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Hazard et Somerset tome 1 sur 5
EAN : 9791038116955
472 pages
Reines-Beaux (17/01/2022)
3.75/5   8 notes
Résumé :
Après avoir perdu son travail, Emery Hazard retourne dans sa ville natale pour y réintégrer les forces de l’ordre. Wharedua est loin d’être peuplée de souvenirs agréables. Son nouveau partenaire, John-Henry Somerset, est le plus douloureux de tous.

Adolescent, il était son pire cauchemar, et Hazard le soupçonne d’être responsable de la mort de son premier petit ami.

Quand un corps calciné est retrouvé, Hazard plonge au cœur d’une enquêt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Emery Hazard a la réputation d'être un excellent enquêteur, il est plutôt intelligent, mais dès qu'il est question de relations humaines il est plutôt brut de décoffrage, ce qui l'oblige à quitter son poste de Saint Louis et à accepter sa mutation à Wharedua, sa ville natale. Il voit cependant dans ce retour une occasion de tenter de résoudre les problèmes qui lui occasionnent encore des cauchemars après des années.
Dès son arrivée il doit faire face à ses souvenirs douloureux en la personne de John-Henry Somerset qui lui est imposé comme équipier. Comment pourrait-il serrer la main de cet homme souriant alors qu'il faisait partie de la bande qui l'a harcelé lorsqu'il était adolescent, allant jusqu'à lui taillader le torse au couteau et lui casser un bras ? Cet homme qui a peut-être aussi causé le suicide de son petit ami lorsqu'il était en première ! …


En quinze ans cette ville a bien changé, surtout grâce à l'université qui s'y est développée, et ayant acquis une certaine réputation, attire maintenant des étudiants de toutes origines. La ville de la bible belt en est devenue presque méconnaissable, les rues commerçantes sont pleine de vie, de nouveaux quartiers sont apparus, il y a même un bar gay, une chose inimaginable il y a quinze ans alors que la milice de rednecks locale terrorisait Emery, l'adolescent connu comme "le" pédé de la ville. John-Henry soutient qu'il a changé depuis qu'il a fréquenté l'université, mais peut-on changer à tel point qu'un homophobe violent se transforme en un homme tolérant et amical ?
Les deux hommes devront pourtant essayer de se supporter, car une enquête leur échoit, et du sérieux, un meurtre dans cette ville tranquille, bientôt suivi d'un second, horrible - S'agit-il de meurtres de membres des Volunteers d'Ozark, perpétrés par des activistes LGBT, ou est-il question d'un activiste gay tué par les rednecks de la milice, le fait que le premier corps soit totalement incinéré ne facilite pas les choses.
Ce n'était pas sans arrière-pensées que la cheffe de la police et le maire aient intrigué pour disposer d'Emery, un flic enfant du pays ouvertement gay, ça ne pouvait que calmer l'Université dont dépend la ville et qui harcèle la municipalité pour qu'elle résolve le problème des agressions homophobes qui se multiplient depuis trois mois. Mais maintenant nous sommes passé à un autre niveau, Hazard et Somers seront-ils capables de faire table rase de leur passé pour résoudre l'enquête alors que la politique et les extrémistes de tous bords se font de plus en plus présents ?


Au vu du passé des deux hommes il serait facile de tomber dans le polar sombre, mais l'auteur a fait preuve de subtilité en restant assez pudique sur des scènes de violence que d'autres auraient amenées au premier plan, il y a beaucoup de beaucoup de non-dits, qui n'apparaissent qu'entre les lignes et ce qui parait évident ne l'est pas vraiment. L'homophobie peut-elle masquer des sentiments mal venus ? Les activistes fanatiques sont ils si différents alors qu'ils se situent aux antipodes les uns des autres ? Les dirigeants des mouvements pensent-ils à autre chose qu'aux manières d'augmenter leur pouvoir ? de nombreux problèmes sont abordés par la tangente sans lourdeur et sans tomber dans le sordide, l'alcoolisme, le divorce, l'infidélité, la violence des adolescents et la manière dont ils peuvent se laisser influencer, tout y passe.
Nous avons affaire à un roman américain, des choses qui semblent couler de source pour les autochtones sont moins évidentes pour les européens, l'action se déroule dans le Missouri, un des états de la bible belt, où foisonnent les mouvements religieux extrémistes, les milices aux membres asociaux sur-armés, et où il est courant de porter une arme. La violence, l'alcool, et la perte de contrôle sont souvent présents dans les polars, celui-ci n'échappe pas totalement à la règle, mais lorsqu'on frappe dans un mur ça fait mal et il faut se soigner, alors que dans certains livres les héros défoncent des murs à répétition sans sembler en pâtir …


