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EAN : 9791034801664
261 pages
Evidence Editions (26/04/2017)
4.69/5   8 notes
Résumé :
Le parcours de l'une des criminelles les plus célèbres de l'Histoire. Dévorée par son amour pour le chevalier de Sainte-Croix, Marie-Madeleine d'Aubray, marquise de Brinvilliers, mène un train de vie dispendieux.
Prête à tout pour satisfaire les goûts de luxe de son amant, et manipulée par un homme sans scrupules, elle sera emportée dans un engrenage meurtrier, marquant d'un voile noir le règne du Roi Soleil.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'intrigue…
Je commence cette chronique par l'histoire en elle-même. On va suivre la Marquise de Brinvilliers dans son quotidien pas toujours rose. Mariée à un homme qu'elle n'aime pas et qui lui rend bien, sa vie amoureuse est rythmée par les visites récurrentes d'un ami du Marquis : le Chevalier de Sainte Croix. Un patronyme bien élégant pour un homme si dépravé. La belle de Brinvilliers en tombe amoureuse et ne jurera que par lui, croyant le tenir quand c'est lui qui la tenait. Elle tombe vite dans un cercle infernal entre les créanciers de son époux et le besoin d'argent de son amant… Son père n'arrangera pas les choses en emprisonnant le Chevalier à la Bastille. Dès sa sortie, celui-ci n'aura plus qu'une idée en tête : se venger de cet homme.

L'aspect historique…
Il ne faut pas oublier que ce roman est un roman dit historique. L'histoire que nous raconte donc Guillaume Lenoir est véritablement arrivée. A véritablement eu lieu. Nous sommes en pleine époque du Roi Soleil, où les intrigues à la cour sont courantes, et où le poison commence à faire son apparition. Très prisé par les bourgeois pour monter les échelons sans efforts, nombreux seront ceux qui en feront commerce. L'Histoire nous a laissé l'empreinte d'une femme qui a défrayé la chronique à cette époque : La Marquise de Brinvilliers, Marie-Madeleine d'Aubray, la Marquise aux poisons. Cette femme est vue comme un monstre, froid et dur. Guillaume Lenoir nous expose sa vie et de nombreux éléments historiques. Nous lisons sa Confession, sa sentence. Nous avons même le droit à une explication de l'auteur quant à son parti prit dont je vais vous parler après. Et une bibliographie. Je pense que ce roman ravira les fans d'Histoire et pas que. C'est justement la force de ce récit. On a évidemment le côté pédagogue, mais également un aspect romancé non négligeable.

Le parti prit de l'auteur…
Guillaume Lenoir décide de nous représenter Marie-Madeleine sans artifices, il la révèle à nous sans pudeur et on pénètre en plein coeur de son intimité. C'est ainsi que l'on se rend compte que cette femme est loin d'être le monstre décrit par tant d'hommes. C'est une femme blessée, meurtrie, je ne dis pas qu'elle n'a pas sa part de responsabilité. Elle a tout de même empoisonné un certain nombre d'individus. Mais plus qu'une femme froide et sans coeur, on la plaint, on s'attache à elle. Au fil des pages, on s'apitoie. On se dit qu'elle n'a pas vraiment eu une vie facile et que tout ce qui lui est arrivé par le passé l'a entraîné vers cette chute, une chute comme irrémédiable. En marche vers sa mort, elle veut qu'on la pardonne. Elle regrette. Elle regrette tellement… Malgré tout les côtés « touchants » de cette Marquise, Guillaume Lenoir n'oublie pas que c'est une tueuse. Il nous la représente également calculatrice, manipulatrice, maîtresse de ses émotions. C'est une femme de caractères qui fera tout, jusqu'au bout, pour éviter la Justice.

