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Citation de gill


En 802701, les hommes se sont si bien adaptés à leur milieu que la lutte pour la vie a cessé.
Les hommes sont divisés en deux classes : les "Eloïs" et les "Morlocks".
Les "Eloïs" sont de jolis petits êtres, d'une gracieuse gentillesse, d'une aisance puérile, à la chevelure uniformément bouclée, aux yeux larges et doux. Ils ne connaissent pas le mal et vivent à la surface de la terre. "Vous qui n'avez jamais rien vu de semblable, vous ne pouvez guère imaginer quelles fleurs délicates et merveilleuses d'innombrables années de culture peuvent créer".
Les "Morlocks", race aux habitudes bestiales, vivent sous terre, travaillent durement et ont quelque chose d'inhumain et de méchant. Le voyageur découvre bientôt que les "Morlocks" nourrissent les "Eloïs", mais les nourrissent comme un chasseur nourrit des faisans, car de temps à autre ils sortent de leur abri souterrain pour enlever un certain nombre d' "Eloïs" et les manger.
Le voyageur comprend que les "Eloïs" sont les descendants des riches, les "Morlocks" ceux des travailleurs. "Les "Eloïs", comme les rois carolingiens, en étaient venus à n'être que des futilités simplement jolies : ils possédaient encore la terre par tolérance et parce que les "Morlocks", subterranéens depuis d'innombrables générations, en étaient à trouver intolérable la surface de la terre éclairée par le soleil.
En somme "La machine à explorer le temps" est une parabole ou un apologue, sous forme d'anticipation....
(extrait de "L'utopie fantastique" - issu de "Magiciens et logiciens" d'André Maurois, ouvrage édité chez "Grasset" en 1935)
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