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EAN : 9782344021804
96 pages
Glénat (04/04/2018)
3.47/5   81 notes
Résumé :
William est un artiste peintre, solitaire. Depuis la mort de son épouse, il tente de se reconstruire. Il s'est isolé dans une maison en bord de mer et ne reçoit comme seules visites que celles de Victor son agent et ami de toujours, et Rosalie une pulpeuse modèle.
Un jour, alors qu'il pêche paisiblement, tout en peignant dans sa barque, William rencontre une sirène...
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Dans cette bande dessinée nous sommes quelque part sur l'Île de Guernesey, et l'artiste William vit un terrible chagrin d'amour car il ne s'est toujours pas remis de sa rupture avec sa bien-aimée Héléna... Son modèle Rosalie voudrait qu'il s'intéresse à son corps, son ami Victor aimerait lui qu'il tourne la page en s'intéressant l'âme de cette dernière, et même Héléna qui s'inquiète pour lui fait un détour pour lui dire que c'est définitivement fini entre eux deux... Mais lui finalement occupé par la découverte d'une sirène, sensuelle et charnelle, mais aussi jalouse et passionnée. Ils vivent leur idylle sur une plage isolée ou tout n'est que calme et volupté, jusqu'au moment au sa famille de prédateurs marins en fait le siège pour récupérer celle qui a oublié d'où elle vient !

Guillaume Sorel est un bel auteur, autant comme scénariste que comme dessinateur (et dans ce domaine autant comme concepteur d'illustrations que concepteur de planches) : son style est reconnaissable entre mille et traverse les années sans se faner... Mais c'est aussi un fin connaisseur du genre fantastique d'Edgar Allan Poe à Stephen King, et ici il effectue une relecture de "La Petite Sirène" d'Andersen dans un style gothique très riche en « memento mori » pour aboutir à un résultat assez proche d'H.P Lovecraft avant que celui-ci n'élabore son Mythe de Cthulhu (vous savez, celui qui était du "Horla" de Guy de Maupassant ^^)... Mais c'est du fantastique à la française donc qui fait la part belle à la contemplation et à l'onirisme ce qui n'est pas forcément ma tasse de thé (avec une fin dont je ne dirais rien pour vous en laissez la surprise), toutefois les éditions Glénat offre un superbe écrin à ce récit de 70 pages avec une préface de Pierre Dubois, une postface de l'auteur et 20 pages d'illustration bonus comportant des doubles pages de toute beauté, ce qui m'oblige à les étoiles booster !
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Magnifique qualité des dessins qui restituent par leurs couleurs savamment mêlées un réelle atmosphère où le surnaturel se mêle admirablement au réel. Certaines planches semblent être des aquarelles, particulièrement la dernière, de la sirène splendide sur deux grandes pages.

L'histoire mélange réalité troublante et onirisme avec une touche de fantastique, voire d'horreur, lorsque les sirènes attaquent le malheureux peintre égaré dans ses amours perdues et son attirance pour cette sirène emplie d'humanité et de tendresse pour lui.

Le scénario très librement inspiré d'Andersen tient la route et le lecteur se laisse emporter dans ce monde déroutant que connaît le peintre et qui le détruit peu à peu.

Très belle bande dessinée, au graphisme qui ne donne jamais dans l'à peu près, dommage que le texte manque un peu de profondeur.
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Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. La première édition date de 2018. le récit a été entièrement réalisé par Guillaume Sorel, scénario, couleur directe. Il comprend une introduction de 2 pages rédigée par Pierre Dubois, citant Paul Claudel, et le poème Annabel Lee d'Edgar Allan Poe. Il se termine par une postface d'une page rédigée par Sorel, évoquant sa pause d'un an en bande dessinée pour se consacrer à l'illustration et à la peinture, ainsi qu'à une longue promenade effectuée sur l'île de Guernesey, à la recherche d'un endroit dénommé Bluebells Wood, et la découverte, à la place, d'un lieu plus sauvage et d'une crique où est bâtie une unique maison. S'en suivent 19 pages de recherches graphiques pour la BD, et de peintures sur le thème des sirènes.