Au final, un excellent roman historique, au style addictif. Guillaume Lenoir manie les différents niveaux de langages à la perfection pour une immersion encore plus intense dans la vie de cette femme si énigmatique que fut la Marquise de Brinvilliers.
Lien : https://leshistoiresdameliae..
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Un roman historique qui nous entraîne dans la vie mouvementée et tourmentée d'une femme considérée comme l'une des plus grandes tueuses de France, Marie-madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brindicourt. L'auteur a clairement fait des recherches poussées sur le personnage et partage avec le lecteur l'évolution de la jeune femme. J'ai beaucoup apprécié le style élégant de l'auteur qui correspond à la période qu'il a choisi de traiter. Malgré quelques passages où la narration s'essouffle quelque peu, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman.
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Merci à Guillaume Lenoir et Evidences Editions pour l'envoi de ce service Presse.
Ce livre est un mélange entre une biographie et une fiction romancée : l'auteur a su complètement nous immergé dans les faits de notre histoire, en se rapprochant au mieux de la vie, la condition et la position des femmes à cette époque, mais aussi en y apportant une touche de fiction.. Certainement pour ne pas trop caricaturer le personnage de la Marquise.. qui est avant tout une femme au passé sensible. La fin du livre est fournie en très nombreuses sources utilisées par Guillaume Lenoir. le travail de recherches est phénoménal.. peut être ordinaire pour ce passionné d'Histoire ! Son récit est au plus proche de la réalité et nous permet de découvrir très facilement la vie de cette « Empoisonneuse », sans jamais juger le personnage.
Marie Madeleine est tantôt perfide, tantôt sensible.. On aurait envie de la soutenir et lui venir en aide et puis la seconde d'après, la jeter en pâture.. La plume de l'auteur, jamais accusatrice, reste impartiale face à la personnalité de la Marquise.. Elle nous fournit tous les éléments de l'histoire, à nous ne nous faire notre propre jugement.

Au final, ce roman historique se place très bien pour ceux qui aiment l'histoire ou qui, comme moi, souhaitent découvrir des vies tumultueuses qui ont fait notre passé, sans détails imbuvables.. J'ai vraiment beaucoup aimé ce passionnant roman, qui se lit très bien. Un autre petit coup de coeur pour moi, je suivrais désormais Guillaume Lenoir à la trace 😉 Il a d'ailleurs sorti un nouveau roman, dans un genre complètement différent.. j'ai hâte de le découvrir !
Je remercie Guillaume Lenoir pour m'avoir fait découvrir ce destin tragique par ses mots si justes et extrêmement bien travaillés.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Livre offert il y a plus d'un an et pas encore lu... Mais quel regrettable erreur car j'ai vraiment apprécié cette lecture . C'est formidablement bien écrit et quel travail de recherche. L'auteur doit être historien... Un magnifique moment de lecture... Encore une fois, c'est très bien écrit.
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Très émue par l'histoire de cette femme. Merci à l'auteur pour ce très bon livre !
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Antoine d’Aubray, le frère aîné de Marie-Madeleine se maria en début d’année avec Marie-Thérèse Mangot de Villarceau, jeune femme d’une vingtaine d’années. Froide et hautaine, elle détesta immédiatement sa belle-sœur. La première fois qu’elle vit la marquise de Brinvilliers, elle la trouva de grande beauté et très spirituelle. Mais quand son époux l’informa de sa vie dissolue, de son train de vie dépensier, de sa liaison avec Sainte-Croix et de la ruine de son ménage, elle se mit aussitôt à la haïr. Si Marie-Thérèse Mangot désapprouvait ce genre d’attitude de la part de sa belle-sœur, elle éprouvait également envers elle une certaine jalousie. En tant que femme, Marie-Madeleine menait une vie plus ou moins libre, loin de l’image de l’épouse pieuse et soumise à son mari. Marie-Thérèse était très attachée à Antoine, et ce mariage d’amour qui comblait les deux jeunes gens représentait à ses yeux la bienveillance de Dieu. Si la marquise formait un si piètre ménage avec Antoine de Brinvilliers, estimait-elle, c’est que le Ciel la punissait pour sa mauvaise conduite.(...)
C’est lors d’une de ces réunions imposées que Marie-Madeleine acheva de se brouiller complètement avec son frère. Le souper s’était pourtant déroulé de manière agréable. La marquise de Brinvilliers, poudrée et maquillée avec soin, remarqua d’emblée l’attitude de sa belle-sœur, sans doute offusquée de la voir si apprêtée pour un souper de famille. Cette dernière, très sèche, était d’ailleurs son exact opposé. Plus jeune de dix ans que la marquise, elle ressemblait pourtant déjà à une vieille femme, engoncée dans une robe noire, qui s’associait à merveille à son visage terne et sans charme.

