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Citation de gill


Avec "La machine à explorer le temps", nous faisons un bond de treize ans en arrière (par rapport à la publication de "La guerre dans les airs"), bien peu de chose à côté des bonds que la fameuse machine permet à son inventeur.
Dans ce roman qui date de 1895 - le premier qu'il ait publié - Wells est plus audacieux peut-être que dans aucun de ceux qui suivront : il s'y révèle comme un vertigineux visionnaire, en même temps que le plus réaliste des utopistes.
Le temps étant admis comme une quatrième dimension, il est tout naturel de s'y mouvoir comme on se meut dans les trois autres ; et la machine emmène l'explorateur jusqu'en l'an 802 701.
Ce qu'il trouve alors sur la Terre, dépasse, de tous ces millénaires, les pires "scènes de la vie future" dont Georges Duhamel fut le témoin désenchanté et qu'il relate en les déplorant.
Cependant c'en est la conséquence déduite par anticipation avec une féroce logique.
Deux races demeurent : l'une, souterraine, mécanique, ne sort de ses ténèbres que la nuit pour venir chercher à la surface, où elle les élève comme un bétail, les descendants dégénérés de l'antique classe des oisifs, de l'autre race devenue comestible, dont elle alimente ses abattoirs et qui constitue sa nourriture.
Beaucoup de critiques estiment que "La machine à explorer le temps" est la plus puissante et la plus parfaite entre toutes les oeuvres de Wells.
Il est certain que le récit y est admirablement bien mené, qu'il captive de bout en bout, et qu'à la fin, la description de l'agonie de la Terre, sous un soleil à demi éteint, au crépuscule des âges, se grave inoubliablement dans l'esprit...
(extrait de la préface de "Pages choisies de H.G. Wells" - signée Henry D Davray, et insérée en début de l'édition parue à la "Nrf" en 1931)
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