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Critiques de Hans Limon (11)
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Poéticide

Ce que j’ai ressenti:



« Tous les crever! Tous les rayer! »



LE VIEIL HOMME, personnage aigri et quelque peu désenchanté, se lance dans un élan d’idéal meurtrier: la mort de tous les poètes. Rayer de la surface de la terre, les plus grands, les plus renommés, les plus adorés de tous les poèmes. N’en plus laisser un seul parce qu’ils se révèlent mensongers, selon ses impressions. Un Poéticide sanglant et radical.



Ce petit OLNI rosé, est entre le thriller parfait, le théâtre d’un carnage annoncé, et la poésie ravageuse. Il a suscité ma curiosité, mais surtout une peur atroce d’un monde sans poètes ou une vie sans poésie. Je ne pouvais m’y résoudre… Alors même biffés, même ignorés, même dés-aimés, j’ai souri à les voir ci et là, ces siècles de poésie, dans le chaos de ce monde réinventé, presque post-apocalyptique, avec nos chers visionnaires disparus dans des limbes ignorées. Avec une plume furieuse et audacieuse, Hans Limon dépoussière et purifie l’idée même de la poésie, dans un roman plein d’énergie destructrice et d’amour passionnel, pour qu’elle survive Poésie, pulse et rejaillisse, dans le sang de cet acte désespéré…



"LA POÉSIE N’EXISTE PAS."



Dans le fil de cette intrigue, la poésie est niée, réduite à néant. Et pourtant, elle s’infiltre de partout, au milieu des pages, dans les conversations, dans chacune des aubes et autres crépuscules… Hans Limon dévient, de manière originale un tueur de poètes, pour mieux se réapproprier ce genre d’écrits avec l’irrévérence des artistes complètement déjantés et précurseurs, loin des codes et des courants littéraires imposés, avec une manière de réinventer dans la plus pure innocence, l’essence même du plaisir à écrire de la poésie. Et ça détonne, je peux vous le dire, parce qu’il y a la rage d’un fou idéaliste, le génie de la création, et la beauté des vers qui vibrent dans 90 pages de bonheur de lecture!



« La seule réalité, ce sont les sensations. Vous comprenez, Monsieur? Les sensations me frappent. Les pensées me bercent. »p23



Que le noir des lignes lyriques soit sublimé sur la feuille blanche, que les nuits d’insomnie à gratter du papier soit étincelles, que les contemplations d’un lever du jour inspire encore une âme sensible comme celle de Hans Limon. C’est mon vœu, enfin, celui là et, celui de pas vouloir voir mourir les poètes!!! Qu’on me laisse encore un peu l’ivresse des doux mensonges: je mourrai, moi, sans Poésie…



Il va bien devoir admettre qu’il a aussi sa place dans le royaume des poètes contemporains, cet auteur, et oublier cette idée folle de Poéticide, puisque ça serait, un pur suicide… J’ai été frappée par une multitude d’émotions, et j’ai eu un énorme coup de cœur pour cette lecture! Dénicher une petite pépite de cette envergure, c’est juste magique!







Ma note Plaisir de Lecture 10/10
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Déchirance

C’est une énorme gifle que l’on reçoit en pleine face. L’uppercut qui retourne et laisse au sol. J’ai chu, fracassée par les mots, la violence et le sang, ravagée par la plume. Les poèmes et les vers, la prose qui déchire, le récit et la narration. Alternance et complexité.  Il y a cette mère qui n'en est pas une, ce père, ce beau-père, ces frères et ces sœurs, ce frère surtout, la misère et la maltraitance. Il y a l’indicible vomi par le texte, la nuit, le jour, les souvenirs qui cassent. Et la dislocation. Parce qu’en vrai, c’est de cela qu’il s’agit : une dislocation, une fragmentation, un morcellement. Hans Limon est disloqué, fragmenté, morcelé. L’écrit le rassemble. Morceau par morceau. On y lit l’insoutenable. Les douleurs, la maladie, les peurs et les dérives, le sexe, les quêtes, le viol, la nuit. Encore la nuit. Il fait sombre et ça fait mal.

Les mots rafistolent. Des bouts d’existence, un esprit dérouté, une histoire. On la reçoit, on l’avale, on la digère. Le style laisse sans voix, chaque verbe, chaque son, lexique-syntaxe, tout est à sa place. Ça coule comme une idée fluide, sans accroche, sans heurt. Trois cents pages. Déjà.

