Citations de Guillaume Sorel (51)
Les miroirs nous renvoient une réalité bien plate... pour ceux qui ne savent pas voir la magie du monde.
"J'arrive les gars ! je suis non violent ...
Mais, j'ai une barre de fer ... Vous m'en direz des nouvelles !"
- On m'a parlé d'un jeune modèle... un peu jaloux ! Je l'imaginais gracieuse, gaie et sensuelle... Je la voyais tournoyant autour de toi, et toi, faussement impassible, imperturbable à l'ouvrage, mais bouillonnant de voir la lumière sur son corps ruisselant à la chaleur de l'été... Cette passion pour le pli de la hanche, la ligne de la nuque... La douceur de ton geste pour esquisser la mer dans le regard... J'aimais ces heures où nous nous observions, chacun persuadé de voler tendrement l'autre. […]
- Il n'y a que toi... Cette gamine, elle n'est là que pour le mouvement. Elle s'agite, elle parle... Mais je ne la regarde pas.
- Te voilà un peintre moderne, tu n'as plus besoin de regarder ? Il faudrait peut-être te laisser faire par l’inattendu.
Je vous vois. Je vois vos bras, vos seins. Je vois tout. Si vous bougez, la lumière balaie votre corps et je sens le frémissement de la vie qui irradie toute la pièce.
Fixer une émotion sur la toile, c'est comme donner un nom à une maladie, après, on en a moins peur.
L'huissier est le meilleur ami de l'homme... Il le ramène à une vie simple dépourvue de superflu.
- Vous êtes la vie, Rosalie. J'ai besoin de vous sentir respirer. Vous pouvez bouger si vous le voulez.
- Mais la pose ?
- Ce n'est pas important, la pose. J'ai besoin de vous. Je vous vois. Je vois vos bras, vos seins. Je vois tout. Si vous bougez, la lumière balaie votre corps et je sens le frémissement de la vie qui irradie toute la pièce. Une grande intimité naît ce ces moments-là.
"Le règne de l’homme est fini"
" Croire au surnaturel, à Bougival, au Bal des Canotiers, serait de la folie ! Mais au sommet du Mont-Saint-Michel... ou aux Indes ? Nous subissons effroyablement l'influence de ce qui nous entoure... "
(Guillaume SOREL, "Le Horla" - d'après l'oeuvre de Guy de MAUPASSANT, planche 37 : "Scène de la Seine à Bougival", éditions Rue de Sèvres, Paris, 2014)
Est-ce que nous voyons le cent millième partie de ce qui existe ?
Tenez, le vent! C'est une des plus grandes puissances de la nature... Il renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d'eau... Le vent tue. L'avez-vous vu ? Il existe pourtant.
Qu'y a-t-il de plus doux que caresser le ventre d'un chat ? Cette plénitude qui m'envahit au contact de cette soie... jusqu'à ce que tu mordes !
Je ne suis pas fou…
Quelque chose habite ici…avec moi.
Elle peut toucher les gens…
« Il » se nourrit d’eau et de lait…
Mais je ne peux pas la voir…
Je suis possédé !
Quelqu’un possède mon âme !
"Que vois-tu que je ne vois pas ?" (L'homme : à son chat - fin de la planche 9)
Les suicidées trahies par leurs amants font des fantômes très agressifs!
Si je veux me voir vivante, il me suffira de passer ici. Muse… C’est pas mal comme… nouvelle vie !
Rarement voit-on belle-mère, caresser ou bien aimer.
La vie d'hôtel est une vie fausse, toute de surface ; elle n'a rien de profond ni d'enviable, puisque le coeur semble ne pas y avoir de place.
Quand les ectoplasmes du web ne hurlent pas avec les loups, c'est qu'ils chantent avec les sirènes.
Il nous fallut bien du temps pour comprendre, et surtout admettre que nous n'étions plus tout à fait vivants et pas vraiment morts non plus !