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4.03/5 (sur 20 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Gregory Ashe est originaire du Midwest, il a vécu à Chicago, Bloomington (IN), et Saint Louis dans le Missouri, où il vit actuellement. En plus de lire et d'écrire c'est aussi un enseignant.

Alors qu'il aime lire dans de nombreux styles de littérature ses préférés sont le mystère et la spéculative fiction. Il écrit des livres de mystère contemporain, avec des incursions dans la romance, la fantasy et l'horreur, et ses récits mettent en scène des personnages LGBTQ.

Webpage : https://www.gregoryashe.com/

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Assis en face du bureau de Cravens, il était blond, bien bâti et très, très beau. Le genre de beauté qui créait des bouchons sur plus d’un kilomètre et dans toutes les directions. Ses yeux bleus étaient plissés d’amusement et il offrit un large sourire en se levant pour lui tendre une main. Hazard ne pouvait ni bouger, ni cligner des yeux, ni respirer. Il n’aurait pas pu prendre la main de cet homme même si la terre s’était dérobée sous ses pieds. Il entendait à peine ce que Cravens disait.

— … heureux de vous avoir, monsieur Hazard. Et voici votre nouveau coéquipier. Vous êtes allés à l’école ensemble, je crois. Vous vous souvenez…

— John-Henry, réussit-il à articuler.

