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Critiques de Hélène Roubeix (10)
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Le corps messager

A qui s’adresse ce livre ?

A ceux qui se préoccupent de leur santé, aux adeptes de la médecine holistique, aux sceptiques. Bref, à tous.



De quoi s’agit-il ?

C’est en fait le mémoire de clinicienne en Analyse Transactionnelle, d’Isabelle Filliozat, publié pour la première fois en 1988. En annexe à la présente édition : « Les facteurs psychiques de l’origine du cancer du sein », un autre mémoire qu’elle à rédigé pour l’obtention de sa maîtrise en psychologie clinique, et qui vient illustrer son propos.

Ce livre a fait l’objet de plusieurs rééditions et s’est enrichi des apports d’Hélène Roubeix, également analyste transactionnelle.

Contrairement à des ouvrages comme celui de Ch. Beerlandt (La clef vers l’autolibération) ou de J. Martel (Le grand dictionnaire des malaises et des maladies), Le corps messager ne propose pas de lecture des maux, ni de symbolique de la maladie mais une grille de décodage, une description des processus psychosomatiques qui peuvent mener au développement de troubles physiques.

En d’autres mots, il s’agit d’une démonstration.



Quel est son propos, son but ?

Le corps messager a pour sous-titre : « quand la maladie nous parle de nous ». Que nous dit-il ? Que le corps et l’esprit sont indissociables et que, quand l’esprit va mal, c’est par le corps qu’il le fait savoir. Que les maux permettent de mettre des mots (maladie = « mal a dit »). Que « la maladie est la meilleure solution possible pour un individu, à un moment donné de sa vie et en fonction des éléments dont il dispose » (quatrième de couverture).

Les préoccupations des auteures sont de réintégrer la maladie dans sa globalité et de mettre fin au clivage entre le physique (domaine des médecins) et le psychique (domaine des psys) d’une part. D’autre part, de comprendre le processus de la maladie dans une perspective psychologique et transactionnaliste. La notion de scénario étant à la base du processus dont le mécanisme est la passivité. Elles insistent sur l’importance de la connaissance de soi, cette connaissance étant placée dans le cadre conceptuel homéodynamique, qui comme l’explique I. Filliozat, rend compte de l’harmonie entre deux tendances du vivant : le maintien de l’identité (« homéo »= stabilité) et l’évolution (de l’homme, de ses valeurs, de ses motivations,…)

Rassurez-vous, les auteures expliquent ces concepts fondamentaux pour la compréhension de leur démarche ; par ailleurs, bibliographie, notes en bas de page et glossaire en fin d’ouvrage permettent au profane (que je suis) de s’y retrouver.

Leur démonstration se clôt par une étude de cas et par une conclusion dans laquelle elles élargissent leur propos au phénomène des épidémies, en intégrant la dimension sociale de la maladie.



Ce que j’en ai pensé ?

Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Desclée de Brouwer pour ce livre que j’ai reçu dans le cadre de l’opération « masse critique ». Il m’a attirée, d’abord par son sujet, auquel je m’intéresse depuis quelques années, ensuite par l’une de ses deux auteures, I. Filliozat dont j’admire le travail sur la parentalité positive. (Je ne connaissais pas encore Hélène Roubeix).



Le grand intérêt de cet ouvrage est d’avoir donné une caution scientifique à l’idée du corps messager de l’inconscient et d’une origine psychosomatique de la maladie. Innovante en 1988, elle a fait son chemin depuis dans les milieux concernés et prête de moins en moins à sourire même chez les tenants purs et durs de la médecine allopathique… et c’est tant mieux !

Les auteures rappellent que leur approche est une piste à envisager parmi d’autres pour comprendre la maladie et qu’il y a bien sûr de multiples facteurs déclencheurs, qu’ils soient génétiques, environnementaux,… Un des mérites de leur démarche est de donner du sens à la maladie.

Personnellement, je ne suis pas entièrement convaincue par leur illustration au travers de cas cliniques : je trouve que par moment elles poussent le bouchon un peu loin dans l’interprétation.

Enfin, cette approche de la maladie, qui se veut positive et porteuse d’espoir, me met mal à l’aise : rendre l’individu responsable, non pas de sa maladie (il n’a pas de prise sur son inconscient) mais de sa guérison, est à double tranchant.

Ce n’est bien sûr que mon opinion, à vous de vous faire la vôtre :)

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Le corps messager

Merci à Babelio et aux Editions Desclée de Brouwer de m'avoir permis de lire cet ouvrage de jeunesse des deux auteurs, Isabelle Filliozat et Hélène Roubeix.

Comme cela se produit de plus en plus fréquemment, la 4ème de couverture n'est pas le reflet exact du livre. A sa lecture, l'on pourrait penser qu'il porte exclusivement sur la maladie, à travers laquelle notre corps nous parle. Or ce n'est pas que cela, c'est plus général. Il s'agit quasiment d'un cours de "psychosomatique", un peu trop théorique parfois d'ailleurs pour un profane.

En effet,il ne s'agissait pas à l'origine d'un manuel de psychologie grand public, mais d'un mémoire de fin d'études de psychologie écrit en 1988 et régulièrement réédité. On peut regretter que des mises à jour plus importantes n'aient pas été développées, quitte à étoffer ce court livre de plusieurs dizaines de pages.

En revanche, l'aspect étonnant de cet ouvrage à quatre mains, c'est la clairvoyance de ces deux jeunes femmes, vu leur jeune âge à l'époque. En effet, ce qui paraissait novateur voire peu crédible à l'époque semble beaucoup plus communément admis à ce jour.A savoir que le corps exprime par la maladie ce que les mots n'ont pas pu ou su dire, autrement dit les auteures se sont attachées à démontrer l'origine psychosomatique de nos troubles physiques.