À l'automne, sur la lande proche de la mer, un chevreuil est en train de brouter, et il relève soudain la tête. Un chien, la bave aux lèvres, se lance vers lui, menaçant et agressif. Il s'enfuit jusqu'au bois proche et disparaît dans la brume de la forêt aux hyacinthes (Bluebells Wood). Il chute de plusieurs mètres de haut, tombant dans une clairière verdoyante, parsemée de hyacinthes. William John, peintre, a entendu le bruit de la chute, depuis son atelier. Il sort de sa maison sur la plage et pénètre dans le bois. Il y trouve le cadavre du chevreuil. Il ne comprend pas comment il a pu tomber du ciel, à travers les arbres qui sont plus haut que les tours du château d'Édimbourg. Il traîne le chevreuil jusqu'à la petite plage de sable blanc, et il va chercher un couteau pour le dépecer sur une grande roche plate baignant dans l'océan. Il récupère les morceaux, et balance les abats dans l'eau pour que les crabes et les mouettes se régalent. Les mouettes arrivent mais s'éloignent aussitôt sans toucher aux restes.

William rentre chez lui avec sa brouette chargée de viande, ne comprenant pas pourquoi les mouettes n'ont pas voulu de la viande. le soir, il sert le chevreuil en daube à son ami Victor qui est venu lui rendre visite. Il évoque le souvenir d'Héléna, la vie de reclus de William, et son avancée dans ses peintures. Sur la plage, du bruit se fait entendre à côtés des os du chevreuil. le lendemain, les écureuils et le renard de la forêt sont effrayés par quelque chose. William est en train de préparer sa peinture noire. On frappe à la porte ; c'est Rosalie, la femme qui lui sert de modèle. Elle se déshabille et s'installe sur le canapé pour prendre la pose, William ne lui adressant quasiment pas la parole. Distrait par le bruit d'un écureuil glissant affolé sur le toit, il congédie son modèle. Il se rend sur la plage, et met sa barque à l'eau, avec son matériel de peinture. Il a pêché quelques poissons. Une longue ombre passe sous sa barque dans l'eau claire. Il est attaqué par 2 longues sirènes qui s'en prennent à lui et tentent de faire chavirer son esquif.

Le lecteur se réjouit par avance de pouvoir découvrir de nouvelles planches de Guillaume Sorel, qui l'emmèneront dans un endroit chargé de légendes. Il est aux anges dès la séquence d'ouverture composées de 4 planches et une demie, dépourvues de texte, lui offrant de suivre le parcours d'un chevreuil. Il découvre un paysage magnifique, une lande ondulée, avec une herbe déjà brunie par l'approche de l'automne, des feuilles virevoltant au vent, un arbre à la forme torturée suite à l'action de l'anémomorphose, des roches affleurantes, partiellement recouvertes de mousse, et tout ça rien que dans la première case. La quatrième page de bande dessinée lui permet de fouler le sol de la forêt de Bluebells, avec une herbe vive et verte parsemée des tâches bleues des hyacinthes, des troncs vigoureux, un feuillage aux couleurs irisées très haut dans le ciel. Par la suite, le lecteur éprouve l'impression d'entendre le sable de la petite plage, crisser sous ses pas. Il hume l'humidité de l'air marin, en regardant les rochers battus par les flots. Lorsque William est en mer, il se retourne pour admire la côte, à la fois la plage, mais aussi les petites falaises dont la forêt arrive jusqu'en bordure. Il apprécie d'avoir une vue globale de l'anse, depuis la mer quelques pages plus loin (page 54). de la même manière, Guillaume Sorel montre la plage sous plusieurs angles au fil des séquences, à des moments différents de la journée, avec un éclairage variable. L'ambiance n'y est pas du tout la même en plein soleil, qu'à la nuit tombante.

À chaque fois que William retourne dans la clairière aux hyacinthes, le lecteur ressent une forme de sérénité qui se dégage de ce paysage paisible et accueillant, de cette herbe souple et épaisse, de la protection offerte par les hautes frondaisons. La représentation de la maison sur la plage offre tout autant d'intérêt, à la fois sa forme extérieure, sa terrasse s'appuyant sur un mur de pierre, à la fois l'aménagement intérieur, qu'il s'agisse de la salle de bains avec sa baignoire métallique, de la pièce de travail de William avec sa bibliothèque, son chevalet, ses toiles, ses pots à pinceau, ses chiffons, tout le matériel d'un peintre. S'il en éprouve le goût, le lecteur peut laisser son regard s'attarder sur les accessoires de chacune des pièces, l'artiste y ayant inséré de nombreux détails, des cadres souvenirs de William, à un verre d'eau posé négligemment au pied du canapé pour que Rosalie puisse se désaltérer à sa guise, sans avoir à se déplacer. Il y a bien sûr un autre environnement qui occupe une place majeure dans le récit : l'océan. Au fil des séquences, le lecteur peut voir l'eau calme, agitée par de petites vaguelettes avec la nuée de mouettes et de goélands, la magnifique eau bleue plus profonde quand William s'éloigne un peu en barque, une belle eau transparente quand l'ombre d'une sirène passe sous la barque, l'eau ruisselante le long de la barque ou des rochers, les étranges clapotis ponctuels quand la renarde nage, la masse sombre, insondable et agitée quand les vents se lèvent.

