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Citations de Hans Limon (24)


FERNANDO. ___La seule réalité, ce sont les sensations. Vous comprenez, Monsieur? Les sensations me frappent. Les pensées me bercent.
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L’homme est malade parce qu’il est mal construit
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La Misère burine le Viol. Il ne sait pas lequel des deux il est supposé défendre, mais il ressent un plaisir indicible à voir Gnome bleuir sous les saccades aînées. Alors il laisse faire, une main dans l’autre, bouche entrouverte et humide, tête penchée vers la gauche. Lorsqu’un malheureux hasard lui fait croiser le regard du nain malfaisant, au détour d’un gargouillis ou d’un soubresaut, il penche la tête de l’autre côté, chiffonne son pyjama, promène sa langue entre ses lèvres comme pour cacher son sourire naissant, patiente quelques secondes, puis revient à sa position originelle, toujours plus satisfait du spectacle, observant la gueule de son tortionnaire passer peu à peu du bleu au violet, du violet au noir.
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(...) extrait de Elle

J’aurais voulu lui dire à quel point je l’aimais
encore, malgré moi. Et puis, sait-on jamais,
lui offrir mes remords avec un marron chaud.
Je suis resté muet, plus muet qu’un manchot.
Au-dessus de ma tête, un soleil marginal
racontait ma déroute au matin virginal
et rougissait déjà le bisaïeul bourru.
Je m’étais endormi, elle avait disparu.

Oh ! vous qui me prenez pour un sans-cœur cynique,
voyez comme il étend son ombre tyrannique
sur mon présent plein d’Elle et mon passé perdu !
Comme elle m’obnubile et comme il m’a mordu,
Cupidon cannibale ! Et cette grande fille,
faites-moi le plaisir d’ignorer sa pupille
et de ne rien tenter ! Je m’adresse aux messieurs.
Vous ne la valez pas, sans être prétentieux.

Vous ne saurez jamais l’aimer comme je l’aime,
du bout des souvenirs, au milieu d’un poème.

