Lucy Harper, auteure de polars célèbre grâce à son inspectrice, Eliza Grey, vient d’achever son nouveau livre et l’envoie à son éditeur. Elle a décidé de supprimer Eliza pour écrire le livre qui lui tient à cœur.
Hélas, cela ne plaît pas à Max son éditeur ni, surtout, à son époux Dan, écrivain raté qui gère les finances du couple et vient d’acquérir une demeure sublime (à retaper) après avoir craqué pour une voiture de sport. Quand elle écrit, Lucy s’enferme dans son bureau, dans une petite maison de banlieue dans le cas présent pour trouver l’inspiration.
Dan lui a fait une surprise en achetant cette nouvelle demeure, sans lui en parler, mais elle est située tout près de la maison où Lucy a vécu enfant dans ce village où un drame s’est produit quand elle avait neuf ans. En effet, alors qu’elle l’avait emmené avec elle pour assister à la fête du solstice d’été, celui-ci a disparu et tous les soupçons se sont portés sur elle car elle n’a pas voulu dire la vérité. Elle l’avait laissé dans le bunker où elle aimait aller seule, et quand elle est revenue, il n’y avait plus personne.
Alors qu’elle commence à se poser des questions sur Dan, suspectant qu’il la trompe avec une femme qui habite maintenant juste à côté d’eux, voilà que celui-ci disparaît mystérieusement alors que l’on retrouve sa voiture incendiée.
Le suspense est bien entretenu, Dan est-il ou non un pervers narcissique ? Que cachait-il ? Pourquoi a-t-il acheté cette maison ? le tout surfant sur la vague des réseaux sociaux, des médias avides de sensations qui la traquent sans cesse.
Est-ce que Lucy est folle ? Elle « discute » sans arrêt avec Eliza depuis l’enfance, et on assiste parfois à des scènes troublantes, (dissociation? subterfuge?) … et elle en a fait l’héroïne de ses romans, un double d’elle-même…
Gilly Macmillan alterne l’époque actuelle et celle où Teddy a disparu, ce que j’aime, bien en général, mais je ne me suis pas attachée à Lucy, malgré sa tendance à masquer ses émotions pour ne pas donner prise aux autres personnes, notamment les policiers, sa personnalité est étrange, flirtant avec la maladie mentale. J’ai bien aimé Lucy, enfant, car elle a du caractère, reste dans sa position initiale « je ne sais pas ce qui est arrivé à Teddy », ne variant pas d’un iota malgré les ruses des policiers, les pressions diverses de l’entourage. L’adulte qu’elle est devenue est plus dérangeante.
Un polar où le suspense et la manipulation psychologique sont au rendez-vous, où l’auteure nous oriente sans cesse sur des nouvelles pistes, nous faisant suspecter tout le monde, donc une lecture sympathique mais qui m’a laissée sur ma faim. J’ai davantage apprécié son précédent roman, « La Nanny ».
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.
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