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4.08/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 23/08/1984
Biographie :

Guillaume Lenoir a suivi des études littéraires, puis en histoire de l’art, et a effectué une maîtrise en histoire ancienne.

Grand passionné de civilisations antiques, il aime faire revivre des figures et des événements du passé. Il a écrit plusieurs articles traitant de femmes méconnues ou controversées de l'Histoire.

"La Marquise aux poisons" (2017), son premier livre, paru chez Evidence Éditions, met en lumière l'une de ces femmes dont la postérité a gardé en tête l'image d'un monstre criminel.

Son autre domaine de prédilection est le fantastique, qui lui permet de laisser libre cours à son imagination.

Son second roman, "Hartland : Les Portes de l'Enfer" (2017), propose un univers plus contemporain et change de registre.

Il est également auteur de plusieurs nouvelles.

son site : https://www.guillaume-lenoir-auteur.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/Guillaume.Lenoir.Auteur/
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Source : www.guillaume-lenoir-auteur.com
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
À chaque fois, sur son passage, les regards la dévisageaient discrètement. Elle laissait planer autour d’elle un parfum de mystère, un voile parsemé de choses étranges et intrigantes. Dès qu’elle faisait une apparition, elle traînait avec elle les atours de rumeurs persistantes. Ne disait-on pas qu’elle finançait les lubies d’alchimie de son amant Sainte-Croix ? Et son père le lieutenant civil, disparu en quelques mois après qu’elle l’ai accompagné dans sa résidence de campagne ?

Décembre 1668
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"Helen Fairbank, d’un naturel rêveur, était restée distraite par un rayon de soleil qui se reflétait à travers un vitrail et qui projetait des faisceaux colorés sur le sol. Elle était plutôt indifférente à l’idée de rencontrer ce nouveau révérend et se l’était imaginé à l’image de monsieur Stanton, jovial, un peu rond, dégageant une certaine bonhomie.
L’homme qui se tenait face à elle et à l’assistance en était le parfait contraire ; vêtu d’une robe noire à manches larges, il les observa. Dans un silence religieux, tous virent ces yeux perçants, insistants, ce visage blême qui donnait l’impression d’avoir devant eux un mannequin de cire. La haute stature du pasteur, depuis l’estrade du chœur, les surplombait et les dominait. Ils ne pouvaient qu’afficher un air ébahi face à son arrivée."
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À dix-neuf ans, Marie de Brinvilliers avait tout pour plaire à un homme. Elle avait hérité du charme de sa mère, et possédait les mêmes yeux d’un bleu magnifique. En revanche, elle n’avait rien pour faire un beau parti. Quelle famille aurait voulu marier son fils à la fille des Brinvilliers ? Tout le monde savait maintenant que la famille était au bord de la ruine. Personne n’ignorait que le marquis de Brinvilliers se terrait sur ses terres loin de Paris pour éviter ses créanciers. Quant à la marquise, au-delà du scandale de sa liaison avec Sainte-Croix, on s’étonnait fortement de la disparition rapide de ses frères, à quelques mois d’intervalle.

Juillet 1661
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Antoine d’Aubray, le frère aîné de Marie-Madeleine se maria en début d’année avec Marie-Thérèse Mangot de Villarceau, jeune femme d’une vingtaine d’années. Froide et hautaine, elle détesta immédiatement sa belle-sœur. La première fois qu’elle vit la marquise de Brinvilliers, elle la trouva de grande beauté et très spirituelle. Mais quand son époux l’informa de sa vie dissolue, de son train de vie dépensier, de sa liaison avec Sainte-Croix et de la ruine de son ménage, elle se mit aussitôt à la haïr. Si Marie-Thérèse Mangot désapprouvait ce genre d’attitude de la part de sa belle-sœur, elle éprouvait également envers elle une certaine jalousie. En tant que femme, Marie-Madeleine menait une vie plus ou moins libre, loin de l’image de l’épouse pieuse et soumise à son mari. Marie-Thérèse était très attachée à Antoine, et ce mariage d’amour qui comblait les deux jeunes gens représentait à ses yeux la bienveillance de Dieu. Si la marquise formait un si piètre ménage avec Antoine de Brinvilliers, estimait-elle, c’est que le Ciel la punissait pour sa mauvaise conduite.(...)
C’est lors d’une de ces réunions imposées que Marie-Madeleine acheva de se brouiller complètement avec son frère. Le souper s’était pourtant déroulé de manière agréable. La marquise de Brinvilliers, poudrée et maquillée avec soin, remarqua d’emblée l’attitude de sa belle-sœur, sans doute offusquée de la voir si apprêtée pour un souper de famille. Cette dernière, très sèche, était d’ailleurs son exact opposé. Plus jeune de dix ans que la marquise, elle ressemblait pourtant déjà à une vieille femme, engoncée dans une robe noire, qui s’associait à merveille à son visage terne et sans charme.

Octobre 1668
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Et elle fut horrifiée. La silhouette noire se tenait juchée sur l'une d'entre elles. Elle l'a fixait, d'un regard perçant et terrifiant, se faufilant jusqu'au plus profond de son être. Elle se sentit prise d'un malaise indescriptible. La sensation monstrueuse que quelqu'un ou quelque chose, à cet instant, violait l'intimité de son âme. Helen se leva subitement, faisant grincer le banc, interrompit ses voisins. Edward, surpris, l'attrapa par le bras :

_ Helen ? Que se passe-t-il ?