La lecture de cette bande dessinée ne procure pas qu'un plaisir esthétique devant la beauté plastique des images. Guillaume Sorel est aussi un vrai conteur, capable de créer des images mémorables, et des séquences impressionnantes. Après avoir refermé cette BD, le lecteur conserve des visions saisissantes à l'esprit, outre la beauté des sites. Il s'agit parfois d'un détail : les poils du pinceau de William trempés dans la peinture, un écureuil dérapant sur une ardoise du toit, les poissons fraîchement péchés s'agitant dans un seau d'eau, le homard encore vivant désorienté sur la table de la cuisine. Il peut aussi s'agit d'un spectacle plus impressionnant comme une nuée de mouettes et de goélands, l'assaut des sirènes sur la barque, le brouillard se levant sur la mer. Il peut encore s'agir d'une séquence muette racontant un moment où l'émotion s'intensifie, car il y a 17 pages muettes sur 70, et encore à peu près autant ne comprenant qu'un seul phylactère ou une seule cellule de texte.

Guillaume Sorel a l'art et la manière d'installer une ambiance ou une sensation au sein d'une scène, avec ou sans mots. Comme le lecteur peut s'y attendre, ce récit comporte une histoire d'amour un peu compliquée. Alors qu'il vit dans une demeure isolée, William John bénéficie de l'intérêt d'une femme et il y a plusieurs séquences de nu. L'artiste met en valeur le corps féminin, sans recourir à des poses lascives ou obscènes, avec des femmes dont la morphologie n'est pas celle d'un mannequin longiligne. Il sait souligner la sensualité de l'une ou de l'autre, en cohérence avec sa personnalité, celle de Rosalie étant très différente de celle des sirènes. Lors des étreintes amoureuses, il reste du côté d'un érotisme doux, faisant ressortir la complicité des amants par des caresses sensuelles. le récit comprend également une dimension angoissante liée aux 2 soeurs de la sirène qui ne partagent pas son intérêt romantique pour un être humain. Sorel s'appuie peu sur des agressions physiques pour faire monter la tension et installer un malaise. Dans son introduction, Pierre Dubois attire l'attention du lecteur sur la savante habileté avec laquelle l'auteur fait sourdre le malaise et l'installe durablement. Au grand étonnement du lecteur, le premier sens sollicité est celui de l'ouïe. de manière chronique, il se produit des bruits étranges et inattendus. le lecteur peut voir sur le visage de William John que ces bruits, ces craquements ne sont pas normaux. Les animaux y réagissent aussi en adoptant une posture inquiète.

Outre le comportement des humains, et les remarques que se fait William (soit en parlant à haute voix comme une personne seule, soit dans de brèves phrases de son flux de pensées), il y aussi le comportement des animaux qui devient parfois contre nature, comme s'il se produisait des événements qui relèvent du surnaturel. La citation en quatrième de couverture indique qu'il s'agit d'un récit avec une dose d'horreur. Il s'agit plus en fait pour l'auteur de faire naître l'effroi, par une accumulation progressive de petits phénomènes inhabituels. Il y a bien sûr l'existence de créatures comme des sirènes, mais le lecteur constate aussi que le comportement de William John ne s'explique pas entièrement de manière rationnelle. Ses soupçons se confirment de manière confuse avec la visite d'Héléna, sans qu'il ne sache exactement à quoi s'en tenir. En cela la référence à Edgar Allan Poe dans l'introduction de Pierre Dubois met la puce à l'oreille du lecteur, et s'avère très pertinente. S'il y est sensible, il retrouve effectivement cette façon de susciter l'inquiétude propre à Poe ou aux autres auteurs que cite Dubois, comme William Hope Hodgson. William John est dans une phase de transition où il doit faire le deuil de sa relation avec Héléna et accepter l'irruption de l'inattendu dans sa vie. Il est en proie à une inquiétude lancinante face à la vie, à l'inattendu que lui réserve l'avenir.

