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Citation de santorin


Septembre est déjà avancé. Hier soir, de ma fenêtre, j'ai vu de bonne heure la poussière de diamant des Pléiades ; et même de jour, le ciel a je ne sais quelle moiteur, quelle morbidesse de ciel étoilé...
Les herbes ,à peine coupées, pâlissent. Elles gisent, revêtues de nuances exsangues, sur le vert dense qui dure encore ; crêtes pâles d'une mer intense. Et elles exhalent dans l'air un encens, auquel, déjà débordant de félicité, je résiste à grand peine.
Particulièrement incroyables à voir sont les colchiques, les vieillottes ; chacune pour soi, et elles sortent de terre sans leur vêtement de feuilles, fleurs nues ; mais, dans certaines clairières, innombrables ; mauves constellations dans un ciel d'autres mondes. Tantôt elles semblent des églantines ainsi tombées des haies ; tantôt ce sont des améthystes. Si l'on cligne des yeux, on dirait parfois qu'elles courent, courent sur des pieds mignons de Cendrillons. Quand la faux les atteint, elle tombent en avant : onze mille vierges massacrées.
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