En ce moment, la caravane partie des Touches arriva dans le petit chemin. La marquise allait seule en avant, Calyste et Camille la suivaient en se donnant le bras. A vingt pas en arrière venait Gasselin.
- Voilà ma mère et mon père, dit le jeune homme à Camille.
La marquise s'arrêta. Madame du Guénic éprouva la plus violente répulsion en voyant Béatrix, qui cependant était mise à son avantage : un chapeau d'Italie orné de bluets et à grands bords, ses cheveux crêpés dessous, une robe d'une étoffe écrue de couleur grisâtre, une ceinture bleue à longs bouts flottants, enfin un air de princesse déguisée en bergère.
-Elle n'a pas de cœur, se dit la baronne.
-Mademoiselle, dit Calyste à Camille, voici Madame du Guènic et mon père. Puis il dit au baron et à la baronne :- Mademoiselle des Touches et Madame la marquise de Rochegude, née de Casteran, mon père.