En découvrant une nouvelle bande dessinée de Guillaume Sorel, le lecteur est conquis d'avance par la promesse de planches magnifiques, d'images impressionnantes, transcrivant la beauté et la séduction de la nature, ainsi que les tourments de l'âme humaine, son intranquillité. Ce récit comble ses horizons d'attente, avec l'irruption du surnaturel, une progression déstabilisant aussi bien le personnage principal que le lecteur, la mise en scène d'un merveilleux aussi bien fascinant qu'inquiétant. À la fin le lecteur se rend compte que William John est autant le jouet des circonstances (l'apparition d'une sirène) que de ses traits de caractère qui sont comme une puissance qui modèle sa vie, sans échappatoire possible. En prime, il s'avère que l'intrigue se révèle plus riche que prévue, ne se limitant pas à cette passion entre un homme et une sirène.
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William est un artiste qui vit en solitaire. Son univers est une petite crique entourée de falaises et un bois où fleurissent les jacinthes sauvages. Il n'arrive pas à oublier l'amour de sa vie, jusqu'au jour où il rencontre une sirène passionnée.

J'aime assez l'ambiance distillée dans la bande dessinée. Ce charme printanier des fleurs bleues, ce rivage paisible où règne sérénité et isolement. D'ailleurs Sorel a magnifiquement peint ces paysages qui donnent envie d'évasion. Les aquarelles sont splendides.
Puis le fantastique s'invite avec l'apparition de la sirène et une histoire d'amour passionnée va naitre entre deux mondes. Un côté beaucoup plus sombre, plus gothique s'installe.
Puis vint le dernier tiers de l'histoire et là ça vire onirisme et on mélange mort et vivant dans quelque chose de pas très clair. C'est assez dommage de mon point de vue. J'ai eu l'impression d'être passé à coté de quelque chose, ou de ne pas avoir tout compris... Je ne sais pas ce qu'a voulu faire passer l'auteur et c'est très frustrant.
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William, un peintre, vit en ermite dans un atelier au bord des falaises et de la mer, entouré d'une forêt au sol noyé d'un océan de jacinthes sauvages.
Il a bien un jeune modèle, Rosalie, mais ne vit que dans le souvenir de la belle Héléna, son amour perdu. Un jour, sa barque est attaquée par des créatures aquatiques infernales, des sirènes aux dents aiguës. Pourtant, l'une d'elles lui sauve la vie.
Par hasard, je découvre cet album de Guillaume Sorel. « Hôtel particulier » étant pour moi un coup de coeur, l'une des meilleurs bandes dessinées que j'ai lues, je vais me laisser entraîner dans ce bois magique, rempli des fleurs qui enchantent mes printemps.
L'atmosphère est étrange, fantastique. Dans les premières pages, un chien poursuit un chevreuil qui fuit le long d'un sentier envahi par les brumes. C'est là qu'une vignette en bas de page porte le titre de l'album. C'est là que le lecteur quitte le monde quotidien et pénètre dans un univers parallèle. La moitié de la planche suivante est occupée par la forêt couverte du bleu des jacinthes. Une incrustation figure un craquement terrifiant. Une autre précipite un chevreuil sur le sol. le même ? Impossible. Celui-ci arbore une imposante ramure. L'autre n'était qu'un daguet. Pourtant, comme au début, sa chute est accompagnée de quelques feuilles roussies d'automne, alors qu'ici, on est au printemps. Et puis, comme le souligne William, « les chevreuils ne tombent pas du ciel. »
A partir de ce moment, attendez-vous à un monde de l'étrange où se mêlent rêve et réalité. Pourquoi William vit-il en ermite dans des lieux où les seuls êtres vivants sont renards, écureuils et mouettes ? de temps en temps, son ami Victor vient passer un moment avec lui. Il veut découvrir les nouvelles oeuvres de l'artiste. Rosalie est son jeune modèle, mais William ne dessine que de mémoire. le portrait d'Héléna. La femme aimée et sans doute morte.
Et puis apparaissent les créatures marines. La trame de l'histoire est certainement inspirée par le conte d'Andersen, mais un Andersen cruel et un conte pour adultes, où, loin d'être telles la jolie petite statue de Copenhague, celles-ci sont plus proches de leurs ancêtres mythologiques.
La fin apportera la réponse à laquelle on ne s'attendait pas. Il n'y a plus qu'à reprendre au début, à la lumière de cette révélation !
