Mon amertume me pousse souvent à chercher des raisons de les condamnner ; mais ce n'est que pour mieux me condamner moi- même. Car je leur ressemble par bien des côtés. Pendant longtemps, j'ai cru que je leur avais échappé; avec le temps je me suis aperçu que je ne vaux pas mieux qu'eux, que je suis même pire en un sens, parce que, si j'ai vu plus clair, je n'ai cependant pas eu la force de changer profondément de vie. Quand je jette un coup d'eil en retour sur ma vie, il me semble que je n'ai jamais rien fait de mon propre chef, que j'ai toujours agi sous la pression des autres.