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Citations de Guillaume Erner (85)


À Charlie Hebdo, on est aussi légitime sur le terrorisme que des enfants de chœur pour parler de pédophilie. C’est vrai, nous ne sommes pas complètement objectifs. […]
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Guillaume Erner
■ La connerie : l'échec de l'intelligence ?
- À retrouver dans l'émission 'Superfail' par Guillaume Erner -
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En un sens, nous pouvons dire en effet que la connerie est l’échec, ou même le Superfail de l’intelligence. Mais d’où vient la sottise des gens intelligents ? Sommes-nous moins intelligents en groupe ?
Pour répondre à ces questions, nous sommes allés interroger Jean-François Marmion, psychologue et auteur de l’ouvrage collectif 'Psychologie de la Connerie', paru en 2018.

• La sottise, fruit des biais cognitifs.
Le psychologue rappelle tout d'abord que la 'sottise' - terme qu'il utilise pour désigner la 'connerie' des gens intelligents - est le produit d'une distorsion naturelle de la réalité que l'on nomme 'biais cognitif' :
"Ce qu’on appelle les biais cognitifs, ce sont les espèces de raccourcis de la pensée qui font qu’on caricature la réalité pour que ça entre bien dans nos cartes de pensée, qu’on puisse s’adapter très vite, qu’on n’ait pas trop à réfléchir."
Et parmi ces biais cognitifs, Jean-François Marmion explique que le plus dangereux pour l'intelligence semble être le 'biais de confirmation', qui nous pousse à sélectionner uniquement ce qui conforte notre vision du monde, et non pas ce qui pourrait la prendre à défaut. Pour éviter de tomber dans la 'sottise', l’une des solutions serait ainsi de prendre conscience de l’importance de ces biais cognitifs dans l’élaboration de notre pensée, et de tenter d'en diminuer l'effet.

• La bêtise des foules : une réalité ?
Si nos systèmes démocratiques reposent sur la prédominance des décisions collectives, cela implique une forme d’intelligence des foules. Or la foule n’a pas bonne presse, notamment depuis l’apport de Gustave Le Bon au 19ème siècle. Pour Jean-François Marmion, la nuance doit être privilégiée sur la question :
"Il y a d’excellentes initiatives qui naissent sur internet, des vrais effets 'boule de neige', des gens qui se mobilisent pour des vraies causes et qui les font vraiment peser dans la balance de façon intelligente. (…). Donc la foule est capable du meilleur comme du pire. On peut très bien, avec une foule, se comporter comme des 'connards' : lyncher quelqu’un physiquement, tondre des femmes à la Libération. Mais on peut très bien aussi faire de bonnes choses.
Les réseaux sociaux dépendraient ainsi de l’usage que la foule en fait. Pour Jean-François Marmion, il faut garder à l’esprit que les réseaux ne sont que des outils :
"Il n’y a pas plus de cons sur les réseaux sociaux qu’ailleurs, simplement on les remarque plus parce qu’ils sont plus braillards, plus voyants et qu’ils nous blessent davantage. Mais les réseaux sociaux en eux-mêmes, ils sont neutres."
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Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l’ouvrage collectif 'Psychologie de la connerie', paru aux éditions Sciences Humaines.

>> podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/superfail
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Guillaume Erner
Si on le compare à cette réforme des retraites, le débat sur l'euthanasie était rassurant. Au moins lui nous promettait une fin douce.

CHARLIE Hebdo n° 1430 du 18 décembre 2019 (C'est pourtant pas compliqué).
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Si certaines qualités sont indispensables pour nous permettre de mener une vie douce, elles peuvent aussi être nocives si elles deviennent les caractéristiques principales d'un État : c'est notamment le cas de la compassion. Une société reposant sur ce principe pourrait devenir une sorte de nouveau despotisme, dont Tocqueville redoutait l'avènement. Parmi les fléaux qu'il craignait pour les temps futurs, il imaginait un pouvoir immense, à la fois prévoyant, doux et omniprésent, réduisant « chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux dont le gouvernement est le berger » ; ce pouvoir serait tellement bienveillant vis-à-vis de ses sujets qu'il chercherait par tous les moyens à leur « ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ». Le spectacle de notre « société des victimes » donne à ces paroles un écho prophétique.
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La médiatisation produit de la célébrité comme la religion du sacré. De la même façon que la sainteté incarnait un idéal pour le Moyen Age chrétien, la célébrité représente un aboutissement pour notre siècle.
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