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Citation de santorin


Samedi 27 septembre. Levé tard, je me suis habillé sans me presser et je suis allé me promener dans Central Park. Il faisait un temps merveilleux, une de ces journées comme New York en connaît exceptionnellement et surtout, à ce qu'on m'a dit, aux mois de septembre et d'octobre. De l'ouest, soufflait une brise sèche et délicieuse. Et dans l'air, il y avait un goût de miel, d'amour et de jeunesse. Un jour comme celui-là, l'homme seul se sent triste, perdu et l'âme maladive. Cela m'atteignit comme un coup de poignard, que je ne désirais qu'une seule femme au monde et n'en désirerais jamais d'autre - sans que rien puisse la remplacer. Je ne l'esquivais pas, j'osais me l'avouer, le reconnaître pleinement. Car dans mon indigence, alors que je n'avais ni dignité, ni fierté, ni aucun don, qu'au moins j'aie cela : d'aimer. Dans un univers où la saleté nous encroûte et l'honnêteté se fait rare, c'est un bien précieux, croyez moi, même s'il a fallu attendre trente six ans pour l'avoir.
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