Le corps est le messager de notre inconscient. A nous de recevoir le message et de modifier notre comportement en fonction des signaux envoyés.

Les deux psychothérapeutes, Isabelle Filliozat et Hélène Roubeix, tentent de supprimer le clivage existant entre le physique, le corps, traité par le médecin, et le psychique, traité par le psychothérapeute. En cherchant à comprendre le processus de la maladie,elles ont voulu "réunifier" l'humain malade, en utilisant entre autres l'analyse transactionnelle (créée par Eric D. Berne). C'est là que les auteurs font un cours de psychologie qui ne traite pas uniquement de la maladie.

En quelques mots, elles ont basé leur étude sur deux concepts principaux, tirés de l'analyse transactionnelle: le scénario de vie et la passivité.

Le scénario est ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui appeler une "injonction parentale", le plan de vie initié par les parents. Ce scénario peut empêcher la personne de reconnaître ses propres besoins et perturber sa vie relationnelle et sa santé.

Quant à la passivité, elle peut prendre plusieurs formes: l'abstention, la suradaptation, l'agitation, l'incapacitation et la violence.

Ces processus sont bien sûr inconscients; ils sont à la fois une protection et un facteur de risque sur le plan de la santé; en effet, le problème non résolu cherche à l'être et la maladie ,qui apporte des bénéfices primaires et secondaires, peut apparaître comme une solution.

Un ouvrage intéressant pour une première approche. Il est peut-être plus judicieux de s'intéresser aux ouvrages de ces deux auteures publiés plus récemment, très nombreux dans le cas d'Isabelle Filliozat en particulier. Elle est devenue une référence depuis plusieurs années.
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De la dépression au goût du bonheur

L'auteure est "psychothérapeute et formatrice", aïe ! Elle n'est donc ni psychiatre, ni psychanalyste, visiblement diplômée de rien. Un livre bavard, inutile jusqu'au ridicule, où l'on lit, par exemple, que "la dépression nous met sur la voie du bonheur", qu'elle est "une véritable renaissance"; allez dire cela à un dépressif! Pour vendre du papier, et ses services, que ne blablatèrerait-on pas? Pour conforter le tout, ce livre est bourré de fautes d'orthographe, ce qui ne lui ajoute guère de crédit... On fera beaucoup mieux, sur le sujet, d'aller voir ailleurs, chez Yves Prigent et autres Boris Cyrulnik, là où il y a intelligence, connaissance, compétence.
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A la rencontre de soi, se libérer des rapport..

Une belle amie me le prête, me recommande sa lecture, sans trop de commentaires préalables, elle est elle-même engagée dans la démarche PNL.

L'auteur utilise en métaphores le roman "vendredi ou les limbes du Pacifique" de Michel Tournier pour parler du travail psychotherapeutique visant à réconcilier le Soi et le Moi. Elle exlique en même temps par étapes quelles pratiques de la PNL peuvent être mises en place pour cheminer vers cet état d'"association" de ces parts de l'être, et donc le mieux-être.

C'est très fluide, étayé d'exemples, clair et engageant... Ce fut aussi pour moi l'occasion d'effleurer ce roman de Michel Tournier que je n'ai jamais lu, avec à la clé l'envie de le lire.

Bonne découverte !
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Le corps messager

Une lecture très intéressante, source de réflexion sur sa propre vie et son rapport aux autres aussi.



Les auteurs ont le grand mérite de traiter la personne dans sa globalité, corps et psychisme sont indubitablement liés, ce que les médecins ont mis très, trop, longtemps à admettre pour la plupart. Et le chemin est encore long pour comprendre les liens complexes qui unissent les deux.

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Le corps messager

Réédition d’un texte publié pour la première fois en 1988. C’est en fait le mémoire de recherche en Analyse Transactionnelle d’Isabelle Filliozat, complété par des apports d’ Hélène Roubeix, également analyste transactionnelle.



Le moins qu’on puisse dire c’est qu’Isabelle Filliozat aujourd’hui reconnue pour ses textes autour de l’éducation bienveillante/parentalité positive était visionnaire.



En effet, autant aujourd’hui l’idée d’une origine psychosomatique de la maladie est clairement répandue et mieux acceptée aujourd’hui autant elle était innovante en 1988. Ici est mis en avant une vision globale de la maladie et des liens évidents entre le corps et l’esprit.



Le texte, pas toujours évident à appréhender pour des novices et également surement daté sur certains aspects, est illustré de nombreux exemples et témoignages pour certains assez troublants notamment autour du développement du cancer du sein.



Ce que je retiens : ce livre nous montre à quel point il est important d’être à l’écoute de son corps. Il rend aussi l’être humain « responsable » de ses maladies, ce qui n’est pas facile à accepter.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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Le corps messager

Hypothèses intéressantes mais trop vite considérées comme démontrées par de rares études de cas qui vont toujours dans leur sens, ce qui semble plutôt démontrer le parti pris des autrices. Dommage... Sujet intéressant. Peut-être un point de départ pour aller vers une littérature scientifique plus solide.
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Le corps messager

La maladie est la meilleure solution possible pour un individu, à un moment donné de sa vie et en fonction des éléments dont il dispose.
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De la dépression au goût du bonheur

europe1 20-10-09
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De la dépression au goût du bonheur

europe1 20-10-2009
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