Un écrit inracontable. A lire.
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Poéticide

Hans Limon s'invente poéticide pour rendre hommage à la poésie et à ses grandes figures. Tout au long de ce livre, entre ses propres poèmes raturés, barrés, de longs passages en prose où les fantômes ressurgissent pour mieux s'assassiner. Piétinées, les règles de l'art, ridiculisées, les belles métapho-rimes, dans un dernier souffle d'ago-rire et d'ironie cruelle. Indocile ? Il l'est certes, et comment ! Tout est surréalisme, la beauté côtoie l'ignoble. Faites vos je-nuflexions, rien ne va plus - poil au cul.



Pour qui trouve la poésie pompeuse, inaccessible, engoncée dans tout un tas de doctrines littéraires, voici une petite bombe prête à exploser pour mieux rendre compte de ce qu'est réellement la poésie. La faculté de créer, de s'enthousiasmer, de célébrer, de ressentir, de vivre pleinement. Au diable la bienpensance, ici c'est aux gros mots les grands remèdes. Et cette douce ironie qui veut que les poèmes soient marqués d'un trait noir, comme bons à la poubelle, et que la prose soit laissée vierge, alors même qu'elle se veut ordurière.



Byron, Pessoa, Rilke, Plath, Baudelaire, Rimbaud, Artaud, Hugo, Villon... Tous morts et remorts, mais ravivés par des hommages, à qui les comprendra, le pianocktail enivre furieusement de mélodies sucrées / acides les marins du Bateau Ivre. Homère tient la main de Picsou qui lui-même embrasse Corneille trouvé sous une voiture conduite par Mickey qui part à la recherche de Poe, en compagnie de Ginsberg et Pikachu. Est-ce que tout et tout le monde regorge de poésie, finalement, à condition qu'on y soit ouvert et sans préjugés ? Et, bien sûr, pour finir en beauté, une apparition furtive de Marcel Moreau, pendant qu'il chevauche À dos de Dieu, premier livre de cette collection définitivement bien inaugurée par son directeur lui-même, Limon fertile.



Bref, la poésie a encore de beaux jours devant elle, Hans Limon la relève, intemporelle et universelle, sortie des sentiers battus, dispersée même jusqu'au cosmos, dans ce dernier et long poème que j'ai le plus aimé. Le sérieux que l'on associe à la poésie, il le prend, l'exécute, puis le retourne, le singe et le fait éclater pour mieux aller à l'essentiel, à l'authentique, au vrai, aux tripes. Au final, c'est un livre volontairement déroutant, à la fois pamphlet et commémoration, coup de prose dans la gueule et lyrisme dé-lifté, qui promet une collection subversive. Quidam nous offre encore du singulier et en cela je les en remercie vivement.
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Poéticide

Recueil raturé de poèmes moqueurs et justes, assassinat romancé et commémoratif des illusions et merveilles de la poésie, Poéticide porte une voix singulière. Entre provocation, pastiches et calembours, Hans Limon propose une voix nouvelle : de la conscience de sa vacuité seule la poésie subsistera.
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Comète

La violente naissance, arrachée à une féroce tourbe calaisienne, fantasmée et retravaillée, d’un poète, d’un conteur, d’une comète.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/01/04/note-de-lecture-comete-hans-limon/



De quelle violence, sociale et médicale, peut naître un artiste ? De quelle tourbe, humaine et politique, y aurait-il possibilité d’extraction, et sous quelles conditions ? Comment la vraie-fausse jungle d’un Calais mythifié deviendrait-elle le creuset d’une folle course langagière ? En jalonnant ce récit féroce d’éléments autobiographiques ardemment retravaillés, puis dissimulés, contrefaits, mutés et réordonnés dans la double voix d’un poète aux allures volontaristes de comète et d’un frère décédé, Hans Limon, dont on avait notamment tant apprécié l’étrange et joueur « Poéticide » (Quidam, 2018) et le précieux « Dans la nuit de Koltès » (Les Cygnes, 2019), nous offrait en octobre 2020, aux éditions Une Heure en Eté, ce roman passionné en guise de tentative et d’ébauche de réponse. Sur des chemins joliment incertains tracés par diverses sortes de semelles de vent, entrechoquant les possibilités des amours physiques et les sentiments les plus intellectuels, cognant violemment sur les corps et enflammant les âmes, renouvelant avec une immense subtilité – qui n’exclut aucunement la puissance de feu – le vénérable « Familles, je vous hais ! », retournant les clichés pour en extraire les épices narquoises ou fiévreuses, cette « Comète » est ardente, magnifiquement vêtue, et instigatrice d’action à bien plus d’un titre.
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Poéticide

Avec ou sans rime, la poésie peut-elle, doit-elle survivre ? Là est la question, qu’un roman torrentueux et joueur s’attache à résoudre, l’arme à la main.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/10/28/note-de-lecture-poeticide-hans-limon/
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Poéticide

Imaginez un monde sans poésie ?

