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Critiques de Hugo Cétive (39)
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Tremens

♫Talentueux mais résolu

Incompris mais content car méconnu

Parce qu'on perd tous la raison

On rêve de brûler les saisons

Et de voler vers un horizon moins sombre

On veut pas être comme tout le monde

C'est soit on sort de l'ombre

Soit on tombe dans l'auto destruction♫

-Sinik-2006-

----♪----♫----🆘---⛔---🆘----♫----♪----



Vous avez dit Cynique !?

Ok avec ce diagnostic

Si Nique ta mère

Rap Spleen t'auras du Baudelaire



Des mots sur des pensées Chaotiques

Chiant, il parle comme une colique

Climat douloureux !

La vie est un feu

Ils ne disent rien qui brille

Paris brûle t'il ?

La vérité sert jamais à rien à moins d'être utile

Tu te casses la gueule dans le quotidien, 🧡 le style

Toujours plein, plus besoin des sens !

Totalement immoral, état d'indécence

"- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans ton âme ; l'Espoir,"

Tu comprends le principe, reste à mettre en pratique

Bravo pour ton propos, tu parles le Chat Noir.



Tous les poisons, ou tous tes addicts

Le monde merdique, Ces arts se niquent,

Fissions quant tique d'une masse critique,

Des livres nous du délirium

Qu'Une chance "très mince" pour Post Scriptum...



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En chaussettes

.

Un roman social fort, dur , percutant .

Le narrateur , un jeune homme de 25 ans , va décrire par le menu sa désinsertion sociale et son addiction au crack .

Outre l'histoire personnelle , c'est une critique acerbe du système et le portrait sans fard de la jungle des toxicos .



Perçant à jour la détresse et la fragilité inhérentes aux addictions , le récit est sans cesse émaillé de descriptions imagées soit sur le shoot soit sur l'état de manque .

De même , le narrateur se montre incollable sur le fonctionnement du commerce de la drogue à Paris ,selon les quartiers . le "Petit Futé" du toxico !



Mais , loin d'être une apologie de la drogue , au contraire , ce roman est une complainte du désespoir ou encore une mise en garde contre les chimères des paradis artificiels .



Une lecture qui , si elle est courte , n'en est pas moins intense .

Le style original s'adapte au contexte . C'est souvent provocateur , irrévérencieux , iconoclaste et parfois vulgaire .



Mais , venons-en à ce qui m'a fâchée ! Les fautes d'orthographe !

Le récit en est criblé ! Les accords sont très approximatifs ... hasardeux !

La syntaxe elle aussi , a quelques faiblesses . Je passe sur les répétitions .

Et que dire du père de la jeune Victoria qui , de " célèbre footballeur " p. 7 devient " basketteur " p. 14 ! ça c'est de la réinsertion ! ...... ou un défaut de relecture ?



Alors , quel dommage , vraiment , car j'ai trouvé ce petit roman de 156 pages bien construit , bien mené ,très dense .

J'ai été sensible à une certaine puissance narrative et il m'a semblé qu'entre les lignes se cachait beaucoup de finesse dans l'analyse des caractères .



Malgré ses imperfections , il pourrait aussi être un outil , un de plus , pour la lutte contre l'addiction aux toxiques pour les jeunes car c'est un témoignage éloquent sur l'horreur de la dépendance et la déchéance humaine sans oublier les dégâts collatéraux .



C'est l'aspect documentaire et sociétal qui a retenu mon attention et cette lecture m'a plu .

Je vais donc remercier l'auteur Hugo Cétive en lui souhaitant de trouver un éditeur ainsi bien sûr que l'équipe MC Privilégiée de Babelio pour cet envoi .

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En chaussettes

Merci beaucoup à Babelio pour cette proposition de lecture dans le cadre de la masse critique privilégiée, une lecture un peu spéciale pour moi qui n'ai pas de culture approfondie en matière de drogue, hormis par le cinéma et quelques livres moins denses que celui-ci malgré sa brièveté.



