Les livres, me dis-je parfois, font plus pour former l’existence que les êtres humains : c’est dans les livres que l’on apprend à connaitre de seconde main l’amour et la souffrance. Même si l’on a la chance et le bonheur de tomber amoureux, c’est parce que l’on a été conditionné par ses lectures, et si pour ma part je n’ai jamais connu du tout l’amour, peut-être est-ce parce que la bibliothèque de mon père ne contenait pas les livres qu’il eut fallu.