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Citation de fbalestas


A la pensée de ces cadavres, de les savoir là sans les voir, Hisao se mit à trembler. Ses bras se mouvaient tout seuls, comme sous le froid. Takeshi fredonna un air, sans mots au début. Il fredonnait justement pour se donner le temps d’en trouver. Il aurait pu continuer comme ça, car déjà Hisao, bien que tremblant toujours, se sentait mieux. Rien que d’entendre la voix de Takeshi, son anxiété s’écoulait comme par une brèche, et sa poitrine se desserrait. C’est que dans cette obscurité, le silence pesait sur eux comme une forêt d’arbres morts. Soudain les mots vinrent. La chanson parlait de deux bougies qu’ils avaient volées et cachées. Elle disait qu’un jour ils retourneraient les chercher pour se rappeler combien elles leur avaient manqué.
Hisao tremblait toujours, contre ça il ne pouvait rien, mais il se sentait bercé, et heureux d’avoir compris du premier coup de quoi parlait la chanson. Lorsqu’elle fut finie, Takeshi recommença à chanter. Une explosion l’interrompit, mais elle était si lointaine et assourdie, qu’elle en était presque rassurante. Takeshi attendit que son écho soit éteint, puis reprit du début et alla jusqu’au bout
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