui peut arriver de pire en période de confinement que choisir un livre censé apporter la détente, l’évasion : se tromper…



Un crime odieux a donc été commis en août 1996 : on a découvert deux enfants de dix et onze ans odieusement tabassés à mort. L’un des deux est mort dans les bras de l’inspecteur Fletcher, qui est chargé de l’enquête. On pourrait penser que, vue la situation, il aurait à cœur de faire une enquête approfondie, sérieuse or il ne pensa qu’à sa carrière, et se comporte en pourri, manipulant un jeune homme, qui a un retard mental comme on disait à l’époque, de manière à lui faire reconnaître qu’il a fait du mal aux enfants. (dont il était le souffre-douleur attitré !)



Des années plus tard, le « coupable » se suicide en prison et Cody Swift, qui était l’ami, le copain de jeux et de bêtises de Charlie et Scott (et a échappé à la tuerie, car il était puni pour avoir déchiré son T-Shirt) décide de faire la lumière et prouver que l’enquête a été menée à charge, et qu’on n’a pas condamné la bonne personne, via une méthode particulière : les podcasts dans lesquels il interroge les personnes qui ont pu avoir un rapport avec le crime : les parents des victimes, les policiers, les gens du quartier…



Évidemment, un autre corps est retrouvé par hasard, pas loin de l’endroit où ont été retrouvé les deux enfants. Et une autre enquête démarre avec un inspecteur Fletcher toujours aussi pourri, qui fricote avec des gens peu recommandables qui ont joué un rôle en 1996.



J’aime assez les flics cabossés par l’existence mais pas les corrompus, alors pourri autant que Fletcher, c’est horripilant, du début à la fin. De toute façon, dans ce roman, c’est celui qui sera plus manipulateur, malfaisant que l’autre, pour preuve le lynchage de Jess, la mère de Charlie, considérée comme une mère indigne ou presque…



De plus, je pense que c’est lié à la version e-book, la mise en page laisse à désirer, et on passe d’une période à l’autre, sans démarcation, ce qui ne facilite pas la lecture.



Mauvaise pioche, alors que je l’avais choisi car Gilly Macmillan connaît un certain succès… et il ne me donne même pas envie de lire « Ne pars pas sans moi », autant regarder une bonne série policière à la TV, même si en période de confinement on nous abreuve de rediffusions…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales Noires (que j’apprécie en général) qui m’ont permis de découvrir l’auteure…



#JeSaisQueTuSais #NetGalleyFrance
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La fille idéale

Aujourd'hui, j'avais pour objectif de rédiger deux retours sur la dizaine en retard qui me narguent sur la table du salon. mais, c'était compter sans les impondérables qui font tout pour te dévier la voie que tu t'es tracée : le coup de fil que tu ne peux pas ignorer et qui duuuure, le chéri qui te demande un tas de trucs juste au moment où tu vas t'y mettre, le tas de lessive qui te nargue dans son coin et qui te dis : "faut t'occuper de moi maintenant, tu sais très bien que tu n'auras pas une minute pendant la semaine", l'aspi qui te chante la même chanson. résultat ensuite tu es en nage, vite vite une douche, laver les cheveux, oh zut c'est déjà l'heure de voir ce qu'on va manger ce soir !

Bref il est 19h30 et tu as à peine zyeuté les commentaires du jour...

Donc on va faire court. Et un seul retour, pas le temps pour deux !

Amstramgram, c'est "La fille idéale" qui va y avoir droit.

Elle ne m'a pas totalement séduite, cette fille idéale, même si elle a des qualités indéniables, j'ai trouvé qu'elle accumulait un peu trop les malchances.

Et moi aussi, toute la suite vient de s'effacer !

Pas le courage de recommencer, sachez juste que ma note un peu faible vient sans doute du fait que j'ai lu ce thriller psychologique dans une période un peu difficile pour moi, et que j'y ai vu beaucoup de noirceur, de nombreux thèmes "lourds" y étant abordés : le cyberharcèlement, l'alcoolisme, la maltraitance familiale, la maladie, etc. La narration se partage entre Zoe qui raconte notamment comment à l'âge de 14 ans, alors qu'elle est une jeune pianiste virtuose, elle a tué trois camarades de classe dans un accident de voiture (sous l'emprise de l'alcool), et toutes les conséquences dramatiques qui ont suivi : incarcération dans un centre éducatif, divorce des parents, migration loin de la campagne où la famille vivait pour échapper aux ragots... Tessa, la tante de Zoe, qui raconte de son point de vue ce qui se passe maintenant, alors qu'un nouveau drame vient d'avoir lieu. Sam, l'ancien avocat de Zoe, qu'elle a resollicité récemment sans connaître sa relation avec Tessa. Et Lucas, 17 ans comme Zoe, fils de Chris, le nouveau compagnon de la mère de Zoe, et également surdoué du piano. C'est d'ailleurs lors d'un concert en duo de Zoe et Lucas qu'un personnage issu du passé va refaire son apparition...



