Rudolf avait l'impression de ne pas avoir assez de ses cinq sens. Il était subjugué par la lumière, les odeurs qu'exhalaient les buissons chauds, la majesté du paysage qui s'étendait à ses pieds et dans le lointain. Dans la plaine scintillaient les rizières inondées ; la ligne de faîte des collines semblait décolorée sous le soleil de midi. Mais par-delà les cimes glissait l'ombre, d'un bleu intense, de nuages surgis comme par enchantement des hautes couches d'air opaques.