Oh, autant abandonner! C'est partout pareil! Pas même une mini-goutte de pipi nerveux! Les gens n'ont donc peur de rien de nos jours? Il me faudrait des monstres un peu plus monstrueux, voilà le problème.
- L'important, ce sont tes actes, P'tit Cousu, déclara Arabella. Tu peux être un humain ou un monstre, avoir des tentacules, des queues, des ailes, des crocs ou même un cœur maléfique, ça ne compte pas. Mais tu décides de tes actes ; c'est ça qui fait de toi ce que tu es.
J'ai encore pense : "les guêpes et les abeilles est ce que c'est pareil?". Enfin j'ai pense "quel goût ça a un nuage?" . Et tu t'es réveillé, tu t'es mis à hurler si fort que je t'ai pris pour un monstre!
-M... moi ? Vraiment ? fit P'tit Cousu en tâchant de cacher sa joie.
- Évidemment ! Qui d'autre ? En vérité... J'avais besoin de te regarder une bonne fois, tel que tu es, tout entier. Et je ne regrette pas d'avoir pris ces risques pour te parler ! Bon sang, tu es hideux ! Royalement, merveilleusement hideux !
– Vis ! Vis ! Ha, ha, ha ! Tu vas être la plus géniale de mes créations ! Et je pèse mes mots !
Le professeur se félicitait de la sorte à chaque fois. Du moins, jusqu'à ce qu'il entame une autre expérience. Car à peine avait-il donné la presque-vie à une créature qu'il cessait de s'y intéresser et se lançait dans un nouveau projet.
Arabella sortit de sa poche un petit miroir.
– Tu veux vérifier si tu es JOLIE ? brailla Créature.
– Non, je m'en sers pour surprendre les garçons qui marchent derrière moi. Ils essaient toujours de me tirer les cheveux, et j'aime bien leur mettre mon poing dans la figure.