Hilaria Alexander

Chapitre 2 :
« … Lorsque je m’arrêtai de jouer, il se mit à applaudir et me sourit d’un air amusé. Je me mordis la lèvre.
— Vous êtes douée, dit-il.
Je lui souris timidement en essayant de mettre de l’ordre dans mes pensées.
— Je suis vraiment désolée pour l’autre jour. Je n’aurais pas dû m’en prendre à vous ainsi.
— Ce n’est rien, dit-il en haussant les épaules, toujours souriant.
Alors que j’y regardai de plus près, je me rendis compte qu’il avait des fossettes ! Bon sang, ce n’est pas possible ! Comment ne pas craquer ?
— Comment vous appelez-vous ? me demanda-t-il.
— Ella, lui répondis-je en lui tendant la main.
Il la serra dans sa main puissante et je me sentis encore plus attirée par lui.
— Lou. Louis Armstrong, répondit-il.
Quoi ?
— Vraiment ? demandai-je un peu sous le choc.
— Non, je plaisante. Quel est votre nom ?
— Je m’appelle Ella Fitzpatrick, mais parfois j’aime bien mentir et dire que je m’appelle Ella Fitzgerald. Je trouve cela plus cool, pas vous. Et puis… j’aime bien embêter les gens, plaisantai-je.
— Vraiment, hein ?
Je hochai la tête.
— J’ai l’impression que vous aussi, dis-je en lui souriant et en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Tu en fais trop, me dis-je.
Bon, cela m’agaçait vraiment, il fallait que je le lui demande.
— Est-ce que je vous connais de quelque part, Lou ?
Il éclata de rire.
— Vous essayez vraiment cette vieille technique de drague avec moi ?
— Quoi ? Non !
Oh mon dieu ! Je cachai mon visage dans mes mains.
— Oubliez, c’était une question idiote. J’avais vraiment l’impression de vous avoir déjà vu avant.
Il éclata de rire encore une fois. Il avait un rire magnifique. J’étais si ridicule. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait...»

Chapitre 1 :
« … J’étais sur le point de lui demander si tout allait bien, mais il fut plus rapide que moi.
— Quels sont vos regrets ? demanda-t-il en plissant les yeux.
Je perçus un léger accent du sud des États-Unis dans sa voix. Il n’était donc pas néerlandais, mais américain.
Génial, un fichu touriste curieux.
En un battement de cil, je passai de la gratitude à la colère.
— Tout d’abord, ce n’était qu’une chanson, dis-je d’un ton mordant. Et puis je ne réponds pas à ce genre de questions, surtout lorsqu’elles sont posées par des inconnus. Vous pouvez reprendre votre argent.
Je pris le billet de cinq euros dans mon étui et le lui tendis. Je tendis mon bras vers lui sans le regarder, mais il refusa de le prendre. Alors je tournai finalement les yeux vers lui et croisai son regard. Je lui fis signe de prendre le billet, mais il refusa. Ses yeux étaient rivés sur moi et il pinçait les lèvres. Je plongeai dans son regard à la recherche d’une trace de colère, mais sans la trouver. Il n’avait pas l’air en colère, mais blessé. Je regrettai immédiatement d’avoir été aussi impolie, mais sans savoir pourquoi. Peut-être parce qu’il était mignon ?
— Vous avez raison, dit-il en fronçant les sourcils. Ce ne sont pas mes oignons. Je suis désolé d’avoir posé la question. Au revoir.
Il enfonça ses mains dans ses poches, fit demi-tour et s’éloigna.
Maintenant, je me sentais coupable.
J’ignorais pourquoi. Je ne comprenais pas ce pincement au cœur si soudain.
Mais qu’est-ce qu’il m’arrivait ?...»

Chapitre 1 :
Ally

Un an plus tôt, décembre 2013

« … Son frère était un ami. Je ne voulais pas compliquer les choses. Je ne donnais pas dans le compliqué. Pas du tout.

— On ne devrait pas, hésitai-je.

Il fronça les sourcils et son regard se fit encore plus sombre.

