La neige est un spectacle réservé aux enfants, un ballet léger et aérien. Le glacial devient frais, la couche blanche
et froide devient doux manteau, le froid devient un jeu et l'hiver un ami. La chute de flocons de neige ralentit le
temps. Elle refroidit l'espace puis le fige par la douceur et la lenteur des petits bouts de glace qui virevoltent dans
le silence le plus parfait. Comment ne pas être étonné par ces milliers, ces millions de petits morceaux de nuages
se détachant un à un d'un ciel immaculé et tombant sans faire le moindre bruit, plus légers que des plumes. On
peut retenir son souffle, tendre l'oreille de toutes ses forces, la neige murmure son secret et on ne peut que
l'imaginer. Peu importe les conséquences ou ce que réserve l'avenir. Seul existe l'instant et sa beauté. On ne
prend conscience de cette beauté que plus tard, une fois adulte, mais on ne l'apprécie vraiment, sans la
comprendre pourtant, que tant qu'on n'a pas eu à penser aux lendemains et aux difficultés qu'ils risquent
d'apporter.
Cette branche, Ours peut en faire une arme, moi un outil et toi un jouet. Ou tout simplement la briser puisque nous sommes plus forts. Ce n’est pas parce que tu n’en as pas l’utilité au moment où tu croises son chemin qu’elle n’est pas utile aux yeux d’un autre, qui va lui trouver des qualités et savoir quoi en faire. Regarde-nous : nous sommes importants les uns pour les autres. Mais pour les étrangers, nous ne sommes rien. Est-ce que ça veut dire qu’il faut nous mépriser ? Nous tuer ? Bien sûr que non ! Eh bien l’inverse est vrai aussi. A partir du moment où tu aimes quelqu’un, tu dois accepter que, peut-être, d’autres personnes que tu ne connais pas aiment
les gens que tu croises et que tu affrontes. Et que, si tu les détruis, tu vas les priver d’un être cher, qui compte pour eux.
L’insouciance est un fruit rare et haut perché, qu’un enfant ne peut atteindre seul. Un adulte peut le cueillir mais c’est un fruit trop petit pour lui et il ne peut pas s’en nourrir. Alors il l’attrape, l’observe un instant s’il est curieux, puis le donne à l’enfant jusqu’à l’en rassasier. En acceptant de perdre encore un peu de son insouciance, l’adulte l’offre à l’enfant. C’est son plus beau cadeau.
Ne priez pas pour ceux qui sont partis et qui ont trouvé le repos. Priez pour ceux qui restent et demeurent un peu plus seuls. Seuls, ils ne le seront jamais car le souvenir de leurs proches, vivants et morts, les accompagne.
(...) aimer les autres, les aimer vraiment, c'est d'abord les aimer dans ce qu'ils ont de petit, de médiocre, de bas. Aimer quelqu'un pour ses qualités, pour son agrément, son extraordinaire, la tâche est trop aisée.
(...) c’est ça être fort : ce n’est pas ne jamais tomber. Tomber est inévitable. Être fort, c’est se relever à chaque fois qu’on tombe.
Vivre c’est ça : c’est se laisser une chance, malgré les souffrances, de faire de belles rencontres. De profiter de beaux moments.
La modestie est la fierté des faibles comme la pudeur est l'excuse des timides.
Le pardon est au cœur de la paix. La paix intérieure et la paix de ce monde.
Dieu est en chacun de nous (...). Il suffit d'y croire pour qu'il existe.