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Citation de AuroraeLibri


Antoine d’Aubray, le frère aîné de Marie-Madeleine se maria en début d’année avec Marie-Thérèse Mangot de Villarceau, jeune femme d’une vingtaine d’années. Froide et hautaine, elle détesta immédiatement sa belle-sœur. La première fois qu’elle vit la marquise de Brinvilliers, elle la trouva de grande beauté et très spirituelle. Mais quand son époux l’informa de sa vie dissolue, de son train de vie dépensier, de sa liaison avec Sainte-Croix et de la ruine de son ménage, elle se mit aussitôt à la haïr. Si Marie-Thérèse Mangot désapprouvait ce genre d’attitude de la part de sa belle-sœur, elle éprouvait également envers elle une certaine jalousie. En tant que femme, Marie-Madeleine menait une vie plus ou moins libre, loin de l’image de l’épouse pieuse et soumise à son mari. Marie-Thérèse était très attachée à Antoine, et ce mariage d’amour qui comblait les deux jeunes gens représentait à ses yeux la bienveillance de Dieu. Si la marquise formait un si piètre ménage avec Antoine de Brinvilliers, estimait-elle, c’est que le Ciel la punissait pour sa mauvaise conduite.(...)
C’est lors d’une de ces réunions imposées que Marie-Madeleine acheva de se brouiller complètement avec son frère. Le souper s’était pourtant déroulé de manière agréable. La marquise de Brinvilliers, poudrée et maquillée avec soin, remarqua d’emblée l’attitude de sa belle-sœur, sans doute offusquée de la voir si apprêtée pour un souper de famille. Cette dernière, très sèche, était d’ailleurs son exact opposé. Plus jeune de dix ans que la marquise, elle ressemblait pourtant déjà à une vieille femme, engoncée dans une robe noire, qui s’associait à merveille à son visage terne et sans charme.

Octobre 1668
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