— On ne devrait pas ou tu ne veux pas ? demanda-t-il d’une voix rauque. Si tu ne veux pas, c’est une chose, et je te laisserai tranquille.

Il jeta un coup d’œil rapide à son frère sur scène avant de reporter son attention sur moi.

— Par contre, si tu te dis que nous ne devrions pas juste parce que tu es une amie de mon frère, je te dirais que nous sommes tous les deux adultes et que tant que tu n’attends rien d’autre de moi qu’une nuit de pure passion, tu ne seras pas déçue.

Il me murmura les derniers mots à l’oreille, ce qui me fit frissonner.

Un sourire éclaira mon visage. Son offre était tentante. Attendez.

— Pardon, mais tu viens vraiment de dire « une nuit de pure passion » à voix haute ? le taquinai-je.

Je m’attendais à un regard noir, mais je fus surprise de le voir sourire, amusé.

Je rencontrai son regard et m’aperçus qu’il était d’une humeur plus légère, bien différent de la personne avec laquelle j’avais passé la soirée. Il s’humecta les lèvres et je lâchai un gros soupir.

Bon sang, Ally, ressaisis-toi !

— Je vais recommencer à t’embrasser Ally.

Ce n’était pas une question...»

Chapitre 5 :
Sam
« … J‘avais prononcé son nom à voix haute, comme si je le connaissais. Que je pouvais être bête ! C’était ‘une des choses les plus stupides que j’avais jamais faite. Je ne pensais pas m’être ridiculisée ainsi au lycée ou n’importe quel moment de ma carrière à Hollywood.
— Je vous connais ? Demanda-t-il d’une voix profonde mélangée à un bel accent écossais.
Pendant qu’il se rapprochait de moi, ses yeux étudièrent mon visage.
— Nous nous sommes rencontrés ? Interrogea-t-il quand je ne répondis pas.
J’avais l’impression d’être muette. Réveille-toi, idiote.
— O-oui… non… enfin…
Bon sang. Reprends-toi, Sam.
— Nous nous sommes rencontrés. Ici. Sur cette côte… non ? L’autre jour demanda-t-il, le front plissé.
Je savais qu’il se souvenait de moi en voyant ses yeux. Je hochai la tête, toujours incapable de dire quoi que ce soit.
— Vous faisiez une FaceTime avec votre mère.
Je me décomposai. Génial, il se souvient de ça.
— Hum, oui, répondis-je en baissant le regard pour éviter ses yeux bleus troublants. Désolée, je ne voulais pas vous déranger. Je… Je ne vous ai pas reconnu l’autre jour.
Il me jeta un regard interrogateur.
— Je ne suis pas cinglée, je vous jure. Je suis l’une des maquilleuses. Je suis ici pour travailler sur Abarath, expliquai-je.
— Vous n’êtes pas cinglée ?
Un large sourire fendit son visage et il baissa sa capuche.
…»

Chapitre 3 :
Boys
Un an plus tôt, décembre 2013
« … Je sentis mon sexe se réveiller rien qu’à penser à ces trois fois où j’avais joui en elle.
Il fallait que je file de là avant de faire quelque chose que je pourrais regretter.
Avant que je n’envisage de rester.
Je finis de m’habiller, pris ma veste et lui décochai un dernier regard.
Cette douce chaleur refit son apparition dans ma poitrine et je sentis ma gorge se nouer.
Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Pourquoi est-ce que je ressentais quelque chose pour une femme que je connaissais à peine ? Je n’avais pas envie de la laisser. C’était totalement ridicule...»

Chapitre 1 :
Sam
« … Peu après, je vis tout le monde de Georgia passer, mais je ne parvins pas à repérer Eric.
Ou Quinn.
Peut-être qu’ils les retenaient pour une autre interview.
Je regardai autour de moi, essayant de voir si je devais retourner à la table ou non, puis j’entendis le rire de Quinn. Je fi volte-face et c’est là que je le vis.
Que je les vis !
Et tout mon monde s’effondra.
…»