Ne serait-ce pas le déclin de notre esprit ? Au revoir rêveries, imaginaire.

Adieu lyrisme de l’éphémère.

Au revoir figures de style, rimes suivies croisées et embrassées.

Sans oublier l’Alexandrin où l’on comptait sur nos mains.



Personnellement je trouverai ce monde bien triste. Mais ce n’est pas le cas de notre personnage. Pour lui un monde privé de ses poètes est un monde idéal.

Jamais nommé mais aussi bien « viel homme » que « jeune homme » l’auteur nous emmène dans une véritable promenade littéraire côtoyant tour à tour Rilk, Rimbaud, Baudelaire, Poe, Shakespeare sans oublier son dieu des poètes : Victor Hugo mais il y en a bien d’autres... Cet homme revient à des époques bien précises de la vie de chacun pour les assassiner. Nous sommes alors spectateurs de dialogues improbables, terriblement délicieux mais redoutant cette fin. Et que reste -t-il de ses crimes ? De nombreux poèmes barrés...Qui est cet homme qui en veut à nos poètes? Un poète raté ? « Ces poètes, ces visionnaires autoproclamés, ces loueurs de soleils, ces rimailleurs à la sauvette, les voilà tous morts. Et alors ? »

Ne se serait-il pas fourvoyé ?





Si j’ai apprécié l’exercice de style, je suis bien trop novice dans ce genre littéraire pour en avoir compris toutes les subtilités et tout le potentiel. Une lecture exigeante ? Oui et non. Disons que même si tout au long je me demandais dans quoi j’avais mis les pieds ne connaissant pas toutes les références, j’ai aimé ce côté décalé, mélange des genres: théâtre, prose et poésie.

Tuer les poètes pour les mettre à l’honneur. Tuer la poésie pour en faire l’éloge. C’est bien cela qu’Hans Limon exprime car oui Poéticide est bien une ode à la poésie dont l’auteur ne manque pas ! Libre à vous d’adhérer ou non mais dans tous les cas ce récit ne vous laissera pas indifférent !
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Dans la nuit de Koltès

Une relecture intime, flamboyante et joueuse de Bernard-Marie Koltès, sous les projecteurs de l’œuvre comme dans ses recoins secrets. Un tour de force et d’amour.



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Poéticide

On nous prévoit un carnage, des têtes vont tomber, celles des poètes surtout ! Hans LIMON n’y va pas par quatre chemins, le sang va couler, des comptes vont se régler. L’auteur s’appuie sur des œuvres existantes qu’il se propose de réécrire, de réinterpréter. Figure de poète maudit, 100 % XXIe siècle, il quitte le mythe du XIXe romantique où l’on se déclamait des vers en se suçant généreusement la langue.



Mélange des genres : prose, poésie, théâtre. La forme classique du poème peut côtoyer le langage injurieux, trivial, finalement ordurier parfois. Oeuvre très riche qui s’adresse à un public averti (AZERTY écrirait l’auteur) par justement cette mixité toute particulière teintée de références littéraires. Le niveau d’écriture est haut, brillant, bouillant, peut se faire vindicatif dans cette forêt référencée de mots au vocabulaire recherché. Pour ne rien gâter LIMON sort son joker : l’humour, oui ces teintes dévastatrices, la dérision, la moquerie, ça part dans tous les sens, truculence nous voilà !



Un exercice de style de haut vol, car même si le lecteur doit par contrainte rester passif, il se régale là où LIMON semble s’amuser passionnément. Le Monsieur gère la fougère ! Cette fougère épaisse derrière laquelle se trouvent des troncs d’arbres sur lesquels viennent s’inviter tour à tour PESSOA, ARTAUD, BAUDELAIRE, RIMBAUD, VERLAINE, SHAKESPEARE, HUGO, RILKE, VILLON, MOREAU bien sûr. « Bien sûr » parce que dans cette nouvelle collection « Les Indociles » de chez Quidam Éditeur, c’est bien marcel MOREAU qui en avait essuyé les plâtres il y a seulement quelques semaines avec la réédition de « À dos de dieu », un texte de 1980. Pour LIMON, MOREAU est le plus grand, le rescapé d’une épidémie, le miraculé du génocide poétissier. Oui, permettons-nous poétissier, car LIMON ne se prive pas pour nous délivrer des néologismes, souvent très drôles d’ailleurs, parfois en forme de jeux de mots inventifs. Car il est interdit de s’emmerder une seule seconde dans « Poéticide ». On y parle vrai, cru, on y agit cru, on y baise cru. Le poème écrit par l’auteur ne lui plaît pas ? Aucun problème, il le biffe. Si si, sur le livre, scratch, une rayure en guise de guillotine en travers de la page :



