AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de LydiaB


Après la mort d'Isabelle, Charles avait été rempli d'un étonnement amer plus que d'un vrai chagrin ; il se demandait, morose, si c'était ainsi que devait s'écouler sa vie : un long voyage sans autres escales que le deuil et la catastrophe. Parmi les documents ayant appartenu à son père, il avait trouvé une poésie ; il se souvenait qu'à l'époque le ménestrel Herbelin avait mis ces vers en musique. C'était le chant où était décrite la forêt de Longue Attente, ce lieu désolé, pareil à un labyrinthe ; au milieu des dangers et des horreurs de l'existence, l'homme s'égare, il erre et cherche, mais ne trouve pas l'issue. Lorsqu'il était enfant, Charles n'avait pas compris cette image ; maintenant, il était frappé par la comparaison et aussi par la manière dont elle avait été formulée. Il trouvait les vers harmonieux, ils éveillaient en lui un sentiment pour lequel il n'avait pas de nom, qui lui apportait le réconfort, mais en même temps le chagrin et l'agitation intérieure. Souvent, il répétait en pensée ou à mi-voix les premiers vers du chant ; sans en savoir lui-même la raison, cela lui procurait une étrange satisfaction, comme si quelque chose venait frapper à son cœur pour y pénétrer, mais qu'était-ce ?

"En la forêt de Longue Attente
Chevauchant par divers sentiers... "
Commenter  J’apprécie          340





Ont apprécié cette citation (29)voir plus




{* *}