AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Guillaume Erner (85)


Guillaume Erner
Si on le compare à cette réforme des retraites, le débat sur l'euthanasie était rassurant. Au moins lui nous promettait une fin douce.

CHARLIE Hebdo n° 1430 du 18 décembre 2019 (C'est pourtant pas compliqué).
Commenter  J’apprécie          320
Guillaume Erner
■ La connerie : l'échec de l'intelligence ?
- À retrouver dans l'émission 'Superfail' par Guillaume Erner -
----------
En un sens, nous pouvons dire en effet que la connerie est l’échec, ou même le Superfail de l’intelligence. Mais d’où vient la sottise des gens intelligents ? Sommes-nous moins intelligents en groupe ?
Pour répondre à ces questions, nous sommes allés interroger Jean-François Marmion, psychologue et auteur de l’ouvrage collectif 'Psychologie de la Connerie', paru en 2018.

• La sottise, fruit des biais cognitifs.
Le psychologue rappelle tout d'abord que la 'sottise' - terme qu'il utilise pour désigner la 'connerie' des gens intelligents - est le produit d'une distorsion naturelle de la réalité que l'on nomme 'biais cognitif' :
"Ce qu’on appelle les biais cognitifs, ce sont les espèces de raccourcis de la pensée qui font qu’on caricature la réalité pour que ça entre bien dans nos cartes de pensée, qu’on puisse s’adapter très vite, qu’on n’ait pas trop à réfléchir."
Et parmi ces biais cognitifs, Jean-François Marmion explique que le plus dangereux pour l'intelligence semble être le 'biais de confirmation', qui nous pousse à sélectionner uniquement ce qui conforte notre vision du monde, et non pas ce qui pourrait la prendre à défaut. Pour éviter de tomber dans la 'sottise', l’une des solutions serait ainsi de prendre conscience de l’importance de ces biais cognitifs dans l’élaboration de notre pensée, et de tenter d'en diminuer l'effet.

• La bêtise des foules : une réalité ?
Si nos systèmes démocratiques reposent sur la prédominance des décisions collectives, cela implique une forme d’intelligence des foules. Or la foule n’a pas bonne presse, notamment depuis l’apport de Gustave Le Bon au 19ème siècle. Pour Jean-François Marmion, la nuance doit être privilégiée sur la question :
"Il y a d’excellentes initiatives qui naissent sur internet, des vrais effets 'boule de neige', des gens qui se mobilisent pour des vraies causes et qui les font vraiment peser dans la balance de façon intelligente. (…). Donc la foule est capable du meilleur comme du pire. On peut très bien, avec une foule, se comporter comme des 'connards' : lyncher quelqu’un physiquement, tondre des femmes à la Libération. Mais on peut très bien aussi faire de bonnes choses.
Les réseaux sociaux dépendraient ainsi de l’usage que la foule en fait. Pour Jean-François Marmion, il faut garder à l’esprit que les réseaux ne sont que des outils :
"Il n’y a pas plus de cons sur les réseaux sociaux qu’ailleurs, simplement on les remarque plus parce qu’ils sont plus braillards, plus voyants et qu’ils nous blessent davantage. Mais les réseaux sociaux en eux-mêmes, ils sont neutres."
---------
Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l’ouvrage collectif 'Psychologie de la connerie', paru aux éditions Sciences Humaines.

>> podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/superfail
Commenter  J’apprécie          124
Si certaines qualités sont indispensables pour nous permettre de mener une vie douce, elles peuvent aussi être nocives si elles deviennent les caractéristiques principales d'un État : c'est notamment le cas de la compassion. Une société reposant sur ce principe pourrait devenir une sorte de nouveau despotisme, dont Tocqueville redoutait l'avènement. Parmi les fléaux qu'il craignait pour les temps futurs, il imaginait un pouvoir immense, à la fois prévoyant, doux et omniprésent, réduisant « chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux dont le gouvernement est le berger » ; ce pouvoir serait tellement bienveillant vis-à-vis de ses sujets qu'il chercherait par tous les moyens à leur « ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ». Le spectacle de notre « société des victimes » donne à ces paroles un écho prophétique.
Commenter  J’apprécie          121
Cet appétit pour la catastrophe s’inscrit d’ailleurs dans différents courants philosophiques. En ce qui me concerne, je me rattache à l’école juive ashkénaze d’analyse du superfail, laquelle a conquis ses lettres de noblesse depuis des décennies – elle les a même arrachées des mains des cosaques, nazis et autres nervis. Si cette appropriation culturelle de la catastrophe par la rive gauche de la synagogue vous surprend, veuillez considérer les quelques éléments suivants. Personne ne s’offusque lorsqu’on évoque une supposée affinité élective entre le bouddhisme et la méditation, dans ces conditions, les ashkénazes peuvent bien se prévaloir d’un lien étroit avec le ratage. C’est qu’il faut bien s’occuper entre deux pogroms : pourquoi ne pas le faire en songeant à sa proximité avec les catastrophes. Shimon Peres, ancien Premier ministre israélien, avait une bonne définition du couple formé par l’optimisme et le pessimisme ; pour lui les pessimistes avaient débarqué à New York, tandis que les optimistes avaient fini à Auschwitz. Cela devrait nous inciter à penser les ratages, échecs ou catastrophes. On ne se méfie jamais assez de son optimisme.