1 JUILLET 2019/PAR POÉSIE EN LIBERTÉ
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C’est au berceau qu’il faudrait les prendre.Les pendre. Avant qu’il ne sache écrire ou parler, autrement dit mentir, aveuglé, recouvrir, dissimuler. Des faux-monnayeurs par nature vocations. Le ver est dans la pomme et la pomme en ma paume: À moi de l’engloutir. C’est ma contribution à l’ordre universel, ou plus modestement mon petit coup d’épieu à l’historiographie. L’uchronie satisfaite. Comme une odeur de colle et d’innocence
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j'ai vu
des galaxies-pieuvres embrassant maintes épaves sismiques
piquées d'étincelles frondeuses
des planètes siamoises vrillant comme de multicolores toupies
dans leurs jupes ceinturées d'or chamarrant l'infini rieur
de brutes bordées crachant le météore et le chaos
sur la nef du mouvement perpétuel de fixité
le déchaînement des parallaxes au-dessus des puits d'antimatière
la masse oxygénée des possibles aux confins des systèmes démultipliés
le reflux des lacs stellaires balbutiant quelques rides
au cœur du silence millénaire
l'équilibre hydrostatique émiettant l'écrasement capturant
l'envol évasif
des chapelets de lunes sur l'autel gazeux des messes
en expansion
et plus loin plus loin
derrières les gerbes d'étoiles
derrière l'obscur et l'éclatant
par-dessus l'incroyable échancrure
de l'aube massive-originelle
cette gigantesque femme
offerte au vert déferlement
d'amour de présence et de vie
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Deux nénuphars flamboient sur un lac de misère.
Chloé vomit son drame et Colin désespère.
La ruine éparpillée réduit le rituel
et dans un coin de nuit soupire un pianocktail.
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Que la douleur puisse être commuée en beauté par l’art, la boue en or, le dégoût en espoir, que la femme agile et noble avec son œil ou germe l’ouragan, soit un point d’accès à l’idéal, que l’idéal existe, qu’il soit possible de l’entrevoir parfois dans la nature ou par l’imagination, cette reine des facultés !
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Il y a des métaphores qui sont plus réel que les gens que l’on voit marcher dans la rue
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Une légende raconte que la ville de Calais n’aurait jamais pu dénombrer guère plus de six bourgeois parmi ses habitants, et que, dans l’inquiétude d’en égarer la preuve, elle aurait demandé à Rodin d’ériger autant de statues de bronze à leur ressemblance. Une autre légende, qu’on nomme « histoire », précise qu’il s’agit en réalité de six bonnes âmes venues quémander, vers 1347, le salut du peuple calaisien assiégé par Édouard III, roi d’Angleterre. Je préfère la seconde version. Je leur rends visite en rêve tous les matins. Je recoiffe la barbe d’Eustache, redresse Jacques un peu trop voûté, tourne le visage de Pierre vers l’avant, prends les mains d’Andrieu dans les miennes, rhabille le premier Jean, desserre les mains du second pour lui prendre les clés de la ville et les remettre en main propre au roi, que les adjurations de Philippa, son épouse, finissent toujours par fléchir. Ces six bourgeois se livrent au sacrifice, la corde au cou, à moitié nus, dépoitraillés, hagards ou résignés, et s’offrent au bien commun sans autre espoir de gloire que le service du bien commun. Des fonctionnaires comme on n’en fait plus ! Leurs dégaines figées me paraissent fort sympathiques. Eustache a le front plat de Christophe, Jacques la quasimodesque bosse d’Amaury, Pierre l’allure un poil mélancolique de Frédéric, Andrieu la taille de guêpe obèse d’Hélène, le premier Jean l’allure dégingandée de mon frère mort-né, le second le faciès lumineux de Tristan, gentil colporteur de mensonges et délations, clés indispensables à la survie en milieu hostile, quoique familial. Ceux-là ont survécu, ceux-ci sont morts. La plupart, en tout cas. On peut faire et défaire et refaire la légende, mais on ne peut pas changer l’histoire. Et moi ? J’emmerde Spinoza !
Il a cinq ans. Il est emmitouflé sous deux couettes criardes, dans l’une des chambres de l’un des appartements de l’un des immeubles de la rue Toulouse-Lautrec, en pleine ZUP. Comme « ZUT ! », mais avec un P collé au U – je suis linguiste à mes heures perdues. Il écoute sa mère lui narrer les exploits de Grand Louis, son grand-père, jadis engagé dans la 2e DB du général Leclerc. Il écoute religieusement le même récit pour la mille et unième fois.
« Division de fer
Toujours en avant
Les gars de Leclerc
Passent en chantant
Jamais ils ne s’attardent
