Citations de Hollow West (16)
La vie, c’est comme au Poker. On peut avoir toutes les cartes en mains, c’est pas pour autant qu’on va s’en sortir.
— On ne choisit pas son don ! Tu crois que j’aurais pas préféré être un virtuose de la flûte traversière ou un rejeton de The Voice ? N’empêche que tout le monde n’en est pas pourvu, je dois donc m’estimer heureux. Y a des gens qui tueraient pour avoir ne serait-ce que le don de se lécher les couilles.
— Les gens de nos jours tuent pour un mot de travers, je doute que ce soit les « dons » qui les motivent.
— T’es déprimante aujourd’hui, Lou, tu veux pas un remontant ?
C’est également une loi mathématique qui régit ce phénomène comme dans tout l’univers où ces lois sont décrites par des équations. Les grandes questions que se posent les scientifiques à ce sujet sont : d’où viennent ces lois ? Qui les a écrites ? D’où vient cette énergie ? Pourquoi et comment est-elle si bien réglée ?
Un suspens intenable. Si l'écriture m'a semblé en pleine évolution la trame est parfaite. J'ai été menée par le bout du nez par l'auteur.
Hâte de lire les autres!
J'effleurai la cavité qui s'était creusé entre sa clavicule et sa nuque.
- Une symétrie si parfaite...
J'y versai trois larmes de Martini. Le liquide se logea dans le creux de son épaule. Sonia observait ma manœuvre, fascinée. J'aspirai le liquide puis plaquai ma bouche contre la sienne. Le Gin frétilla sur nos langues enfin réunies.
- Alors, murmurai-je tout en lui caressant la nuque, comment peut-on prétendre que l'Homme n'est pas divin...
Elle me sourit et je sentis ses lèvres vibrer sur les miennes. Je répondis à son assaut quand mon regard, qui s'était distraitement aventuré dans la pièce, s'accrocha à une fille au fond de la pièce.
Elle se trouvait près d'un abat-jour, et griffonnait sur un carnet. Un drôle de sentiment me noua l'estomac. C'était comme si j'avais eu conscience de sa présence, avant même de l'avoir vu.
Mécontente de ma distraction, Sonia me fit pivoter et colla à nouveau sa bouche à la mienne. Je répondis mollement à son baiser tout en cherchant l'étrangère. Mon cœur fit un saut dans ma poitrine quand je vis qu'elle me fixait. Je m'écartai de Sonia, qui s'agrippa à moi comme un capitaine à son bateau en dérive. L'étrangère portait une robe rouge près du corps et des talons aiguilles. Ses lèvres étaient maquillées d'une couleur similaire. Une chevelure noire aux reflets prune ondulait sur son épaule. Frank Miller avait ouvert son univers et une de ses créatures lui avait échappé. Son carnet et son stylo pendaient à présent au bout de ses doigts. Elle inclina légèrement la tête, et j'eus l'impression, par ce mouvement, qu'elle se glissait sous ma peau. Un creux se fora dans ma poitrine.
J'étais là, sur le sofa, avec Sonia qui me bavait dans le cou et cette belle étrangère qui m’hypnotisait. J'avais envie de repousser ma conquête pour la rejoindre, mais j'étais incapable de bouger. Elle cogna son stylo contre son front dans un geste qui me sembla être une salutation. Peu habitué à ce genre de manifestation de la part de mon muscle cardiaque, j'en restai confus.
Les yeux perdus dans le vide, elle coiffait ses cheveux encore humides d’un geste mécanique. Un cri dehors l’extirpa de ses pensées. Elle freina son geste et eut un léger tressaillement en voyant son reflet dans le miroir, comme si durant un bref instant elle surprenait une étrangère. Elle poussa un soupir à peine perceptible et reposa la brosse sur la coiffeuse. Son mouvement fut plus brusque qu’elle ne l’avait souhaité, et la brosse cogna contre le miroir, provoquant un ébrèchement. Un frisson lui remonta le long du dos.
Etait-ce un signe ?
L’angoisse disparut aussi vite qu’elle était apparue. Lire l’avenir dans la fêlure d’un miroir ou dans toute autre chose n’était que chimère. Seuls les lâches s’accommodaient du destin ; les autres savaient que la vie s’écrivait au fil des jours.
Ajusté par des paramètres cosmologiques, qui sont des grandes constantes comme la vitesse ou la constante de la gravitation… ce sont des données chiffrées, avec un zéro, une virgule et parfois des dizaines de décimales derrière la virgule. Si on changeait une seule de ces décimales sur une seule de ces vingt constantes, l’univers ne pourrait pas apparaître. Cela signifie que le hasard n’a aucun rôle à jouer dans l’origine de l’univers. Par exemple, il n’y a pas de hasard dans le nombre de pétales d’une marguerite et ce nombre est réglé par une loi mathématique, la fameuse suite de Fibonacci. Ainsi on ne trouvera jamais de marguerite avec vingt-sept pétales, c’est impossible.