Au-delà du texte dont plusieurs lecteurs ont souligné la très faible qualité littéraire, ainsi que la multitude de fautes d'orthographe, je me suis intéressé aux dessins, ceux de la première de couverture d'abord, qui ont quasiment tous un lien avec des moments de l'histoire, mais surtout ceux qui séparent certains chapitres, et celui de la dernière page qui peut laisser le lecteur aussi désemparé que les deux protagonistes.



Tous ces dessins illustrent bien la désespérance de ce jeune homme emporté dans l'enfer de la drogue, dans cette dégringolade haïe et désirée, cette indifférence aux autres et à lui-même entrecoupée de lueurs d'humanité par instants.



Ce qui manque vraiment à ce texte, c'est une structure qui, bien élaborée, aurait permis un rendu véritable de sa vie d'avant et de celle dans laquelle il a sombré. L'auteur a-t-il voulu que l'écriture soit aussi "sale" -- mot qui revient très souvent dans le livre -- que l'histoire à reconstituer à travers les informations parcellaires distillées? Peut-être...



Les scènes de violence ou de sexe sont dépeintes avec une telle froideur, une telle indifférence, qu'elles ne génèrent ni compassion, ni détestation, elles sont en tout cas vides de toute notion de littérature, malgré quelques tentatives de sursauts indolents qui ne peuvent convaincre.



Finalement, seul le titre m'a paru pertinent quant à la situation de ce jeune dont j'ai déjà oublié le prénom...car, effectivement, en chaussettes, on ne saurait aller bien loin sur le pavé hostile de Paris, alors que dans d'autres endroits de la terre, déserts ou montagnes, hommes, femmes et enfants vont pieds nus, mais ils n'ont pas de crack dans leurs poches.
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En chaussettes

Le jeune narrateur, Alex, est tombé dans la drogue, principalement le crack, abandonnant sa vie avec sa femme et sa petite fille ; il vit dans un hôtel miteux de Bastille qu’il a bien du mal à payer et qui s’appelle ironiquement « Le Petit Génie ». ● Bien sûr, ce n’est pas le premier roman sur la dérive d’un drogué dans Paris. Bien sûr, des fautes d’orthographe et de syntaxe émaillent ce récit insuffisamment travaillé et relu. (Du reste est-il autoédité comme l’indique Babelio ou bien édité par le studio Déciduales, qui apparemment n’est pas vraiment une maison d’édition ?) ● Mais il a une authenticité indéniable qui en fait tout l’intérêt. ● Ce n’est pas une lecture joyeuse, mais malgré ses défauts c’est un bon livre dont on peut aussi apprécier les illustrations, aussi sombres que le récit, et qui aurait mérité une édition plus soignée.
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En chaussettes

Tout d’abord merci à Masse critique Babelio et Hugo Cétive pour l’envoi «en chaussettes »



Ce livre m’a laissé perplexe un bon moment et je ne savais pas si j’allais aller jusqu’au bout.



Une impression glaçante de malaise face à l’âpreté du sujet ne m’a pas lâchée.



C’est l’histoire d’Alexandre, qui a tout lâché pour vivre une vie de junkie, le prix à payer est élevé.



Dépendant au crack, il est prêt à tout pour obtenir son petit caillou, quand le manque réapparaît toujours plus vif. Face à de nombreux dangers, complications et l’alcool bue abondamment, le conduit dans un brouillard cérébral, d’où une grande vulnérabilité face à ses fréquentations douteuses, parfois mêmes inconnues. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas dans le bon terreau, sans cesse sur le fil du rasoir, enraciné dans cette vie misérable.



Il éprouve un dégoût profond pour la société comme une pourriture endémique du système qu’il décrit, qui laisse le lecteur dans une impression glaçante de malaise.



Alexandre habite un petit appartement, mauvais payeur, il est toujours au bord de l’expulsion.



Une vie décousue enflammée, inconstante, le propulse sans cesse dans la violence, la fatigue, la nervosité.



Les mauvaises relations s’accumulent et le danger est constamment présent dans sa vie.



Un homme qui n’a jamais de répit, dans son désespoir il dit chercher la mort et reconnaît qu’il n’a pas su s’arrêter au bon moment.



Une descente aux enfers quasi quotidienne, un parcours désarmant et pathétique.