Octobre 1668
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À chaque fois, sur son passage, les regards la dévisageaient discrètement. Elle laissait planer autour d’elle un parfum de mystère, un voile parsemé de choses étranges et intrigantes. Dès qu’elle faisait une apparition, elle traînait avec elle les atours de rumeurs persistantes. Ne disait-on pas qu’elle finançait les lubies d’alchimie de son amant Sainte-Croix ? Et son père le lieutenant civil, disparu en quelques mois après qu’elle l’ai accompagné dans sa résidence de campagne ?

Décembre 1668
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À dix-neuf ans, Marie de Brinvilliers avait tout pour plaire à un homme. Elle avait hérité du charme de sa mère, et possédait les mêmes yeux d’un bleu magnifique. En revanche, elle n’avait rien pour faire un beau parti. Quelle famille aurait voulu marier son fils à la fille des Brinvilliers ? Tout le monde savait maintenant que la famille était au bord de la ruine. Personne n’ignorait que le marquis de Brinvilliers se terrait sur ses terres loin de Paris pour éviter ses créanciers. Quant à la marquise, au-delà du scandale de sa liaison avec Sainte-Croix, on s’étonnait fortement de la disparition rapide de ses frères, à quelques mois d’intervalle.

Juillet 1661
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Elle tourna la tête vers le guéridon posé à côté du fauteuil où elle s’était assise. Son verre était vide, lui aussi. Elle ne se rappelait plus ce qu’elle avait bu, entre les diverses liqueurs et le vin, mais son début de migraine lui indiquait qu’elle avait consommé une grande quantité d’alcools différents.
Elle avait pris l’habitude de boire de plus en plus, et à chaque fois, elle avait besoin d’en augmenter les quantités. Au fur et à mesure des verres qu’elle se servait elle-même –elle fermait la porte du salon pour rester seule et ne pas être dérangée – elle buvait très rapidement, comme pressée de voir l’alcool s’insinuer en elle.
Lorsqu’elle avait bu, son état alternait entre des moments d’euphorie intense, où elle se disait qu’elle n’était encore pas mal lotie, qu’il lui restait son titre de marquis, et que Jean-Baptiste finirait par revenir vers elle.
Mais le plus souvent, l’alcool faisait remonter en elle mille et un tourments, le souvenir de son père agonisant, ses dettes monstrueuses et la saisie progressive de tous ses biens par les huissiers. Ainsi que le mépris de Sainte-Croix, qui ne l’avait utilisée que pour s’enrichir, et qui, maintenant qu’elle était ruinée, lui tournait le dos.

Juin 1671
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Dreux d’Aubray, lieutenant civil du Châtelet et vicomte de Paris, avait décidé de prendre du repos et de quitter la ville quelque temps pour son château d’Offémont. (...)
Dreux avait demandé à sa fille Marie-Madeleine de l’accompagner à Offémont avec ses enfants. Ainsi, il pourrait profiter de sa famille et se réconcilier avec elle. Ils étaient en froid depuis plusieurs mois. Tout commença lorsque le lieutenant civil s’aperçut qu’elle entretenait une liaison adultère avec le chevalier Jean-Baptiste Gaudin de Sainte-Croix. (...)
Si ses deux fils, Antoine et François comblaient ses attentes, ses deux filles les plus jeunes étaient en religion et sa fille aînée MarieMadeleine le décevait par son attitude. Il la considérait comme une jeune femme orgueilleuse, frivole et dépensière. Mais la perspective de passer quelques jours à la campagne en sa compagnie lui procurait néanmoins une joie et un apaisement qu’il n’avait pas ressentis depuis bien longtemps. Aussi, par cette belle matinée ensoleillée de juin, attendait-il avec un plaisir non dissimulé l’arrivée de sa fille et de ses petits enfants pour partir au château d’Offémont.

Juin 1666
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