Dès ma prime jeunesse, je fus un dévoreur de livres. Je ne demandais rien d'autre pour Noël, et par vingt ou trente à la fois. Jusqu'à vingt cinq ans environ, je ne sortais presque jamais de chez moi sans emporter sous le bras un ou plusieurs ouvrages. Je lisais debout, en allant au travail, apprenant souvent par coeur de longs passages de l'oeuvre de mes poètes préférés.
....J'en arrivais à mépriser tout ce qui m'entourait, à me couper peu à peu de mes amis, à m'affubler d'un caractère solitaire et excentrique qui vous fait qualifier d'individu "bizarre".