La victoire n’attend pas
Et chacun les regarde
Saluant chapeau bas
Division de fer
Toujours souriants
Les gars de Leclerc
Passent en chantant
DB ! Vive la deuxième DB !
Ils roulaient tous les cinq vers la Libération, chenilles ronflantes, avec leur canon de 75 et leurs mitrailleuses, quelque part très à l’est, à la frontière pour ainsi dire, une frontière plus mobile qu’une déferlante qui s’abat sur le rivage et s’en retourne aussitôt vers le large. Grand Louis venait de s’évader, après huit semaines de séquestration dans une cave à typhus. On lui avait déchiré la peau un peu partout, pissé dans le dos, allumé des allumettes sous les ongles. Un officier boche avait pris pitié de lui, et l’avait relâché sans autorisation. Cet officier se prénommait Hans… tu comprends ? Ils roulaient vers la Victoire, exultant de bonheur, sur un chemin caillouteux. Grand Louis, qui était tireur, a voulu célébrer la fin des hostilités par une décharge en pleine forêt, une fusée pacifique, une « comète pour le futur », comme il disait. Canon tourné vers l’idéal : PAN ! Des grondements s’élèvent à l’horizon, derrière la forêt. Il sort, tête nue, les bras levés au ciel, puis applaudit de toutes ses dernières forces. On lui répond ! Il sautille, danse, crie, hurle ! Un détachement lui répond ! Et puis… et puis le sifflement après la détonation. Un obus s’écrase à quelques mètres de lui. Chaos, lumière rougeâtre… et le sifflement qui n’est plus dehors, mais bien dedans. On le rapatrie, on le soigne, on le rafistole comme on peut. Sa guerre est finie. Un jour, quand j’avais à peu près ton âge, ou celui de ta sœur, je ne sais plus, je l’ai vu jeter sa pantoufle sur le poste de télévision, puis gigoter comme un possédé, comme une mouche derrière une vitre opaque. Une émission scientifique, un documentaire, voilà ce qui traumatisait ton grand-père, à cet instant précis. Un astronome décrivait la comète de Halley. Ton grand-père n’était plus le même homme. Un héros brisé. Un trophée de chair et d’os, prématurément rouillé.
« Éteins-moi ce foutoir ! La comète va revenir ! »
Tu comprends… sur toutes les photos, il est coiffé comme un prince, les cheveux en arrière. Il n’est pas plus coquet qu’un autre… il cache un trou d’obus. Il est mort avant mes seize ans. On m’a certifiée « pupille de la nation ». C’est vrai que j’ai l’œil ! J’ai rencontré ton père. J’ai eu ton premier frère. Je ne suis pas restée jeune fille très longtemps, mais j’ai conservé le nom, en mémoire de Grand Louis. »
Le même récit pour la mille et unième fois. Pourtant, quelque chose a changé. La tête à peine découverte, le squelette enfoui sous des kilos de tissu rembourré, oubliant Hélène et les monstres de l’obscurité qui le terrifiaient la veille encore, il frissonne, halète, bouillonne. Des fourmis lui grignotent l’estomac. Il est amoureux de sa mère. Un peu plus que ne le sont habituellement les garçons de son âge. Il ne sait pas très bien parler. Ses dents lui font toujours mal. Ses yeux parlent pour sa bouche.
« La comète du futur, c’est moi ! »
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Dans mon rêve prémonitoire, le village restait pourtant paisible et muet, depuis quelques discrètes minutes échappées du fracas diurne. Un peu d’ombre et de vent, des fleurs jetées au hasard des parpaings lézardés, une cheminée poisseuse, couleur prétentions ravalées, un doberman rongé de pus, la truffe desséchée, prisonnier d’une chaîne rouillée nonobstant cliquetante, un poulailler caquetant, deux oies sur le déclin, trois lapins sur la paille, les restes vérolés d’un fourgon de police « de récup' », une rangée de vêtements étendus, comme pendus par les pieds, les bras flasques, tout près d’un arbuste à l’abandon, totem tordu. Et mon frère, la main sur le bastingage, trop petit, trop fin. Partout, sur les framboisiers rachitiques, les mobylettes entassées, les palettes empilées, sous la tôle, dans l’amiante et le plâtre, au bord du puits, sur la margelle noircie, dans le charbon des casiers côté cour, au fond des buanderies « bouffées à rats », partout, embusqué, insidieux, narquois, puissant d’invisible ubiquité, partout le silence poussiéreux-bouffi d’orage, le sourire de mon frère. Mes coudes sur la nappe, la gifle qui s’envole et s’échoue sur ma joue ronde, l’écho mouchard à tous les étages, le plafond qui pisse encore la pluie du matin, la radio sifflotante, le poing rageur à travers la petite lucarne de la porte d’entrée, la fratrie qui débarque, la poignée défoncée, le chambranle qui s’en branle et s’éparpille, les éclats de verre sur le visage d’une mère brisée,