Seul l’épilogue m’a laissé une note d’espoir. Une question me taraude, Hugo Cétive est-il le personnage principal de cette histoire ? parce qu’écrire est déjà un pas vers une remise en question toujours salutaire.

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Tremens

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une masse critique spéciale, je tiens donc à remercier Babelio de m’avoir sélectionnée et à l’auteur Hugo Cétive (même si c’est un pseudo) de me l’avoir fait parvenir. La 4ème de couverture même si elle est brève m’a donné envie de découvrir ce roman d’autant plus que je ne connaissais pas l’auteur et que je raffole de nouvelles découvertes livresques loin des grands noms que l’on voit partout et qui n’ont pas besoin de petit coup de pouce pour se faire connaitre. Dans cette 4ème de couverture on nous indique qu’un certain Gustav se réveille de l’hôpital et ne se rappelle de rien. Très vite les médecins lui expliquent que son état est la conséquence de ses excès d’alcool et de drogue : un delirium tremens. Margaret est furieuse, marre de devoir supporter les excès surtout qu’elle est enceinte. Il est peut être temps pour lui de se remettre en question s’il ne veut pas tout perdre et d’être enfin un homme qui assume.

Je pense que tout lecteur de ce livre pourra dire que le style est particulier, que l’auteur est original, du coup il ne peut plaire qu’à un nombre restreint Je vais être honnête j’ai un avis mitigé sur ce livre des choses m’ont plu d’autre non. On pourrait avoir de l’empathie pour le personnage de Gustav qui est sur un lit d’hôpital et qui finalement est malade, alcoolique et drogué mais il est tellement vulgaire, méprisable dans son attitude envers les autres et Margaret que dès le premier chapitre (d’ailleurs l’auteur n’utilise pas le terme de chapitre ou un simple numéro mais le terme de « pièce »), une de ses originalités) que j’avais envie de refermer le livre. Un mec totalement lâche, incapable d’assumer ce qu’il fait, il cache la véritable raison de son hospitalisation à ses parents par exemple. C’est Margaret excédée qui balance tout lors d’un diner. Un livre qui marque les esprits dans tous les cas.

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Tremens

Tremens est le titre d’un livre que j’ai eu grâce à une Opération Masse Critique privilégiée de Babelio. Encore merci à Babelio ainsi qu’aux éditions Déciduales pour l’envoi de ce livre.

Le titre annonce clairement la couleur et avant d’entamer la lecture je n’ai pu m’empêcher d’évoquer un livre dont le titre est très similaire « Delirium Tremens » de mon cher Ken Bruen.

Cette fois-ci, nous ne sommes pas dans un roman noir irlandais, mais dans une histoire courte (mais oh combien intense) qui nous emmène au cœur de la vie d’un toxicomane avec Paris comme environnement et décor.

Le narrateur, Gustav, se réveille hospitalisé, mais victime d’hallucinations…Il va apprendre de la bouche d’un médecin et de sa petite amie, Margaret, qu’il souffre d’un delirium tremens dû à l’ingestion de différentes drogues et d’alcool….Comment en est-il arrivé là ?

C’est à travers ses souvenirs que nous allons essayer de comprendre comment ce jeune homme est devant complètement addictif aux drogues…

Une histoire courte certes, car le livre ne fait que 143 pages, mais dense, âpre, où l’on suit la descente dans l’enfer de la drogue et de l’alcool. L’auteur, Hugo Cétive a une plume incisive, qui marque le lecteur tout au long de cette histoire.

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Tremens

J'ai lu - Tremens - à l'occasion d'une Masse Critique spéciale dont je remercie Babelio et Déciduales.

Le titre, à moins qu'il fût allégorique ou le fruit d'une association littéraire, historique ou que sais-je, annonçait la couleur.

Une couleur qui humait les essences de quelque vendange ou de quelque alambic.

Erreur... il fallait y adjoindre toute une panoplie de drogues douces et dures, allant de la marijuana, au cannabis, en passant par le LSD, le crack, la MDMA, les acides, les buvards, la crystal meth, la cocaïne, l'héroïne.. mais en occultant cependant la mescaline, l'éther, la colle et quelques solvants... mais on ne peut pas faire la fine bouge lorsque l'on a affaire à un jeune homme qui a décidé d'être à lui seul une distillerie et un labo tournant à plein rendement 24/7...

