Henri Dilberman, né en 1960 à Levallois-Perret, est un philosophe français, spécialisé dans la pensée de Wilhelm von Humboldt.
Élève du Lycée Condorcet, il poursuivit ses études à l'Université de Strasbourg II, où Philippe Lacoue-Labarthe dirigea sa thèse sur Wilhelm von Humboldt. Il fut professeur de philosophie en terminale à Mulhouse durant les années 1990.
Dilberman souligne l'importance de l'idéal grec de culture de soi et du développement de sa propre humanité chez Wilhelm von Humboldt, et soutient que la critique libérale de l'État que propose cet auteur s'inscrit au sein de son anthropologie culturelle, la réalité anthropologique n'étant, selon Humboldt, rien d'autre que l'expression du dynamisme symbolique de l'Absolu.
S'intéressant au langage, Dilberman a également écrit sur les mathématiques. Dans son article « Homo mathematicus ? », il retrace l'évolution de la pensée du spécialiste de l'éducation Bernard Charlot.
Il publie par ailleurs quelques critiques d'ouvrages philosophiques et scientifiques dans la Revue philosophique de la France et de l'étranger et depuis les années 2000 enseigne la philosophie de l'éducation à l'IUFM de Poitiers.
Enfin, il est depuis 2010 le secrétaire général de l'Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public.
Les enfants ne savent-ils pas accorder plus d'importance au jeu qu'à l'enjeu, par exemple des coquillages sans valeur? Le philosophe s'en inspire, il joue la vie sociale sans acccorder la moindre valeur aux biens censés la motiver.
La langue est davantage qu'une combinatoire, c'est-à-dire que d'une part le mot vaut vraiment pour l'idée, que d'autre part l'idée n'existe que comme mot, par là même comme réalité individuelle dans une langue singulière.