AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.08/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Hélène Vasquez est lauréat du prix Femme Actuelle 2018 "Coup de cœur des lectrices" pour son premier roman, "Je veux toucher les nuages".

Elle publie le 17 décembre 2019 son 3ème roman Toc, Toc, Toc… aux Editions LC.
En achetant ce roman, le lecteur contribue en faveur de l’association MEDIAGORA Bordeaux qui a pour objet de permettre le mieux-être des personnes qui souffrent de phobie et d’anxiété handicapante.

Prix coup de cœur 2018 des lectrices de Femme Actuelle, Hélène Vasquez est auteure de plusieurs romans dont Je veux toucher les nuages, Toc, toc, toc... et Au-delà la vague.


Ajouter des informations
Bibliographie de Hélène Vasquez   (7)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Vaut-il mieux vivre quatre-vingt ans dans la peau d'un être humain submergé par des pensées qu'il est trop souvent incapable de maîtriser, ou quinze ans dans celle d'un chat aimé, choyé, et libre de ses émotions ?
Commenter  J’apprécie          30
Les sensations.
J’appréhende avec délice chaque sensation.
Enfin, mes émotions et mes pensées sont reléguées au second plan.
C’est rare, très rare, et c’est peut-être pour cela que tous mes sens sont décuplés.
Certains plus que d’autres…
Sur mes lèvres, je capture l’empreinte salée laissée par l’eau lors de cette délicieuse baignade qui a délassé chaque muscle de mon corps. Je hume avec plaisir l’odeur iodée diffusée tel un parfum par le ressac des vagues venant s’échouer sur la plage. Malgré la serviette de plage rabattue sur mon visage et mes paupières closes, j’arrive à percevoir les rayons du soleil que pas un seul nuage n’obscurcit. La douce musique de l’océan accompagnée du chant des mouettes invite à la somnolence. Tel un disque destiné à la
relaxation, ils me bercent et accentuent le plus fantastique : Le toucher.
Mon dos épouse à la perfection l’épais coussin qui recouvre le transat en rotin sur lequel je suis allongée. Ma peau s’électrise sous la morsure de l’astre solaire. Mes cheveux flottent au gré du vent léger qui rend la chaleur tropicale supportable. Ma main droite, échouée sur le sol, fait glisser les grains de sable blanc et brûlant entre mes doigts. Pendant des secondes, des minutes, une heure peut-être, tout est parfait, formidable…
Puis il y a le silence.
Commenter  J’apprécie          00
Toc, toc, toc… Je me réveille avec une sensation de malaise, il m’a semblé entendre trois coups frappés sur le mur. Peut-être ai-je rêvé…
J’ouvre les yeux, tends l’oreille, plus rien, juste le silence oppressant de la nuit. Je reste allongée, immobile. Ma respiration est rapide, je me sens de plus en plus oppressée. Je tourne la tête pour regarder mon radioréveil, il est 1h23.
Pendant quelques longues minutes, j’essaye de retrouver mon calme, en vain. J’ai la désagréable impression d’être observée. Je décide de prendre sur moi et d’aller voir si la porte d’entrée est bien fermée à clé. Malgré l’angoisse qui me gagne, je sors de mon lit, j’enfile mon peignoir et après avoir allumé, je m’engage dans le couloir qui sépare ma chambre du salon. En passant devant la chambre de Léo, je décide de vérifier si ce n’est pas lui qui a fait du bruit. Je pousse doucement le battant de la porte, mon pouls s’accélère. Je passe la tête par l’ouverture pour avoir la vue sur son lit et je me fige. Un étau glacé me serre la poitrine. Le lit est vide.
Commenter  J’apprécie          00
Je me penche pour le prendre dans mes bras et là, une chose formidable se produit… Il me sourit. Son premier sourire ! Je suis sous le choc, émerveillée. Je sens une énorme bouffée d’amour me submerger. Ce sentiment aussi inattendu que violent me transperce le cœur. Je n’ai jamais éprouvé de toute ma vie un élan d’amour si fort, si intense. Je regarde ce petit être dans son lit et je me rends compte que je l’aime plus que tout, qu’en l’espace d’à peine un mois il est devenu toute ma vie. J’en suis tout émue, submergée par un bonheur indescriptible tant il est fort. C’est mon bébé, c’est mon enfant !
Puis je me fige, tétanisée ! J’ai l’impression d’être cernée par un brouillard diffus qui m’empêche de discerner ce qui m’entoure. Ma respiration est bloquée et mon cœur bat violemment dans ma poitrine. Ce magnifique sentiment d’amour vient de laisser place à une violente angoisse. Une pensée horrible vient de s’immiscer sournoisement dans mes pensées : je pourrais faire du mal à mon bébé, je pourrais le tuer…
Commenter  J’apprécie          00
