Il était une fois une ville.
Dans la ville, il y avait une place.
Sur la place, il y avait une maison.
Elle appartenait à deux soeurs, Miss Maria Minchin et Miss Amélia Minchin.
De l’extérieur, la maison ressemblait beaucoup à toutes les autres maisons de la place. Elle était haute et étroite, parfaitement respectable, avec des domestiques au sous-sol, des visages aux fenêtres et des moineaux sur toit. Si quelque chose la rendait légèrement différente de ses voisines, c’étaient les visages qui se pressaient aux fenêtres. Il y en avait beaucoup, très souvent, et c’étaient toujours des filles, petites ou grandes. Les unes sautaient en l’air pour adresser des signes de la main aux gens qui passaient dans la rue en contrebas, les autres se chuchotaient des secrets et se regardaient dans les vitres pour admirer leur chevelure. Précisons que les miroirs étaient très rares dans la maison des demoiselles Minchin. Il en existait quelques-uns, mais ils étaient si ordinaires et d’un verre si épais, si grossier qu’ils vous renvoyaient toujours, même si vous étiez la plus jolie des personnes et la mieux portante, l’image d’une noyée qu’on aurait tout juste sortie d’une eau verte.
Il était une fois en ville.
Dans le ville il y avait une place.
Sur la place il y avait une maison.
Elle appartenait à deux sœurs, Miss Maria Pinchon et Miss Amélia Minchin
Il était une fois en ville.
Dans le ville il y avait une place.
Sur la place il y avait une maison.
Elle appartenait à deux sœurs, Miss Maria Pinchon et Miss Amélia Minchin
Il était une fois en ville.
Dans le ville il y avait une place.
Sur la place il y avait une maison.
Elle appartenait à deux sœurs, Miss Maria Pinchon et Miss Amélia Minchin
[...] tandis que, juste au-dessus du grenier, la lune se débarrassait de son linceul de nuages pour venir jeter un sinistre regard dans l'encadrement de la lucarne