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Citation de enkidu_


Adolf Hitler, à qui notre génération dut de souffrir, à l'âge de Poil de Carotte, de malnutrition chronique, avec les retards de croissance, pertes de capital osseux, caries dentaires, cavernes pulmonaires qui en résulteraient, et la répulsion pour les repus et les nantis, Adolf Hitler se nourrissait comme Gandhi. Pas de viande; ni œufs ni poisson.
[...]
Son allaitement avait duré deux ans; deux nourrices relayant sa mère qui perdit ses trois premiers enfants et craignait pour lui. Baptisé un lundi de Pâques, il se persuada plus tard que son grand-père paternel était un Juif de Gratz, chez qui sa mère-grand jouait le rôle de Shabbes Göre – « chrétienne de sabbat » chargée le samedi des travaux indispensables comme l'entretien du feu dans les grands poêles de fonte. Souvent battu par son père, qui allait jusqu'à trente coups de fouet à chien sur les reins, Hitler utilisera le fouet avec sa nièce Geli, lui-même prenant la place du chien. L'hommédor Hitler, chez qui Bernanos remarquait le « merveilleux sourire des lèvres et des yeux qu'il tient de sa mère », gardait au fond de son cœur la trace des violences qu'elle avait eu à subir d'un mari de vingt-trois ans son aîné. « Les garçons bien doués gardent jusqu'à l'âge le plus avancé des souvenirs de la petite enfance », écrit-il au début de Mon combat. « L'étroitesse et l'encombrement du logement sont une gêne de tous les instants : des querelles en résultent. Ces gens ne vivent pas ensemble, mais sont tassés les uns sur les autres... Passe encore entre enfants : un instant après ils n'y pensent plus. Mais quand il s'agit de parents, les conflits quotidiens deviennent souvent grossiers et brutaux à un point inimaginable. Et les résultats de ces leçons de choses se font sentir chez les enfants... Un malheureux gamin de six ans n'ignore pas des détails qui feraient frémir un adulte. » Devenue veuve et rongée par un cancer du sein, Klara Hitler avait eu recours au Dr Eduard Bloch qui lui prescrivit des doses d'iodoforme – composé de teinture d'iode coupé d'un mélange de potasse et d'alcool – pour désinfecter sa plaie, avant d'y appliquer des tranches de bœuf en compresses. Elle mourut dans d'inapaisables souffrances. « Au cours de mon expérience médicale de quarante années, dira le Dr Bloch en 1938, je n'ai jamais vu un jeune homme aussi profondément et douloureusement affecté que le jeune Adolf Hitler en cette circonstance. »

A la diète à laquelle son grand garçon humilié nous avait soumis correspondait la cure d'amaigrissement mortel imposée à des millions de déportés retrouvant leur statut de squelette sans passer par le stade de la putréfaction.
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