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3.55/5 (sur 148 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Cálchin Oeste, Argentine , le 18 /03/1930
Mort(e) à : Paris , le 12/06/2012
Biographie :

Originaire de 'La Pampa', Hector Bianciotti commence en 1945 à étudier la langue française en confrontant quelques textes en prose de Paul Valéry à leur traduction espagnole.

En février 1955, il quitte l'Argentine et, après des escales en Italie et en Espagne, il arrive à Paris. Il rédige alors des rapports de lecture pour les éditions Gallimard puis devient journaliste littéraire au Nouvel Observateur. D'abord écrivain dans sa propre langue, il n'écrit plus qu'en français à partir de 1982.

En 1977, il reçoit le prix Médicis étranger pour 'Le Traité des saisons', puis le prix du Meilleur livre étranger, en 1983, pour 'L' Amour n'est pas aimé'. En 1985, le prix Femina lui est décerné pour son premier roman français, 'Sans la miséricorde du Christ'. Pour l'ensemble de son oeuvre, il obtient le prix Prince Pierre de Monaco en 1993 et le Prix de la langue de France en 1994.

Il est, en outre, critique littéraire pour 'Le Monde', et est élu à l'Académie française, le 18 janvier 1996, au fauteuil d'André Frossard.
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Source : evene.fr
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Bibliographie de Hector Bianciotti   (18)Voir plus

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La 500eme
A l'occasion de la 500 ème émission d'Apostrophes, Bernard PIVOT rend hommage a la francophonie en recevant des écrivains étrangers écrivant en langue Française. Hector BIANCIOTTI dont "Sans la miséricorde du Christ" vient d'être retenu pour le Goncourt, est né en argentine de parents Piémontais. Apres avoir publie 5 romans en espagnol, il se sent plus a l'aise avec le français dont il...

Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
Seule la discrétion permet l'intimité, qui repose sur une pudeur partagée, sur ce que l'on tait - certaines choses insolubles qui laisseraient l'autre mal à l'aise, certaines cruautés que l'autre pourrait imaginer adressées à son intention d'une manière oblique. Seule la discrétion permet une véritable liberté dans les rapports : tout peut être dit si on s'interdit juste certaines choses.
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Hector Bianciotti
Le soleil se couche, la flaque de lumière entre nous s’évapore. Et je m’aperçois qu’ils sont tous là, mes frères et sœurs, qui m’entourent, m’interrogent du regard, mais je ne me trouve plus à leur portée. Le temps se montrera impuissant à rien changer. Mon père leur annonce la nouvelle et il y a des petits rires, peut-être une larme vite essuyée, avant que des blagues fusent. Peut-on faire quelque chose pour soi qui ne fasse, dans l’immédiat, du mal à quelqu’un ? Je viens de sortir de l’enfance : à droite et à gauche et devant, interminablement, je suis libre. Le ciel peut se briser, quelque chose, au-dessus, me réclame. Je n’appartiens plus.

(Du livre "Ce que la nuit raconte au jour", page 116)
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Toute histoire, en particulier les histoires d'amour, n'existe qu'à cause des mots. Contre les mots, il n'y a qu'une arme : passer aux faits si l'on en a la possibilité - l'amour inaccompli étant le plus redoutable en ce qu'il dure toujours. Essayer de s'en tenir à ce que l'on sait possible, c'est là un acte contre nature.
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Cécilia me prend dans ses bras ; elle a les lèvres rouges et une odeur que je ne lui connais pas ; et je nous vois dans le miroir de l’armoire où sa jupe se déploie jusqu’à le déborder : Cecilia me fait danser sur un rythme qu’elle entretient sur place, elle chantonne une mélodie qui s’en va dans l’aigu, et c’est le bonheur lorsqu’elle me passe sa main sur les joues, mais rien que pour sécher mes larmes, pour qu’elles n’abîment pas son fard : elle ne me caresse pas. […]
Sans rien posséder que mes envies, j’aurais tout donné pour une caresse. Les enfants ni les adultes ne jouissaient du toucher sous nos latitudes. Aussi de la petite enfance, ne reste-t-il que la main de ma grande sœur sur ma joue mouillée, tandis que dans un lent tournoiement d’ombres roses nous nous éloignons dans les miroirs jusqu’à disparaître sous la soie du sommeil qui m’enveloppe.
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Dès lors que j’appris à marcher, je n’eus de cesse que de remplir de pas le patio, un morceau de plaine clôturé d’un treillis en fil de fer où s’entrelaçaient par endroits des campanules — et l’on attendait en vain, saison après saison, année après année, les fleurs violacées que, chez la grand-tante Pinotta, j’approchais de mon oreille dans l’espoir d’entendre de la musique, car à mes yeux, en dépit de leur petitesse, elles étaient en tout pareilles au pavillon du phonographe qui trônait dans l’ombre de sa chambre à coucher.
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Si je ne suis pas sans savoir que de pareilles attitudes, au-dessus de sa condition et de ses moyens réels, n'échappent pas au ridicule, je n'ignore pas pour autant que l'image que l'on projette de soi oblige souvent à se hisser jusqu'à elle, à agir en conformité et, coûte que coûte, à s'y tenir. On ne se protège pas des ravages de l'existence sans leur opposer une certaine allure.
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Un poète allemand, peut-être Heinrich Heine, a dit quelque chose de très évocateur: "Là où meurent les mots, commence la musique."
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Hector Bianciotti
L’une des plus curieuses spécialités de l’homme est de donner un pouvoir de torture à l’absence.
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Le langage est obstiné, qui allègue constamment que l'on existe en dehors de sa propre chair, alors que l'on n'est plus que la somme de quelques habitudes, le souvenir de certaines possibilités, et la manie de penser à quelqu'un qui serait soi, détaché de sa propre image, puis malgré son image. Et souvent rien de plus qu'une sensation, comme ce frisson dans mon dos quand je mesure la violence du vent ou de la pluie derrière la vitre. Je me demande si je ne vais pas m'endormir. L'ombre flexible qui bouge dans le noir vient s'étendre, après un saut en souplesse, sur mes pieds. Ils étaient glacés. Je m'abandonne à mon corps, je me confie à quelque chose que j'ignore, je m'adapte de l'intérieur, je renonce à tout ce qui est lointain, je me retire en moi-même, je me rends, j'immole la dure, la surprenante réalité, je change d'espèce, je reviens à la naissance.

" Bagheera "
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Je regrettais la subtilité de mon oreille, qui savait capter, certes, les nuances du son-le son du violoncelle-,et le sens impeccable du rythme,mais aussi le manque d'âme.
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