_ Mais tu ne vois donc pas ? Il y a quelque chose dans cette église...
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FAUX-SEMBLANTS

Mon nom est Anthony Rivera et j’ai tué une femme.
Elle s’appelait Hallie Cohen et venait de fêter son vingt-huitième anniversaire en ma compagnie dans un bon restaurant du centre de San Francisco.
Ce n’était pas la première fois que je planifiais de la faire disparaître. Nous nous fréquentions depuis six mois et j’en avais déjà eu l’occasion. Dans le scénario que j’avais échafaudé, elle devait boire plus que de raison, tout d’abord en public, devant des témoins qui pourraient en attester, ensuite en privé, quand nous serions rentrés chez moi. Il était en effet impératif qu’elle soit relativement éméchée à l’instant de sa mort.
Le problème était de trouver le dosage adéquat.
Si ma belle amante n’était pas ivre, la thèse de l’accident perdait en crédibilité. Le doute pouvait s’emparer du binôme de flics en charge de l’affaire. Je ne pouvais pas me le permettre. Si, au contraire, elle se trouvait à la limite du coma éthylique, les enquêteurs auraient du mal à croire qu’elle ait pu se rendre seule jusqu’à l’escalier pour en dégringoler les marches. Enfin, je devais coucher avec elle avant son décès. Et s’envoyer en l’air avec une femelle trop alcoolisée pour être consciente plus d’une minute sur deux risquait de sembler suspect.
Voilà pourquoi j’avais dû reporter.
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Le problème était de trouver le dosage adéquat.
Si ma belle amante n’était pas ivre, la thèse de l’accident perdait en crédibilité. Le doute pouvait s’emparer du binôme de flics en charge de l’affaire. Je ne pouvais pas me le permettre. Si, au contraire, elle se trouvait à la limite du coma éthylique, les enquêteurs auraient du mal à croire qu’elle ait pu se rendre seule jusqu’à l’escalier pour en dégringoler les marches. Enfin, je devais coucher avec elle avant son décès.
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Elle tourna la tête vers le guéridon posé à côté du fauteuil où elle s’était assise. Son verre était vide, lui aussi. Elle ne se rappelait plus ce qu’elle avait bu, entre les diverses liqueurs et le vin, mais son début de migraine lui indiquait qu’elle avait consommé une grande quantité d’alcools différents.
Elle avait pris l’habitude de boire de plus en plus, et à chaque fois, elle avait besoin d’en augmenter les quantités. Au fur et à mesure des verres qu’elle se servait elle-même –elle fermait la porte du salon pour rester seule et ne pas être dérangée – elle buvait très rapidement, comme pressée de voir l’alcool s’insinuer en elle.
Lorsqu’elle avait bu, son état alternait entre des moments d’euphorie intense, où elle se disait qu’elle n’était encore pas mal lotie, qu’il lui restait son titre de marquis, et que Jean-Baptiste finirait par revenir vers elle.
Mais le plus souvent, l’alcool faisait remonter en elle mille et un tourments, le souvenir de son père agonisant, ses dettes monstrueuses et la saisie progressive de tous ses biens par les huissiers. Ainsi que le mépris de Sainte-Croix, qui ne l’avait utilisée que pour s’enrichir, et qui, maintenant qu’elle était ruinée, lui tournait le dos.

Juin 1671
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Le poison est la solution, argumenta-t-il. Les médecins ne peuvent le déceler. Il s’agira presque d’une mort naturelle.
— Est-ce que cela fait souffrir ?
— La question n’est pas là Marie-Madeleine, il s’agit de favoriser le déroulement de la Nature. Qui te dit que ton père ne mourra pas d’ici deux ans d’une crise de goutte ou d’une chute à cheval ? — Qui serait assez fou pour tuer son père ! avait-elle pourtant rétorqué.

Juin 1666
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Dreux d’Aubray, lieutenant civil du Châtelet et vicomte de Paris, avait décidé de prendre du repos et de quitter la ville quelque temps pour son château d’Offémont. (...)
Dreux avait demandé à sa fille Marie-Madeleine de l’accompagner à Offémont avec ses enfants. Ainsi, il pourrait profiter de sa famille et se réconcilier avec elle. Ils étaient en froid depuis plusieurs mois. Tout commença lorsque le lieutenant civil s’aperçut qu’elle entretenait une liaison adultère avec le chevalier Jean-Baptiste Gaudin de Sainte-Croix. (...)
Si ses deux fils, Antoine et François comblaient ses attentes, ses deux filles les plus jeunes étaient en religion et sa fille aînée MarieMadeleine le décevait par son attitude. Il la considérait comme une jeune femme orgueilleuse, frivole et dépensière. Mais la perspective de passer quelques jours à la campagne en sa compagnie lui procurait néanmoins une joie et un apaisement qu’il n’avait pas ressentis depuis bien longtemps. Aussi, par cette belle matinée ensoleillée de juin, attendait-il avec un plaisir non dissimulé l’arrivée de sa fille et de ses petits enfants pour partir au château d’Offémont.

Juin 1666
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Connaissez- vous bien la "Marquise aux poisons" ?

Comment s'appelle le père de Marie-Madeleine ?

François
Antoine
Dreux
Jean-Baptiste

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