Un salaud est une personne qui se plaît à blesser les femmes, pour moi, ce n’est jamais intentionnel. Je les aime trop pour leur vouloir du mal. Je sais que mes actions et certaines de mes réflexions ne plaident pas en ma faveur, mais j’ai une raison à mes actes, disons, frivoles : j’aime les femmes au meilleur de leur forme. Le rimmel qui dégouline, les poils drus qui ont poussé la nuit, l’haleine de bouc, tous ces désagréments qu’on découvre le matin, je les abhorre. De ce côté-là, je l’admets, je suis une vraie chochotte. Les femmes, je les aime fraîches et parfumées, chics et allumeuses.
Malgré ma règle numéro un : ne jamais passer plus d’une nuit avec une nana et ma règle numéro deux : ne jamais déroger à la règle numéro un, j’avais cédé aux pressions d’Antoine, le futur marié, et j’avais accepté d’épouser cette pauvre Emilie qui rêvait tant d’un gamin. Après tout, je l’avais mise enceinte, la première nuit qui n’était pas censée en annoncer une deuxième, je devais donc endosser la responsabilité de mes actes.
Les choses du passé ne sont pas bonnes à garder, avait-il allégué. Il n’avait pas besoin de le lui dire. Personne n’était mieux placé qu’elle pour le savoir.
Elle prétendait saisir l’âme des gens qu’elle photographiait. D’après elle, dorénavant, plus aucun de mes secrets ne lui échapperait. Sa tactique ne devait pas être au point parce qu’elle avait accueilli ma dérobade matinale avec stupéfaction, sentiment qui s’était rapidement transformé en rancœur vengeresse. Pendant deux semaines, elle m’avait envoyé des clichés remaniés sur Photoshop, des tortures corporelles qu’elle m’infligeait avec toujours plus d’imagination et de cruauté, et qui, bien qu’irréels, me réveillaient au milieu de la nuit, hurlant et en sueur. J’avais pu en récupérer quelques-uns d’intacts sur mon ordinateur. Finalement le flot de clichés s’était tari ; peut-être avait-elle trouvé une autre âme à tourmenter.
Lire l’avenir dans la fêlure d’un miroir ou dans toute autre chose n’était que chimère. Seuls les lâches s’accommodaient du destin ; les autres savaient que la vie s’écrivait au fil des jours.
Lorine était une femme forte, très forte même. Le genre qui a des formes où il faut, et aussi où il ne faut pas. Mais elle était d’une coquetterie à faire pâlir de jalousie les héroïnes des films des années trente : pommettes colorées, coiffure travaillée, ongles vernis, bijoux accordés. Je suis sensible à la coquetterie féminine surtout quand elle n’est pas évidente.Lorine portait une robe cintrée, qui accentuait les bourrelets autour de sa taille, mais offrait en parallèle une telle échancrure qu’on avait aussitôt fait de les occulter. Sous l’effort, ses joues avaient rosi et des mèches de cheveux rebelles s’étaient collées à elles. Le tissu de sa robe lui embrassait la poitrine qui ondulait à chacun de ses mouvements. Elle ressemblait à ces femmes appétissantes que les artistes des siècles passés adoraient croquer.
Il fait partie des naïfs, ceux qui pensent avoir la vie devant eux. Malgré leur âge. Bonheur et liberté. Ces chimères. C’était les cas les plus difficiles, mais aussi les plus intéressants. Et puis, elle n’avait pas peur des défis. Il fallait juste qu’elle parte sur de bonnes bases, pas de précipitation, une introduction en douceur. Il n’avait pas l’air des plus téméraires. Si elle était brutale, elle risquait de l’effaroucher.En même temps, jusqu’à présent, aucun ne lui avait résisté.
C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous »--Didier Erasme.
— Qu’est-ce que vous me voulez ?
— C’est une habitude de journaliste de répondre à une question par une question ?
— C’est une habitude de flic de harceler les honnêtes citoyens ?
Sa réaction semble amuser le flic, même si aucun muscle de son visage ne bouge pour le confirmer.
— Vous vous considérez comme une honnête citoyenne, Mademoiselle Malis ?
— Je paie mes impôts, j’emprunte les passages cloutés et je ne fais jamais pipi sur les murs des établissements publics, alors oui, je dirais que je suis une honnête citoyenne.
— Une honnête citoyenne ne ment pas à la police.
— Tout le monde ment à la police. Si les gens disaient la vérité, où serait le charme du boulot d’enquêteur ?