John-Henry Somerset qui l’avait poussé du haut des seuls escaliers du lycée de Wahredua en disant que c’était ce que méritaient les tapettes.
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L’équation était assez simple, même s’il s’autorisait rarement à l’exprimer clairement : s’il était capable d’arranger les choses avec Hazard, s’il était capable de prouver qu’il pouvait se racheter du passé avec le gamin qu’il avait torturé au lycée – de sa main sur le cou d’Emery, dans le vestiaire ; de ce garçon maigre et nerveux au pouls rapide d’un colibri sous sa paume, sentant les gouttelettes de condensation sur sa peau et une chose dangereuse et agitée dans sa propre poitrine, comme si le monde avait basculé et tout renversé –, si John-Henry arrivait à faire cela, il pourrait alors aussi tout arranger avec Cora. Du moins, c’était ce qu’il se répétait à ses heures les plus sombres.
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— Vous parlez comme un bouquin des années 80.
— Les Volunteers, insista Somers.
— J’emmerde les Volunteers. Ils méritent de crever. Tous autant qu’ils sont. Des pires manières que vous puissiez imaginer. Réinstaurons l’Inquisition, rétablissons la torture. Ils collaient une tige en verre dans l’urètre des hommes et la brisaient pour qu’ils pissent du verre et du sang. Qu’on revienne à ça et qu’on le fasse à tous les hommes des Volunteers.
— Donc, acquiesça Somers en faisant mine de chercher du papier et un crayon, vous ne les approuvez pas ?
Hazard couvrit son rire en le transformant en toux.
— Je ne les approuve pas, non. C’est ma mission de veiller à la mort de chacun de ces salauds et de les voir pourrir face contre terre, sans être enterrés, parce que ça, c’est pour les êtres humains, pas pour les porcs, les chiens et les bêtes.
— Avez-vous proféré des commentaires de ce type en public ? Ou avez-vous dit ce genre d’affirmations à certains membres des Volunteers ?
— Je le dirai à quiconque m’écoute.
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Nous y voilà, songea-t-il. C’était le moment où Hazard allait dire que cela ne fonctionnait pas et qu’il allait demander son transfert à Cravens. Et il ne lui en voudrait pas. Enfin quoi, ça avait été un rêve de gamin, de toute façon… L’idée de pouvoir se rattraper d’avoir été un petit vicelard au lycée… L’idée qu’il puisse se rattraper de son passé, tout court.
— Tu dessaoules plutôt vite, lança Hazard. Pour un alcoolique, je veux dire. J’aurais pas dit. Je ne l’ai pas vu, hier.
— Euh, c’est un peu nouveau. Ça fait pas très longtemps. Je sais qu’il faut que je me reprenne et je veux que tu saches que je vais…
— Reprenons depuis le début, l’interrompit Hazard.
Ses yeux d’épouvantail se braquèrent sur Somers et semblèrent le clouer sur place. Ils étaient si intenses, à la lueur du matin, pleins d’un feu doré.
— Je suis nul pour ces trucs-là. Pour parler, je veux dire. Mais disons qu’on recommence depuis le début, OK ?
— Ouais. OK.
Somers se tut, essayant de trouver comment poser discrètement la question qui allait suivre, mais il ne trouva pas. Il se prépara alors à lâcher :
— Pourquoi ?
— Parce qu’on a un boulot à faire et qu’on ne peut pas le faire comme ça. Ça ne marchera pas.
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— Mon peuple, poursuivit Naomi, qui regardait toujours par la fenêtre, ce sont les Américains respectables, travailleurs. Chrétiens, bien que je n’aie pas vraiment besoin de le préciser puisque les Juifs sont une race inférieure et ne sont ni véritablement blancs, ni américains. Et mon peuple est dans la servitude, agent Hazard. Asservi par des oligarchies étrangères, asservi par les syndicats juifs, asservi par la police militarisée déterminée à priver les citoyens américains de leurs droits offerts par le Seigneur, asservi par les Noirs qui tètent le sein du gouvernement.
Elle se tourna vers Hazard, nimbée par la lumière rougeoyante du soleil.
— Asservi par les gays et les lesbiennes dont le seul désir est de détruire la famille et ne laisser qu’un champ de sodomites dans leur sillage. Voilà mon peuple et je ferai tout ce que je pourrai pour le libérer.
— C’est pas vrai, c’est une blague, souffla Somers à voix basse. Hazard l’ignora. Toute son attention était concentrée sur Naomi Malsho, qui le fixait telle une reine antique liée au soleil, furieux et divin. C’était du très bon cinéma, songea-t-il. Très, très bon.
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Il avait l’air d’un tigre en cage. Puis il me chargea. J’attrapai son t-shirt, pivotai, et le fis tomber à terre, le visage dans les aiguilles de pin. Je mis mon pied sur sa nuque pour le bloquer. Il se tordit et essaya de crier, mais je n’eus qu’à presser plus fort, jusqu’à ce qu’il soit immobile.
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Au cours des derniers mois, ils avaient trouvé un nouveau meneur, militant radicalisé qui avait sorti l’organisation de son isolement pour l’amener au cœur de Wahredua, où ils organisaient marches publiques et manifestations anti-pédés, libéraux, athées, putains, ou quoi (ou qui) que ce soit qui ne leur revenait pas.
— Ils t’ont fait peur ? demanda Somers, voyant la question glisser de sa bouche avant qu’il ne puisse la retenir. Les Volunteers, quand tu étais gamin ?
Le véhicule s’arrêta devant une rangée de maisons de ville couleur taupe. Hazard pouffa de rire et, l’espace d’un instant, Somers pensa qu’il ignorerait la question. Mais il répondit, la tête inclinée vers les logements qui s’étiraient devant lui.
— J’étais mort de trouille.
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— Vous sentez ça ? demanda-t-il avec un geste vague de la main.
— Un diluant pour peinture, je dirais. Et probablement en quantité. Et avec la fumée un peu marron, ça me fait dire que c’est suspect.
— C’est le moins qu’on puisse en dire, commenta Cravens. Continue.
— Et, ajouta McClinckie avec un nouveau soupir, à l’odeur, on dirait qu’il y a quelqu’un à l’intérieur. Ce n’est pas officiel, mais je fais ce métier depuis un moment, et on n’oublie pas cette odeur.
Hazard en eut l’estomac retourné. L’odeur pestilentielle semblait omniprésente, s’accrochant aux vêtements, à la peau, aux cheveux. Il avait déjà vu la mort. Il avait même déjà vu des corps brûlés. Mais l’odeur ; cette odeur de viande brûlée…
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On aurait dit que la ville entière était venue pour chercher Samantha Oates. Éparpillés au milieu des gens se trouvaient les adjoints du shérif, en uniforme couleur bière tiède, et ils dévisageaient à peu près tout le monde. On aurait dit qu’ils sortaient d’un défilé qui aurait mal tourné. Le plus proche de moi était gros, la cinquantaine, et avait les yeux comme enfoncés dans son crâne. Il n’avait pas l’air méchant, mais probablement parce qu’il n’avait aucune idée de comment faire. Je doutais qu’il soit capable de pisser droit sans aide.
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Personne n’avait rien dit à propos de Jeff. Le légiste avait conclu au suicide, et on n’en avait plus parlé. Mais Jeff ne se serait jamais tué, il ne l’aurait pas abandonné, pas à moins qu’une chose terrible se soit produite. Alors il avait besoin de savoir. C’était pour cette raison qu’il était revenu. C’était pour cette raison qu’il était là. Qu’était-il arrivé à Jeff Langham, qui avait été son petit ami durant deux brèves semaines, en première ? Deux petites semaines avant que Jeff ne se tire une balle.
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