On fait la navette entre ce passé et le présent, les trois personnages nous font part à tour de rôle de leur point de vue. Et Lucas interrompt à trois reprises ce tte narration par le biais d'un scénario qu'il a écrit et envoyé par mail à Zoe, le meilleur moyen à ses yeux pour lui raconter sa vie d'avant, lorsque sa mère était en fin de vie.



J'arrête là, deux fois que je recommence, et bien sûr la première mouture était bien meilleure ! Bref, allez lire les autres critiques, vous vous ferez une bien meilleure idée !

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La nanny

Un bon thriller psychologique, parfait pour les vacances ! Trois générations de femmes cohabitent à Lake Hall : Virginia, la grand-mère qui se remet difficilement du décès de son époux Alexander ; Jocelyn, la fille, qui est revenue bien à contrecœur de Californie, ayant elle aussi perdu son mari et se retrouvant du coup sans moyens financiers ; et Ruby, 10 ans, la fille de Jocelyn, qui n'a jamais mis les pieds en Angleterre auparavant et va devoir s'acclimater à un nouveau style de vie. Les rapports entre ces 3 personnages sont complexes, de vieilles tensions persistent entre Jo et sa mère qui n'ont jamais su nouer de vrais liens affectifs, alors que Ruby semble sous le charme de son aristocratique grand-mère.

Peu après leur arrivée au manoir, Jo et Ruby vont faire une macabre découverte lors d'une promenade en barque sur le lac de la propriété : un crâne humain, qui a manifestement subi des fractures. De qui s'agit-il ? Est-ce Hannah, l'ancienne nanny de Jocelyn avec laquelle elle entretenait de bien meilleurs rapports qu'avec sa mère, et qui avait brutalement disparu au lendemain d'une fête au manoir ? La fillette avait 7 ans, et ses parents avaient soutenu alors qu'elle avait commis une grosse bêtise, et que c'était la raison du départ d'Hannah...

Mais voilà qu'une femme se prétendant Hannah vient sonner à la porte de Lake Hall, et va tout faire pour s'immiscer à nouveau dans la famille. Est-elle réellement qui elle dit être ? Quel est son but ? Et du coup, à qui appartient le fameux crâne ?

L'enquête menée par l'inspecteur Andy Wilton, et honnêtement ce n'est pas l'aspect qui m'a le plus enthousiasmé ! Il n'est pas très pro, ni très fin limier cet inspecteur qui laisse ses ressentis personnels prendre le pas sur son travail, ne parvenant pas à mettre ses préjugés sur l'aristocratie de côté.

Je retiendrai plus la psychologie des protagonistes féminines, les doutes des unes par rapport aux autres, les alliances et les défiances qui font le sel de l'histoire. La narration alterne les voix des différents personnages, Virginia, Jo et l'inspecteur, et entre différentes périodes, l'enfance de Jocelyn et le présent. S'y intercale des chapitres en italique où l'on découvre un autre parcours, mais je n'en dis pas plus.

J'ai apprécié Virginia, qui pourtant de prime abord est un personnage plutôt froid et antipathique. Mais c'est aussi quelqu'un qui a réfléchi à ses erreurs passées et tente de se rattraper auprès de sa petite-fille. Jo, avec son intransigeance et son manque de clairvoyance m'a plutôt énervée. Quant à Ruby, elle ne m'a pas vraiment touchée, elle manque d'épaisseur même si elle fait preuve de plus de discernement que sa mère. Je ne dirai rien d'Hannah ou de celle qui dit être Hannah, je vous laisse juge...

L'histoire en elle-même est assez alambiquée, beaucoup d'aspects sont peu vraisemblables, notamment concernant la façon dont une jeune fille sans formation peut passer pour une nanny anglaise expérimentée. Quant à la manière dont la famille Holt arrondit ses fins de mois, elle est carrément tirée par les cheveux et pas du tout crédible ! Ces approximations expliquent ma note relativement basse. Mais rien de rédhibitoire non plus, et la fin du roman est bien trouvée. Une lecture à réserver à un moment où l'on n'est pas trop exigeant, les vacances par exemple...
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La fille idéale

Lors d’un concert de piano qu’elle donne avec Lucas, le fils de Chris, son beau-père, la vie de Zoe vole en éclats. Pour la deuxième fois. Les cris d’un homme en colère ont interrompu les notes de son piano, semant le trouble dans sa nouvelle famille. Cette ‘’famille de la deuxième chance’’ que sa mère avait réussi à construire malgré leur passé dramatique. Son terrible secret va être découvert et, sans doute, briser le confort douillet de cette parfaite nouvelle vie. Alors que sa mère tente une stratégie de déni et s’accroche à ce bonheur retrouvé, la tension monte. Chris exige des explications et le drame rôde.