Un livre que j'ai apprécié, il se lit agréablement et l'intrigue est rondement mené avec une certaine finesse, un livre que je conseillerai facilement aux amateurs de polars …



NB : Ce premier tome de la série est disponible gratuitement en anglais (Pretty Pretty Boys (Hazard and Somerset Book 1), cela pourrait intéresser ceux qui maîtrisent la langue …
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Etats-Unis, Missouri, Wharedua. Petite ville prise dans une spirale de violence, où cohabitent les partisans de la suprématie de l'homme blanc hétéro et les activistes de l'ultragauche, les deux clans ayant un seul point commun, l'extrême violence dont ils font preuve.
Emery Hazard est un flic, un très bon flic, qui revient dans sa ville natale quinze ans après les évènements dramatiques qui lui ont laissé des cicatrices tant physiques qu'émotionnelles. Il va intégrer la police de Wharedua, laissant un petit ami et une promesse de poste plus à la hauteur de ses capacités dans une grande ville. Mais il sent au fond de ses tripes qu'il doit revenir pour avoir des réponses, il sent que c'est le bon moment.
Dès son arrivée, sa nouvelle chef lui présente son partenaire, qui a d'ailleurs oeuvré pour son recrutement à Wharedua. Partenaire qu'il connait bien, qu'il connait même trop bien, puisqu'il fait partie des raisons de son départ.
John-Henry Somerset est heureux de l'arrivée de son nouveau partenaire, heureux de travailler avec un flic aussi talentueux… heureux aussi de peut-être enfin pouvoir s'expliquer sur ce qui s'est passé quinze ans plus tôt, même si pour lui, la période est compliquée : il tente d'oublier dans l'alcool que sa femme vient de le foutre dehors pour avoir fricoté avec une fille de passage dans la ville et qu'elle refuse qu'il voit sa fille de 2 ans.
Dès le début, le partenariat est difficile : Hazard est froid, fermé, et s'il est déterminé à faire son boulot refuse toute tentative de rapprochement et Somers essaie inlassablement de franchir les barrières de glace de son partenaire, tentant de forger un lien de confiance (indispensable pour leur boulot) et de complicité. Et contrairement à Hazard qui pensait que rien ne se passait dans cette petite ville, le duo est plongé dans plusieurs affaires distinctes qui, peu à peu, semblent se relier les unes aux autres, les entrainant dans une enquête périlleuse, entre fausses pistes et indices, entre vérités difficiles à encaisser et mensonges…
Premier roman que je lis de cet auteur, j'ai vraiment adoré. D'abord, merci pour la qualité de l'écriture et de la traduction, ça fait du bien de voir que parfois, les maisons d'édition arrivent à faire le meilleur, tout comme le pire, mais ça n'est pas le propos sur ce roman.
J'ai plongé à fond dans cette enquête, dans cette histoire qui se tient finalement sur deux époques temporelles, même si elles finissent par se rejoindre. J'ai adoré l'atmosphère poisseuse et moite de cette ville et de cette enquête, à la True Detective (je sais, c'est l'une de mes références), où personne n'est vraiment ni blanc ni noir (et je ne parle pas là de la couleur de la peau). Et même si j'avais deviné très vite le coupable, aidée en cela par le titre du roman (encore une fois, pourquoi ne pas garder le titre original, Pretty Pretty Boys, plutôt que ce spoiler fadasse…), j'ai été embarquée par le duo.
Hazard et Somers… Si vous voulez voir deux hommes roucouler sous les paillettes et les licornes, c'est pas le bon roman, clairement. Ici, c'est âpre, c'est dur, c'est malsain, c'est moite, c'est trouble comme les vapeurs de l'alcool que s'envoie Somers, trop de mensonges, de non dits, de culpabilité… Leur relation passe par plusieurs phases, au fil de leur enquête, au fil de leurs interactions avec d'autres acteurs de cette intrigue. Les dialogues sont durs, les propos tenus sont difficiles à lire mais… je croise très fort les doigts pour que la suite soit traduite très vite, ce tome n'est que le premier d'une série. Je serais au rendez-vous si c'est le cas !
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En revenant dans sa ville natale, Hazard ne s'attend pas à devenir le coéquipier de Sommerset, l'un des trois adolescents à l'avoir brutalisé au lycée à cause de son homosexualité.

