Puis un peu avant quatre heures, les oncles de la ville se penchèrent sur l’enfant qui dormait dans le pré, installé dans un panier matelassé d’un tissu fleuri. On aurait dit des morses, des harengs, des phoques, des éléphants, des raies, des requins ; par moments ils ressemblaient à des êtres humains, et leurs yeux jouaient au-dessus du panier. Et, lorsqu’ils se furent rassemblés en un digne cortège, tous ceux qui avaient fait la connaissance de Hans-Cristian et de Paula, ils soulevèrent le panier et le portèrent tel un cercueil vers l’église. Ils grimpèrent la colline jusqu’à l’église et là Hans-Christian, mon père, me prit dans ses bras pour me faire entrer dans la misère humaine par l’intermédiaire du baptême.
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