Je pensais pouvoir rapidement trouver le sommeil mais, au bout d’une heure, je dois me rendre à l’évidence. Mon corps est épuisé mais pas ma tête ! Mon cerveau est encore en ébullition et pense à tous les aménagements qui restent à entreprendre pour que cette maison devienne la nôtre. Je n’ai pas encore branché la télévision et mes livres sont toujours dans un carton… je vais donc devoir me contenter dans l’immédiat de regarder le plafond. C’est impressionnant ce que les plafonds peuvent être hauts dans ces anciennes bâtisses, trois mètres, je pense, pourtant les gens n’étaient pas plus grands il y a cinquante ans ! C’est bizarre. Non, en fait, ce qui est bizarre, c’est la tournure que prennent mes pensées. Comme si la hauteur des plafonds avait une quelconque importance ! Ce qui est important aujourd’hui, c’est de donner un nouveau départ à Lizon pour qu’elle puisse se reconstruire sans sa maman.
Commenter  J’apprécie          00
Je ressens sous mes pattes chaque petit caillou qui compose le sol, je sens leurs irrégularités s'enfoncer dans mes coussinets et sans les voir, j'arrive à deviner leur forme dans les moindres détails. La brise légère fait vibrer chacun de mes poils, ils dansent sur mon corps et je devine que bientôt, la pluie se mettra à tomber. Je ressens tous les parfums qui m'entourent, ils s'infiltrent dans mes narines et me font découvrir une palette olfactive qui m'était inconnue : l'odeur du brin d'herbe qui me chatouille le bas ventre, l'odeur laissée par le petit rongeur qui est passé par là un peu plus tôt. Tout est si intense, je ne peux pas être en train de rêver. Je ne sais pas si je dois être soulagée, car je suis juste devenu un chat, avec les pensées d'un être humain, un chat dont le sixième sens lui ouvre des portes sur l'inconnu.
Commenter  J’apprécie          00
Comme lors de notre toute première rencontre, j’ai éprouvé de la jalousie à son égard mais, cette fois-ci, pour de tout autres raisons. La vie avait donné à Louise un enfant alors que, moi, j’en serais à jamais privée. J’avais eu connaissance assez jeune du fait que je ne pourrais jamais donner la vie. J’avais eu le temps de m’habituer à cette idée, j’avais appris à vivre avec, cependant je ne pouvais pas m’empêcher d’éprouver du ressentiment lorsque je voyais des personnes dans des situations précaires avoir des enfants qu’elles étaient incapables d’assumer. Pour moi, Louise rentrait dans cette catégorie de personnes.
Commenter  J’apprécie          00
Même adulte, je garde toujours au fond de moi certaines peurs de mon enfance et, dans mon imagination enfantine, cette pièce a toujours regorgé de monstres et de fantômes. Je sais aujourd’hui que les monstres n’existent pas, mais une part de moi croit peut-être encore aux fantômes. Probablement, puisque mon imagination est toujours aussi grande que dans mon enfance. Peut-être même plus… Mon thérapeute m’avait dit que c’était un don que je devrais tourner à mon avantage. Mais, aujourd’hui encore, j’ai du mal à la voir comme quelque chose de positif. Que m’a-t-elle apporté jusqu’à ce jour à part des peurs irraisonnées ?
Commenter  J’apprécie          00
Vingt-sept ans ! Ce n’est pas un âge pour mourir surtout lorsque l’on élève seul son enfant. Malheureusement, la vie en a décidé autrement et la maladie a gagné. Il faut croire que certaines personnes naissent sous une mauvaise étoile et toutes les qualités de mon amie n’auront pas suffi à conjurer le mauvais sort. Louise a joué de malchance dès son plus jeune âge. Sa mère est décédée lorsqu’elle avait cinq ans et son père a sombré dans l’alcool. Maintenant que j’y repense, je trouve que c’est une sinistre coïncidence puisqu’elle avait le même âge que Lizon lorsqu’elle s’est retrouvée sans maman.
Commenter  J’apprécie          00
L'épais brouillard qui m'avait surprise un peu plus tôt dans la ville semble avoir trouvé refuge dans les sous-bois. Je l'avais trouvé étrange dans les rues animées, mais maintenant, au milieu de nulle part, il m'apparaît inquiétant. Oubliant toute prudence, j'appuie sur la pédale afin de quitter au plus vite cet endroit, car mon imagination ne peut s'empêcher de me renvoyer des images effrayantes : ma voiture tombant en panne dans ce lieu fantomatique, ma main tremblante tournant la clé pour la faire redémarrer, le moteur restant muet, et des pas résonnant dans la brume et se rapprochant.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hélène Vasquez (39)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel auteur inventa ces mots ?

On dit qu'il a introduit le mot spleen dans la littérature française Indice : Trop Fastoche

François Rabelais
Louis-Ferdinand Céline
Eugène Ionesco
Hervé Bazin
Henri Michaux
Marguerite Yourcenar
Arthur Rimbaud
Henri Troyat
Charles Baudelaire
Boris Vian

10 questions
21 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..