Je me lançai donc dans ce qui s'annonçait être une immersion dans ces paradis artificiels dont les accros que sont les protagonistes addicts, vivent de continuelles descentes aux enfers durant les temps de pause entre deux de leurs trips.

Premières pages... surprise, frustration et quasi-rejet pour la plume de l'auteur qui utilise une langue orale façon djeun... avec par moments un style 2.0 ( C pour c'est...) l'orthographe et le désordre syntaxique complétant le parfait costard chébran.

J'insistai, car l'expérience m'a souvent montré qu'il faut continuer à creuser avant de quelquefois tomber sur un gisement pétrolifère, aurifère ou sur quelque site archéologique, sur quelque ancêtre néanderthalien croyant avoir trouvé là la cache le mettant à l'abri d'une descendance importune.

Et bien m'en a pris !

Je me suis fait au fil des pages à cette écriture émanant d'un cerveau à bout de tout, ne vivant avec peine que pour vivre et crachant sur les pages son mépris d'un monde à son image.

Gustav 29 ans, cadre dans une boîte de pub, marié à Margaret, se réveille dans ... d'abord il ignore où il est.. ce qui s'avère être une chambre d'hôpital.

Il a fait un coma après une absorption massive de drogue(s) et d'alcool.

Après examens, son cerveau ... criblé de petits caillots ... se révèle être celui d'un vieillard.

Il ne pourra espérer survivre qu'à la condition non négociable, non transgressable, d'une totale et définitive abstinence.

Gustav est dans un trou noir.

S'il sait qu'il est un alcoolique au dernier stade de la soif et un drogué au stade ultime de la défonce, il n'a plus aucun souvenir des dernières heures qui ont précédé son coma.

Il décide de remonter le temps, Margaret lui ayant annoncé par ailleurs qu'il va être père.

C'est donc une histoire à rebours que nous conte Hugo Cétive, en partant de l'enfance pour arriver aux instants qui ont précédé son coma.

À vous de découvrir, si vous le souhaitez la suite et la fin.

J'ai lu beaucoup de bouquins sur la drogue et l'alcoolisme... dans les années 70 celui de Christiane Felscherinow - Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée -, celui de Barjavel - Les chemins de Katmandou -, de Claude Olivenstein - Il n'y a pas de drogués heureux -, de Frederick Exley - Le dernier stade de la soif -, d'Héloïse Guay de Bellissen - Le roman de Boddah -, de Ron Butlin - Le son de ma voix -, sans oublier notre cher Hank ( Bukowski ) et d'innombrables films parmi lesquels m'avait marqué celui réalisé par Blake Edwards - Le jour du vin et des roses - interprété par le tandem époustouflant Jack Lemmon et Lee Remick...

- Tremens - ne dépareille pas parmi ces standards, ces (presque ? ) incontournables.

Il offre une vision XXIème siècle tout à fait adaptée et réaliste

J'ai lu quelques-uns des reproches faits à Hugo Cétive.

Le delirium tremens qui est dû à un sevrage et pas à une overdose en est un qui revient souvent.

Je ne crois pas qu'il faille associer ce titre à la raison qui provoque le coma de Gustav mais considérer ce mot d'un point de vue générique ; une société, un monde sevré de sa substantifique moelle, de sa raison d'être, un monde virtuel, de geek et de robots, un monde déshumanisé et déshumanisant...

Le mot robot est quasi obsessionnel dans la bouche et la pensée du jeune homme.

Préfigure-t-il ce robot dont les seules révoltes vouées à l'échec sont l'alccol et la drogue ?

Quant à l'écriture, j'ai dit précédemment ce qu'il me semble en être.

L'histoire tient la route, la structure narrative chronologisée, la dérive d'un homme, la mort de la famille et celle annoncée d'un monde... ça se tient.

Un passage qui vous fera comprendre ce qu'il est possible de tirer de la lecture de ce livre.

