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Comme un adieu dans une langue oubliée' qui a paru chez Grasset en 2001 est le septième livre de l'écrivain français
Guy Dupré ( 1925-2018).
C'est un livre intrigant qui, dans un autre registre, m'a fait penser au '
Je me souviens' de
Georges Pérec – les deux auteurs appartiennent d'ailleurs à ces générations d'hommes nés dans l'entre deux-guerres.
Comme l'indique son très beau titre, l'ouvrage tend à nous donner à voir un monde en train de disparaître. Un monde dont
Guy Dupré ne veut rien oublier
Dans un effort émouvant, sa phrase, tortueuse, s'adapte aux sauts de la mémoire qui entraîne l'auteur dans une course effrénée de souvenirs en souvenirs. A certains moments, on le sentirait presque s'essouffler, haletant, emporté dans la ronde infernale de ses réminiscences organisées en poupées russes: la figure d'Arletty l'emmène vers celle de Romaine Brooks, qui aussitôt lui évoque
Cocteau, car Romaine Brooks a fait poser
Cocteau devant la tour Eiffel ( c'est vrai, j'ai vérifié)...
Un beau livre dont j'ai particulièrement apprécié le style souvent étincelant.
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