Pour terminer le volume, sous le titre de « La sirène amoureuse », Guillaume Sorel explique la genèse de son récit. le départ de son inspiration provient d'une balade à Guernesey, où, par hasard, il suit un chemin qui s'enfonce à travers la forêt, pour le mener à « cette crique où est bâtie cette unique maison ». Comme moi, il est fasciné par ces fleurs printanières, qu'on nomme, en anglais, « bluebells ».
En 2015, il avait décidé de se consacrer à la peinture et met son « travail de bande dessinée entre parenthèses ». Cet album est fort imprégné de cette atmosphère picturale.
L'addendum est constitué des planches étudiant diverses possibilités de couvertures, des crayonnés pour les visages et expressions des personnages, ou des scènes gigantesques, impressionnantes, qui n'apparaissent pas dans le récit, qui pourraient être des tableaux.
Je qualifierais ce travail de pur chef d'oeuvre Il m'a fascinée.
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critiques presse (4)
Bedeo
04 mai 2018
Avec Bluebells Wood, Guillaume Sorel revisite le mythe de la sirène et de l’artiste maudit dans une fable fantastique graphiquement très réussie.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDZoom
27 avril 2018
Belle histoire, assurément, ce que ne dément pas Pierre Dubois, un connaisseur, qui signe la préface et rappelle que c’est dans les parterres de jacinthes des bois (bluebells, en anglais) que « les fées viennent danser ».
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
03 avril 2018
Guillaume Sorel est bien un poète de l'image avec, pour preuve Bluebells woods, qui ne pouvait être dessiné par aucun autre : une charge émotionnelle mesurée, ceinte de surnaturel, superbement matérialisée sur le papier.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
19 février 2018
Un album, vous l'aurez compris, à mes yeux très réussi de par la force de son histoire et la qualité graphique des illustrations. A ne pas manquer, que vous connaissiez ou non cet auteur.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- On m'a parlé d'un jeune modèle... un peu jaloux ! Je l'imaginais gracieuse, gaie et sensuelle... Je la voyais tournoyant autour de toi, et toi, faussement impassible, imperturbable à l'ouvrage, mais bouillonnant de voir la lumière sur son corps ruisselant à la chaleur de l'été... Cette passion pour le pli de la hanche, la ligne de la nuque... La douceur de ton geste pour esquisser la mer dans le regard... J'aimais ces heures où nous nous observions, chacun persuadé de voler tendrement l'autre. […]
- Il n'y a que toi... Cette gamine, elle n'est là que pour le mouvement. Elle s'agite, elle parle... Mais je ne la regarde pas.
- Te voilà un peintre moderne, tu n'as plus besoin de regarder ? Il faudrait peut-être te laisser faire par l’inattendu.
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- Vous êtes la vie, Rosalie. J'ai besoin de vous sentir respirer. Vous pouvez bouger si vous le voulez.
- Mais la pose ?
- Ce n'est pas important, la pose. J'ai besoin de vous. Je vous vois. Je vois vos bras, vos seins. Je vois tout. Si vous bougez, la lumière balaie votre corps et je sens le frémissement de la vie qui irradie toute la pièce. Une grande intimité naît ce ces moments-là.
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Je vous vois. Je vois vos bras, vos seins. Je vois tout. Si vous bougez, la lumière balaie votre corps et je sens le frémissement de la vie qui irradie toute la pièce.
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On m'a parlé d'un jeune modèle, un peu jaloux. Je l'imaginais gracieuse, gaie et sensuelle. Je la voyais tournoyant autour de toi, et, toi, faussement impassible, imperturbable à l'ouvrage, mais bouillonnant de voir la lumière sur son corps ruisselant de la chaleur de l'été. Cette passion pour le pli d'une hanche, la ligne de la nuque. La douceur de ton geste pour esquisser la mer dans le regard. J'aimais ces heures où nous nous observions, chacun persuadé de voler tendrement l'autre.
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Venant des vallées sans nom, loin des profondeurs
De collines et de plaines qu'aucun homme ne saurait connaitre.
La houle mystérieuse et les vagues maussades
Suggèrent, tels des thaumaturges exécrés,
Un milliers d'horreurs, grandes en épouvante,
Contemplées par des étés depuis longtemps oubliées.
H.P. Lovecraft
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