Le silence m'était extrêmement douloureux; j'aurais eu besoin de parler, de m'étourdir; mais Vitalis ne me répondait que par quelques mots brefs, lorsque je lui adressais la parole, et encore sans se retourner.
Heureusement Capi était plus expansif, et souvent, en marchant, je sentais une langue humide et chaude se poser sur ma main; c'était Capi qui me léchait pour me dire:
"Tu sais, je suis là, moi Capi, moi ton ami."
Et alors je le caressais doucement sans m'arrêter.
Il paraissait aussi heureux de mon témoignage d'affection que je l'étais moi-même du sien; nous nous comprenions, nous nous aimions.
Pour moi, c'était un soutien, et pour lui, j'en suis sûr, c'en était un aussi; le cœur d'un chien n'est pas moins sensible que celui d'un enfant.