A travers les états d’âme des différents protagonistes de cette sombre histoire, l’autrice distille un suspense qui va crescendo. On découvre peu à peu les évènements qui ont conduit Zoe et sa mère a quitté la campagne pour se refaire une virginité en ville, près de Tessa, leur tante et sœur. Le malheur les a frappées mais grâce à la musique, Chris et Lucas entrent dans leur vie et leur offrent un nouveau départ. Une petite fille vient confirmer que cette famille est faite pour le bonheur et l’avenir. Quand la vérité éclate, Chris, exigeant et perfectionniste, ne l’accepte pas. Les révélations vont conduire à un nouveau drame…

Un huis-clos familial mené avec finesse et intelligence par Gilly Macmillan qui excelle à jouer avec les nerfs de ses lecteurs et a concocté un excellent roman psychologique qui met à mal nos certitudes, nous malmène, nous fait réfléchir sur la justice, la rédemption, la deuxième chance. Un coup de cœur.

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Ne pars pas sans moi

J'ai commencé ce livre avec un à priori très négatif. Déjà le titre un peu mièvre, les premières pages sans relief, le personnage principal à la limite de l'antipathie. ....

Bref c'est l'histoire de l'enlèvement d'un enfant qui vit avec sa mère recemment divorcée et qui disparaît pendant une promenade dans un bois.

À partir de là on suit essentiellement la mère et l'enquêteur. Dès le départ la mère a un comportement inadapté qui fait douter de sa sincérité et de son innocence.

Ensuite l'intrigue prend toute sa forme et devient passionnante, et la dernière partie monte crescendo ( je me suis surprise à regarder les dernières pages pour regarder les noms qui apparaissaient ).

Donc un bon polar avec en plus une bonne description des méfaits d'une certaine presse et du danger d'une utilisation malfaisante des réseaux sociaux.
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Pour tout te dire

Lucy, écrivaine célèbre, est habitée par Eliza, le personnage principale de ses romans policiers. Et ce n'est rien de le dire : double personnalité, bien avant la disparition de son frère il y a plusieurs années, et donc bien avant la disparition de son mari il y a quelques jours. Que sont-il devenus ? Est-ce que leurs morts seraient celles décrites dans l'un des polars de Lucy ; ou n'ont-ils pas vraiment été tués ? Rien n'est bien clair dans sa tête, ce qui donne un polar simple et efficace. Ce n'est pas le polar qui détonne mais on se laisse prendre au jeu. il n'aurait pas démérité à être plus tordu, ça restera donc un polar familial.
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Pour tout te dire

Les livres en lice pour le Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire ne se ressem-blent pas. Je vous ai déjà parlé de certains dont vous pouvez retrouver les chroniques complètes sur mon blog comme « L’ami des ombres » ou « Le serment ». Ici, il s’agit du nouveau thriller de l’auteure anglaise, Gilly Mac Millan.



J’avais déjà pu lire sa plume avec « La fille idéale » qui était alors aussi en lice pour le Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire- édition 2017. J’avais assez bien apprécié ce roman, malgré l’absence de grands rebondis-sements ou de surprises mais je n’avais pas su m’attacher à l’héroïne principale.



C’est drôle car j’ai le même ressenti pour son nouveau thriller, « Pour tout te dire ». Alors que j’ai bien aimé l’histoire en général j’ai trouvé le personnage de Lucy Harper, agaçante. Il n’a pas été rare que je lève les yeux au ciel par ses actions ou ses réactions. Elle fait preuve d’une grande passivité à maintes reprises. Bien qu’elle soit une soit-disant écrivaine de talent, écoulant des milliers d’exemplaires de ses livres, j’avais l’impression qu’elle n’était point finaude !



Alors que les histoires n’ont rien en commun, hormis peut-être d’avoir osé choisir des personnages principaux féminins, dans les deux cas, ce sont les mêmes sentiments que j’ai éprouvés à leurs égards et dans leurs constructions.



Un autre point sur lequel j’ai tiqué, c’est la résolution du livre. J’ai trouvé que certaines inconnues planaient et dans ce genre de lecture, cela m’irrite. Je considère ce point comme un point de vue absolument personnel. Je ne pense pas que d’autres lecteurs percevront la même chose.



A part ce désappointement pour Lucy Harper et la résolution du final, c’est un roman qui se lit facilement. Il s’agit ici de mystérieuses disparitions : à la fois celle de son petit frère alors qu’elle n’était elle-même qu’une gamine et celle de mari, écrivain désappointé face au succès de son épouse.



Ce n’est donc pas une lecture totalement négative mais juste qu’elle ne sera pas mon premier choix dans la sélection, je pense. Je ne ferme – par contre – pas la porte à cette auteure, ne dit-on pas : « Jamais deux sans trois ?! ».
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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