invaginations intestinales aiguës

la table renversée, les quatre fers en l’air, beau-père Fauchelevent coincé, broyé, grondant, Valjean démuni, Javert satisfait, le rictus parricide à fleur de madeleines éventées, la bouche éventrée, le pilonnage en bonne et due forme,

occlusions dyspepsies tumeurs choléras

l’empoignade à peine déséquilibrée, le vieux buffet brinquebalant tout piqué d’indescriptibles porcelaines, l’oscillation des yeux stupéfaits, l’impuissance au creux des mains refusées, le froissement-claquement-craquement d’une chair osseuse et pointue contre une chair molle et malléable (« Souviens-toi du champ, fils de pute ! Souviens-t’en bien ! »), le flot des gargouillements internes rompant les digues, le sang noir puis rouge puis noir charbon côté cour dans les casiers couverts,

polypes cirrhoses rectorragies pancréatites

les corps indifférenciés, la violence qui se fond, globe de contorsions frissonnantes, météore de fureurs indiscernables, bolide fulgurant-statique au milieu des fourchettes étalées, des couteaux arrondis, des pots de confiture crevés, la transmutation des élans déjetés, larmes contre rires, frénésie tout contre torpeur, la saveur des sueurs mélangées, les semelles trouées d’ivraie, d’herbe folle, de faux-semblants salis,

