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Citation de santorin


Tandis que nous progressions en silence à travers ce paysage désolé, nous perdions parfois conscience de notre cohérence d'individus, et étions envahis par l'illusion que nous nous délitions peu à peu dans la nature environnante. Cet immense vide autour de nous déséquilibrait la conscience ordinaire de l'existence. Comprenez-vous ce dont il s'agit ? Notre conscience s'enflait comme une baudruche, jusqu'à se confondre avec le paysage, annihilant toute différence entre l'extérieur et nos limites physiques. Voilà ce que je ressentis au coeur de la steppe mongole. Quelle immensité ! Plus qu'une plaine, c'était un océan. Le soleil se levait à l'horizon à l'est, traversait lentement le ciel, puis sombrait derrière la ligne de l'horizon à l'ouest. C'était la seule chose que nous voyions changer autour de nous. Et on sentait dans ce mouvement solaire une sorte d'énorme élan d'amour cosmique.
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