Toute parole trahit son objet, le propos du scribe, au bénéfice d'une finalité supérieure qui lui échappe et qui justifie l’œuvre de trahison. Aussi toute pensée, une fois exprimée, est-elle un mensonge au regard des intentions de l'auteur; toute parole met la chère vérité en cause. Mais, presque toujours, il croit que les mots coïncident avec sa pensée. (p.96)