Quand j’arrivai dans ce pays sauvage, il ne m’était jamais venu à l’esprit que j’y resterais toujours. Je prenais mon isolement et mon ennui en patience, parce que j’étais jeune ; il me semblait qu’ayant un si grand nombre d’années devant moi, il m’en resterait encore assez pour le monde, et je laissais sans effroi le temps s’écouler et ma jeunesse s’enfuir.