"Tandis qu'il fouille dans sa sacoche pour sortir ses clefs, sa main gauche tremble. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à la stabiliser. La tête penchée en avant, la nuque assaillie par les tensions, quelques gouttes de sueur se forment sur son front. Pour un homme comme Marius habitué à exercer un contrôle total sur sa personne, le contraste est saisissant. [...]
Pourquoi s'est-il mis dans cet état ? Que lui arrive-t-il ? Sa force serait-elle en train de le lâcher ?
À cette pensée, il redéploie une à une les vertèbres de sa colonne et repeint d'une double couche son armure de soldat de la virilité. Le dos ainsi redressé, le grand pectoral bombé, le visage détendu, Marius insère triomphalement ses clefs dans la serrure. Parce que c'est ce qu'il a toujours été. Un gagnant."
« J’ai la frousse qu’on continue à évoluer toutes les deux comme des étrangères, sur nos chemins parallèles, avec nos mains qui se frôlent sans réellement se toucher.
— Il est possible de guérir de l’anorexie.
— Oui, mais c’est compliqué. Ça va prendre du temps. Et je ne peux rien y faire. Je dois vous avouer… »