Le vide
Il y souffle un vent terrible.
Ce n'est qu'un petit trou dans ma poitrine,
Mais il y souffle un vent terrible.
Dans le trou il y a haine (toujours), effroi aussi et impuissance,
Il y a impuissance et le vent est dense,
Fort comme les tourbillons,
Casserait une aiguille d'acier,
Et ce n'est qu'un vent, un vide.
S'il disparaît un instant, je me cache, je m'affole.
Qu'est-ce que le Christ aurait dit s'il fait été fait ainsi?
Les frissons ont en moi du froid, toujours prêt.
Mon vide est un grand mangeur, grand annihileur.
Il est ouate et silence,
Un silence d'étoiles.
Et quoique ce trou soit profond, il n'a aucune forme...