"Twitter, c'est des gens très nerveux. Maintenant que la masse dispose d'un espace de libre expression en tout anonymat, ils oublient toute pudeur, ils gueulent des opinions, ils déterrent la hache de paix, ils rigolent pas. Ce sont des plus ou moins Police de la Pensée, accusateurs, enragés, des vautours d'appartement qui rôdent avec la bave aux lèvres, toujours susceptibles , jamais à court de vacheries, habités par une logique de gestapo, irresponsables - les patriotes sont très motivés, y en a pour tous les goûts, les nostalgiques de la grandeur nationale, les amoureux du terroir, les pourfendeurs des bobo-gaucho-coco, les experts des flux migratoires, les islamophobes hystériques, les spécialistes des fake-news ; ils ont une mission, c'est leur raison de vivre, ils doivent convertir, leur obsession la plus totale, embrigader, ils sont assoiffés de reconnaissance, ils bloquent leurs trois neurones et demi sur des sujets sociétaux bien polémiques (islam, migrants, aides sociales...) puis ils lâchent les clébards, ils fulminent derrière leurs ordis, ils connaissent plus aucune politesse, à l'assaut ! l'actualité d'abord, se mettre en jambes, combien de syriens et de sénégalais ont accosté en Grèce ou en Italie, des photos ? super, "non mais regardez-moi ces rats", ils perdent connaissance, leurs tweets sont des dégueulis et des mugissements, ils salopent des conversations ; et y a les gauchistes humanistes progressistes égalitaristes anti-racistes, ils sont aussi fêlés et mauvais, ils sont choqués par tout, ils s'étranglent derrière leurs claviers, ils appellent à la révolution, ils exigent du respect et de l'amour mais bon. Mais bon."

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Tremens

Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions Déciduales pour cet envoi.

Le résumé me tentait bien, mais malheureusement, je n’ai pas accroché du tout à l’histoire ni au style de l’auteur.



Je dois être un peu conservatrice sur les bords, ce que je reconnais volontiers, car les mots écrits sans majuscule en début de phrase ou les mots abrégés, je ne supporte pas !

Ca donne ça :

« plutôt vaseux, confus bourré de médocs, je m'emmerde sèchement.

les hostos c chiant comme la pluie.

t.seul toute la journée. »



J’étais pourtant attirée par cette histoire d’un jeune homme qui se réveille à l’hôpital, et qui va devoir découvrir comment il est arrivé là, surtout qu’à son réveil, sa petite amie lui annonce qu’elle est enceinte.

Mais rapidement, la personnalité de ce Gustav se révèle ennuyeuse et je n’ai été au bout du récit qu’avec difficulté.



Le personnage principal s’ennuie dans sa vie, une vie qu’il n’a pas vraiment choisie, une vie où l’argent est roi et dans laquelle il nage à contre-courant, alors il boit trop et se drogue.

Cette idée de ne pas avoir envie de la même chose que tout le monde me plaisait bien, mais l’idée est finalement assez peu développée, tout est malheureusement survolé.

Gustav s’avère être un homme égoïste, qui n’a que de fausses relations avec les gens, et qui ne s’intéresse vraiment qu’à lui, son nombril, et ses petits problèmes de jeune cadre dynamique qui s’ennuie dans sa petite vie bien rangée.



Bref, je suis passée à côté de ce roman, que j’ai trouvé trop léger et pas très bien écrit.

Ce Gustav n’a éveillé aucune sympathie en moi, et rapidement sa vie et son devenir me sont devenus totalement indifférents car l’ensemble manquait de dynamisme, de passion, de style, de fougue…j'ai eu l’impression que l'ennui que ressentait Gustav était contagieux.



Sur le même thème, je vous recommande l’excellent « Mille morceaux » de James Frey, un roman puissant et bouleversant sur l’addiction.



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Tremens



J'ai jeté un oeil à ce petit livre reçu hier, juste pour voir...et j'en ai terminé la lecture quelques heures plus tard.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est décoiffant, décapant même. Plus du côté de V.Despentes que de J.d'O .

Presque de retour à la vie dans un hôpital inconnu , un jeune homme, Gustav, essaie de se souvenir du pourquoi et du comment il se retrouve là avec un diagnostic de "delirium tremens".Avec de gros efforts il reconstitue sa vie passée. Rebelle , solitaire dés l'enfance, geek heureux et pas trop honnête par la suite, de bonnes études, un métier de comptable qui devient vite assommant et une jolie Margaret de qui il s'éprend .

