Les sensations.
J’appréhende avec délice chaque sensation.
Enfin, mes émotions et mes pensées sont reléguées au second plan.
C’est rare, très rare, et c’est peut-être pour cela que tous mes sens sont décuplés.
Certains plus que d’autres…
Sur mes lèvres, je capture l’empreinte salée laissée par l’eau lors de cette délicieuse baignade qui a délassé chaque muscle de mon corps. Je hume avec plaisir l’odeur iodée diffusée tel un parfum par le ressac des vagues venant s’échouer sur la plage. Malgré la serviette de plage rabattue sur mon visage et mes paupières closes, j’arrive à percevoir les rayons du soleil que pas un seul nuage n’obscurcit. La douce musique de l’océan accompagnée du chant des mouettes invite à la somnolence. Tel un disque destiné à la
relaxation, ils me bercent et accentuent le plus fantastique : Le toucher.
Mon dos épouse à la perfection l’épais coussin qui recouvre le transat en rotin sur lequel je suis allongée. Ma peau s’électrise sous la morsure de l’astre solaire. Mes cheveux flottent au gré du vent léger qui rend la chaleur tropicale supportable. Ma main droite, échouée sur le sol, fait glisser les grains de sable blanc et brûlant entre mes doigts. Pendant des secondes, des minutes, une heure peut-être, tout est parfait, formidable…
Puis il y a le silence.