Pages 7-8
Commenter  J’apprécie          114
USA
Encore une tuerie !
[Trump dit]
Tous les Américains doivent être armés…
…pour se protéger de tous les Américains armés !
Commenter  J’apprécie          30
Une science de l’erreur reste à développer ; son apprentissage devrait être obligatoire. Pas pour empêcher d’échouer, mais pour apprendre l’humilité, autrement dit l’humanité.
Commenter  J’apprécie          20
La médiatisation produit de la célébrité comme la religion du sacré. De la même façon que la sainteté incarnait un idéal pour le Moyen Age chrétien, la célébrité représente un aboutissement pour notre siècle.
Commenter  J’apprécie          20
Pourtant il y a plus compliqué encore que la réussite : comprendre pourquoi l’on a échoué.
Commenter  J’apprécie          10
Pour éviter les spirales d’échec, il faudrait cultiver l’esprit critique, et son expression publique, au sein des organisations. Plus encore : la critique radicale devrait être la bienvenue,
Commenter  J’apprécie          10
plus une organisation doute d’elle-même, envisage le pire, plus elle peut éviter certaines menaces
Commenter  J’apprécie          10
Cette discordance a été souvent étudiée en sociologie des organisations. Des personnes travaillant sur un projet identique partagent rarement une même définition du succès et un même objectif.
Commenter  J’apprécie          10
Pour Durkheim, ces rites, aussi divers soient-ils, sont avant tout là pour servir la cohésion de la communauté.
Commenter  J’apprécie          10
Pourquoi une organisation généralement efficiente verse-t-elle dans l’erreur ? Pour parvenir à un tel résultat, il faut généralement une méthode. Ignorer certains garde-fous, ne pas reculer face au risque, se polariser sur certaines choses au détriment d’autres.
Commenter  J’apprécie          10
C’est normal d’être un loser, les plus grands penseurs de l’humanité n’ont fait que méditer sur l’échec, depuis l’expulsion du paradis jusqu’au « guide des égarés » de Maïmonide, aucun texte important ne s’adresse aux « winners
Commenter  J’apprécie          10
Pour Einstein, il s’agissait même de la définition de la folie – « faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent »,
Commenter  J’apprécie          10
Ce jugement témoigne d’un manque d’empathie, autrement dit d’une incapacité à se mettre à la place des autres.
Commenter  J’apprécie          00
l’irrationalité ne joue aucun rôle dans la majorité des échecs.
Commenter  J’apprécie          00
Même chose pour la possibilité de critiquer sa hiérarchie. Comme le sociologue Christian Morel l’a souligné, une entreprise très hiérarchisée, où la parole du supérieur est d’or, est particulièrement prédisposée à l’échec.
Commenter  J’apprécie          00
L’aberration de notre exploitation des ressources naturelles est symbolisée par les pins de Douglas : désormais, dans nos forêts, des arbres sont cultivés pour leur copeaux, un peu comme si l’on cultivait des pommes de terre pour leurs épluchures.
Commenter  J’apprécie          00
De plus, pour ceux de nos lecteurs qui souhaiteraient une nouvelle épidémie, ceux qui n’en ont pas eu assez, sachez que les sangliers constituent d’excellents vecteurs de la peste porcine.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Guillaume Erner (68)Voir plus

Quiz Voir plus

Polars et BD

Créé par Benoît Sokal, je traîne mon imper du côté du poulailler...

Lapinot
Garenni
Canardo
Inspecteur Crouton

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , polar noir , détectiveCréer un quiz sur cet auteur

{* *}