Et si, au début, Hazard tente de garder ses distances, Sommers lui, ne va pas le laisser faire. Entre les deux coéquipiers, une relation complexe va s'instaurer.

Que dire ?

Je vais commencer par les quelques points qui ont gêné ma lecture.

En premier lieu, les descriptions qui sont par moment trop longue à mon goût. J'ai eu du mal à me retenir de sauter des lignes.

Le fait que le livre change de point de vue à chaque chapitre tout en étant à la troisième personne. J'avoue mettre parfois perdue et ne plus savoir si on été dans la tête d'Hazard ou de Sommers.

Et surtout, l'enquête en elle-même. Entre les longs discours du professeur et de la belle soeur d'Hazard qui étaient dur à comprendre, pour moi, et le développement, j'ai vraiment eu du mal. Même si, la fin rattrape les choses, n'ayant vu venir le dénouement que quelques chapitres avant.

Maintenant, il y a aussi des points positifs à cette lecture : Les deux personnages principaux sont totalement différents et complexes. L'évolution de leur relation m'a aussi beaucoup plu, et notamment le fait qu'ils ne se mettent pas en couple en claquant des doigts. L'enquête parallèle sur la mort du premier petit ami d'Hazard et les révélations sur le passé des deux personnages.

Pour conclure: Je lirai certainement la suite, maintenant que je me suis habituée à la plume de l'auteur, en espérant que l'enquête policière soit plus à mon goût.
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Un bon policier.
Des personnages ambigus et de vrais salopards s'y côtoient : des suprématistes blancs aux leaders LGBT-etc., ces personnes sont prêtes à tout pour faire triompher leurs causes respectives. L'auteur nous présente une petite ville américaine, bien réactionnaire, ainsi que les nuances qui la teintent peu à peu à travers les yeux d'un enfant du pays revenu y vivre pour en crever les abcès. le suspense est là, vraiment bon, néanmoins tué dans l'oeuf par le titre de la série. Dommage, l'auteur n'y est pour rien.
J'attends le tome 2 avec une certaine impatience.
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Un polar qui se situe dans une ville réactionnaire où homosexuels, étrangers ... sont montrés du doigt. le livre n'est pas si violent qu'indiqué même si il y a des scènes de harcèlement assez fortes. Un livre qui se lit bien, avec un suspense tenu jusqu'au bout.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Assis en face du bureau de Cravens, il était blond, bien bâti et très, très beau. Le genre de beauté qui créait des bouchons sur plus d’un kilomètre et dans toutes les directions. Ses yeux bleus étaient plissés d’amusement et il offrit un large sourire en se levant pour lui tendre une main. Hazard ne pouvait ni bouger, ni cligner des yeux, ni respirer. Il n’aurait pas pu prendre la main de cet homme même si la terre s’était dérobée sous ses pieds. Il entendait à peine ce que Cravens disait.

— … heureux de vous avoir, monsieur Hazard. Et voici votre nouveau coéquipier. Vous êtes allés à l’école ensemble, je crois. Vous vous souvenez…

— John-Henry, réussit-il à articuler.