ulcères lithiases diverticules nécroses

la bruine mortuaire des biseaux translucides, les doigts qui s’effritent sur les pommettes bleuissantes, la main soumise agrippant son tranchant salut, son laissez-vivre-et-passer, son fétiche aiguisé puis le râle horrifié le fils renversé sur la table renversée les sirènes la pluie qui pisse la bourrasque fauve les relents marécageux la tourbe et mon cri et mon cri et mon cri de chair à vif mon cri d’amour giflé : « Tu l’as volé tu l’as volé tu l’as vidé répare-le t’as bu son sourire t’as vidé son sourire tueur de joie buveur de joie remplis-le remplis-le ou je t’égorge ! »
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Devant toi, Maman, à hauteur d’homme damné me prend l’envie de recevoir une de ces « bonnes torgnoles qui remettent les idées en place ». Ton ostéopathie secrète. Peux-tu redresser ma colonne avec mes torts ?
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« Cependant, si le désir qui a été celui d’un être humain est fort comme il l’est forcément à certains moments de la vie, je crois, moi, qu’il peut se reproduire après le trépas, en devenant celui d’un autre ou de plusieurs autres humains. C’est peut-être le sens de la littérature, de la peinture ou de la sculpture, la raison d’être de ceux qui transmettent par leur main sur le papier, sur la toile ou dans la pierre ce que leur cerveau a engendré. » (Préface de François Koltès)
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RODION : Toujours une histoire de Renaissance, n’est-ce pas ?
LE CADAVRE : Toujours… forcément. Regarde cette bouteille de vin. Dans l’espace qui sépare le culot du goulot, l’indéfini des possibles. J’ai tout bu, je suis mort. J’ai tout épuisé, tout, excepté la passacaille.
La musique se fait de plus en plus pressante. La vieille reprend sa danse.
LA VIEILLE : Nach dir, Herr, verlanget mich !
LE CADAVRE : Sans aucun doute !
RODION : La passacaille ?
Le cadavre agite sa bouteille comme s’il s’agissait d’une baguette de chef d’orchestre.
LE CADAVRE : La Quatrième de Brahms, Rodion ! Composée dans les Alpes, où la neige tombe sans assommer ni tuer, où la blancheur égalise les souffrances au lieu d’escamoter les corps défaits ! Deviens musique et tu ne mourras jamais ! Tu flotteras, éternel, parmi les avalanches de notes et les séracs mélodieux, près des bois, des lacs et des forêts ! Ecoute plutôt ! Je lève le bras et je réveille la basse ! Tout à l’heure, je dénicherai la flûte ! Je pleure à travers les violons, les violoncelles, les altos et les contrebasses ! J’exulte au milieu des bassons et des clarinettes ! J’ai quatre corps et deux trompettes, plus glorieux qu’un Christ et plus furieux qu’un Jugement dernier ! Je suis cyclique ! Je suis sonate ! On ne me reprendra pas : j’ai sous mes pieds l’éternité sans reprise !
LA VIEILLE : Nach dir, Herr, verlanget mich !
La musique est assourdissante. Le cadavre étale sa bouteille contre le mur et s’étale de nouveau. La musique et la danse s’interrompent en même temps.
RODION : Mort.
LE CADAVRE : Presque.
LA VIEILLE : La vie n’est que théâtre, Bernard. Un jeu d’enfant cruel, un peu d’inquiétude sur un peu de joie, l’inutilité veinée de gratuité. Tâchons d’être à sa hauteur.
LE CADAVRE : « Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. »
Quatre coups de poing sur le sol. La vieille s’effondre dans le fauteuil. La lueur lunaire s’efface. Rodion soulève son manteau d’une main hésitante et finit par en sortir une hache.
LE CADAVRE : Que fais-tu ?
RODION : Je tâche d’être à la hauteur.
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BOB MARLEY : Ne conquiers pas ce monde si tu dois y laisser ton âme, frère pacifique. La sagesse vaut mieux que l’or ou l’argent. La sagesse, frère d’armes. Le reste est monnaie de singe. Les riches sont des primates numismates, qui chassent le luxe et meurent au désert des solitudes, piquets rouillés dans un champ de coton.
BERNARD : Qui du singe ou de l’homme est le plus inhumain ?
BRUCE LEE : Tu domineras si ton cerveau te fait dominateur. Ce que tu penses détermine ce que tu deviendras. L’esclave est captif de ses préjugés, l’homme libre est un vivier de rêves. Projette et plane, sois rude et sublime, fourbe s’il le faut. Le petit dragon te regarde droit dans les yeux, puis il te frappe avec sa queue !
BERNARD : La révolte et l’exil, comme chez London ! Conrad ! Llosa ! Claudel est aussi beau qu’inattendu, mais chiant à la longue. Quant à moi, je suis faible. Tout juste propre à salir les murs !
BRUCE LEE : Très bien, petit panda. Mais un mur ne rend jamais les coups…
BERNARD : Je saigne.
BOB MARLEY : Comme nous tous.
BRUCE LEE : Dissemblables de peau, semblables de sang.
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Du zénith au nadir
des cris et des soupirs
et par moments
subitement
dans ce ciel trop obscur
au milieu des ordures
de vastes déchirures
des mosaïques d'or pur
de pâles trouées d'azur
des échappées de futur
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Miroir, mon beau miroir, dis-moi, ai-je ma place
dans ce cloaque immonde où le plus dégueulasse
triomphe sans combattre au mépris des vertus.
Où l'enfant démuni mâche les détritus
sur le tombeau-poubelle ouvert aux quatre vents
de ses frères de veille et des sommeils levants ?
Dans ce désert absurde où la loi du plus con
domine la morale et s'accroche au balcon ?
(...)
Il fait froid dans mon cœur et tous les feux du ciel
ne sauraient soulager mon hiver démentiel
ni peupler mon exode où rôde grelottant
le cadavre acharné de mes espoirs d'antan.
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En couvrant le poète on découvre le monde :
linceul de probité sur maquillage immonde.
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Il ferme les yeux pour se protéger. Quand il les rouvre, Louis et là. Jeune et pourtant mort-vivant. Marcel comprend. Je cite : « Tu veux exterminer la poésie ? Alors prend ce couteau à pain sur ma table de cuisine, juste à côté de mon horoscope, et va poignarder le soleil, le point du jour qui maquille les toits des masures, les gamins qui sourient aux mendiants, les poules qui caquettent à heures fixes, Londres et ses pestilences, les opéras gouffres, les femmes et leurs tectoniques multiples, les quintes merveilleuses, les merdes fécondes, poignarde la terre entière, la terre infestée d'hommes, et alors même que tu l'auras fait, il te restera les idées, qui flottent un peu partout dans l'atmosphère, et les autres espèces, et les autres planètes, et les autres galaxies, et les autres univers ! Peine perdue ! Peine perdue ! »
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ils ont bouffé les poissons-lunes
et voyez comme la mare est basse
au café de Flore et sans rancune
on voit les mains sales boire la tasse

le spleen en lettres majuscules
gît sur les comptoirs des troquets
et l'art des précieuses ridicules
n'en finit plus de se défroquer
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