« - SHAKESPEARE : Pourquoi ces poèmes rayés ?

- LE VIEIL HOMME : Le plaisir de laisser un indice ou deux sur la scène de crime. Et puis, je ne consens à boire ma soupe que si j’y ai préalablement craché un peu de bile, histoire de lui donner meilleurs goût et consistance ».



Certains vers, certaines phrases, certaines pages sentent le foutre :



« Un génie du coït

virtuose de la bite

une machine à orgasmes

distributeur de spasmes

un colossal jouisseur

qui burine jusqu’au cœur

une sommité du sexe

jamais à cours

jamais perplexe

un athlète endurci

caucasien

circassier circoncis »



Écrire par nécessité, par besoin vital, pas pour se vendre dans le métier ni faire de ronds de jambes aux puissants (tous les métiers possèdent leurs puissants) : « Ta Poésie, c’est de l’aber, du superflou, ta couille dans mon potage, la foudre sans orage ! Elle se vend, ta Poésie, elle se prostitue chaque année sur les places publiques ! Elle quémande les prix, les récompenses, les subventions, les caresses, les dessous de table ! Elle pue la pisse et la naphtaline ! ».



LIMON se veut libre de toute contrainte, de tout contrat. Il souhaiterait faire table rase du passé, occire à nouveau tous les poètes. Oui mais il y a MOREAU, ce MOREAU qui prend la plume, intervient en fin de texte, tapotant l’épaule de LIMON de sa vieille main tremblante, comme pour l’exhorter à continuer. Nous ressortons rassurés : aucun poète n’a été zigouillé en ces pages, la légende peut continuer de s’écrire, avec ou sans vers, théâtralement ou non. La vie en prose reprend son chemin. Il sera rocailleux mais mènera loin.

https://deslivresrances.blogspot.fr/


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Poéticide

Ce texte ambitieux et déviant subjugue par sa fougue qui place l’acte d’écrire au centre de tout.
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Laboratoire

Oh ! J’ai tellement aimé ! Je n’ai pas relevé ma tête une seule fois de ma liseuse. Pas une seule ! Je l’ai lu d’une traite ! J’ai comme une envie irrépressible de le faire tenir dans ma bibliothèque. Le but de Évidence éditions est-il de me ruiner ? J’ai déjà dépasser mon quota d’achat livresque ce mois-ci… Bref, rien ne sert de se plaindre, parlons plutôt de ce chef-d’oeuvre ! L’absurde a encore une très grande place dans cette pièce. Ce n’est pas ma faute, ce n’est pas intentionnelle, mais à chaque fois que je lis du théâtre, je lis de l’absurde. Mon amour pour ce genre est tellement fort que j’attire les bouquins à moi tel un aimant !



On va donc évoluer dans un huis clos, plutôt satirique. Cette pièce peint l’absurdité de certains actes, elle parle du terrorisme de façon assez décontractée. Cela aurait pu être dérangeant quand on sait que c’est un sujet sensible est très actuel mais, Hans Limon arrive à rendre la scène comique, absurde. Les dialogues de sourds sont monnaie courante et la plume est exquise. Je suis une amoureuse des belles phrases, sachez qu’avec Laboratoire vous êtes servies.



On a alors le point de vue de plusieurs générations. On a un vieux un peu rêveur, un jeune très sarcastique, des hommes et des femmes évidemment. Hans Limon fait ressortir tout ce qu’il y a de plus animal en l’Homme lorsqu’il se trouve face à une épreuve où sa vie est en danger. Et cette fin !!!!!!! Et, hop, je vous laisse sur cette remarque, un petit cliffhanger pour terminer, c’est toujours agréable non ?



Au final, je ne peux que vous le recommander. Je l’ai déjà lu deux fois. J’aime cette plume, cette histoire et ce genre. Et je suis sûr que ce sera votre cas à vous aussi !
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