John-Henry Somerset qui l’avait poussé du haut des seuls escaliers du lycée de Wahredua en disant que c’était ce que méritaient les tapettes.
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— Vous parlez comme un bouquin des années 80.
— Les Volunteers, insista Somers.
— J’emmerde les Volunteers. Ils méritent de crever. Tous autant qu’ils sont. Des pires manières que vous puissiez imaginer. Réinstaurons l’Inquisition, rétablissons la torture. Ils collaient une tige en verre dans l’urètre des hommes et la brisaient pour qu’ils pissent du verre et du sang. Qu’on revienne à ça et qu’on le fasse à tous les hommes des Volunteers.
— Donc, acquiesça Somers en faisant mine de chercher du papier et un crayon, vous ne les approuvez pas ?
Hazard couvrit son rire en le transformant en toux.
— Je ne les approuve pas, non. C’est ma mission de veiller à la mort de chacun de ces salauds et de les voir pourrir face contre terre, sans être enterrés, parce que ça, c’est pour les êtres humains, pas pour les porcs, les chiens et les bêtes.
— Avez-vous proféré des commentaires de ce type en public ? Ou avez-vous dit ce genre d’affirmations à certains membres des Volunteers ?
— Je le dirai à quiconque m’écoute.
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L’équation était assez simple, même s’il s’autorisait rarement à l’exprimer clairement : s’il était capable d’arranger les choses avec Hazard, s’il était capable de prouver qu’il pouvait se racheter du passé avec le gamin qu’il avait torturé au lycée – de sa main sur le cou d’Emery, dans le vestiaire ; de ce garçon maigre et nerveux au pouls rapide d’un colibri sous sa paume, sentant les gouttelettes de condensation sur sa peau et une chose dangereuse et agitée dans sa propre poitrine, comme si le monde avait basculé et tout renversé –, si John-Henry arrivait à faire cela, il pourrait alors aussi tout arranger avec Cora. Du moins, c’était ce qu’il se répétait à ses heures les plus sombres.
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Nous y voilà, songea-t-il. C’était le moment où Hazard allait dire que cela ne fonctionnait pas et qu’il allait demander son transfert à Cravens. Et il ne lui en voudrait pas. Enfin quoi, ça avait été un rêve de gamin, de toute façon… L’idée de pouvoir se rattraper d’avoir été un petit vicelard au lycée… L’idée qu’il puisse se rattraper de son passé, tout court.
— Tu dessaoules plutôt vite, lança Hazard. Pour un alcoolique, je veux dire. J’aurais pas dit. Je ne l’ai pas vu, hier.
— Euh, c’est un peu nouveau. Ça fait pas très longtemps. Je sais qu’il faut que je me reprenne et je veux que tu saches que je vais…
— Reprenons depuis le début, l’interrompit Hazard.
Ses yeux d’épouvantail se braquèrent sur Somers et semblèrent le clouer sur place. Ils étaient si intenses, à la lueur du matin, pleins d’un feu doré.
— Je suis nul pour ces trucs-là. Pour parler, je veux dire. Mais disons qu’on recommence depuis le début, OK ?
— Ouais. OK.
Somers se tut, essayant de trouver comment poser discrètement la question qui allait suivre, mais il ne trouva pas. Il se prépara alors à lâcher :
— Pourquoi ?
— Parce qu’on a un boulot à faire et qu’on ne peut pas le faire comme ça. Ça ne marchera pas.
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— Mon peuple, poursuivit Naomi, qui regardait toujours par la fenêtre, ce sont les Américains respectables, travailleurs. Chrétiens, bien que je n’aie pas vraiment besoin de le préciser puisque les Juifs sont une race inférieure et ne sont ni véritablement blancs, ni américains. Et mon peuple est dans la servitude, agent Hazard. Asservi par des oligarchies étrangères, asservi par les syndicats juifs, asservi par la police militarisée déterminée à priver les citoyens américains de leurs droits offerts par le Seigneur, asservi par les Noirs qui tètent le sein du gouvernement.
Elle se tourna vers Hazard, nimbée par la lumière rougeoyante du soleil.
— Asservi par les gays et les lesbiennes dont le seul désir est de détruire la famille et ne laisser qu’un champ de sodomites dans leur sillage. Voilà mon peuple et je ferai tout ce que je pourrai pour le libérer.
— C’est pas vrai, c’est une blague, souffla Somers à voix basse. Hazard l’ignora. Toute son attention était concentrée sur Naomi Malsho, qui le fixait telle une reine antique liée au soleil, furieux et divin. C’était du très bon cinéma, songea-t-il. Très, très bon.
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