Mais, s'ennuyant vite, il entreprend des virées nocturnes alcoolisées , se drogue et en veut toujours plus.Ce qui l'amènera à l'hôpital complètement "cramé".

L'écriture, incisive , et le vocabulaire ad hoc font sens avec la descente aux enfers de Gustav. Il ne pouvait en être autrement.

J'ai surtout apprécié l'ossature de ce livre parfaitement construit. Il est à noter que le titre "tremens" commence avec une minuscule, tel que se sent Gustav quand il reprend pied dans une vie nouvelle.

Merci à Babelio et à l'auteur pour cette lecture inattendue.
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En chaussettes

Tout d'abord un grand merci à Babelio, masse critique privilégiée et aux studios déciduales.

Quand on m'a proposé la lecture de ce livre et après en avoir lu la présentation, j'ai accepté avec enthousiasme pensant trouver un livre comme je les aime, c'est-à-dire psychologique. "En chaussettes" traitant de l'addiction à la drogue et de tout ce qui en découle m'offrait un sujet idéal.

Je l'ai reçu hier et me suis tout de suite précipitée sur ce livre si tentant, laissant de côté ma lecture en cours !

Déception, dès le début je n'ai pas adhéré à l'écriture de cet auteur que je ne connais pas et dont je n'ai pas trouvé trace (ce qui m'aurait peut-être éclairé !).

Il y a incompatibilité entre lui et moi, je ne comprends pas son écriture, je n'aime ni la grossièreté, ni le verlan, et encore moins voir l'écriture du français maltraitée. Arrivée à saturation, J'ai abandonné ma lecture page 70 (le livre en compte 156).

Si l'idée est originale je pense qu'elle aurait mérité d'être écrite avec un français un peu plus recherché, sans mots grossiers.

Si j'ai un conseil à donner à l'auteur c'est peut-être de mettre en musique ses "poèmes les plus laids" ça ferait d'excellentes paroles de "rap".

En résumé c'est un roman triste, les illustrations sont grises, en fait tout est gris dans ce livre, tout comme ce mois de novembre.

Je suis vraiment désolée pour l'auteur peut-être ai-je passé l'âge pour le lire, juste une question de génération ? Peut-être !
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En chaussettes

Ce roman m'a été proposé lors d'une masse critique privilégiée et je me suis laissée tentée parce que " l'histoire d'un fumeur de crack à Paris" m'éloignait de mon univers habituel. " Sortir de sa zone de confort" est parfois stimulant. Je ne le regrette pas car Hugo Cetive m'a vraiment éloignée de mes habitudes de lecture et, si j'avoue avoir été dérangée et ne pas avoir eu vraiment de plaisir à suivre le parcours de ce jeune junkie, j'ai découvert une écriture originale. Elle est rude,violente,parfois vulgaire mais totalement adaptée au sujet. Les mots sont parfois lancés dans le fracas,les phrases construites sans respect des règles mais c'est une façon intelligente pour résonner avec le chaos que les drogues provoquent dans le cerveau...et puis, c'est aussi le langage de ce milieu,du moins je l'imagine ! La défonse affolante de ce jeune homme m'a fait froid dans le dos. Beaucoup de roman sur ce thème ont déjà été écrits, particulièrement dans les années 70 mais le sujet reste malheureusement d'actualité. J'ai eu envie de trouver une raison,une excuse à ce comportement mais je crois que cela correspondait à mon besoin de me protéger de la violence de l'absence de sens, de l'absurdité de cette auto destruction. Or la force du roman est certainement justement de heurter,de ne pas laisser prise a de la compassion. Il faut juste créer le désir par projection, que ce jeune homme se sorte de ce cauchemar...et ça marche!

J'aurais aimé connaître un peu Hugo Cetive. Qui est-il ? D'où vient-il ? Mais je n'ai rien trouvé....aucune curiosité malsaine de ma part mais parfois en connaissant l'écrivain on perçoit des facettes de son oeuvre différemment...merci à Babelio pour cette découverte et au studio Deciduales.
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Tremens

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio pour cette masse critique spéciale consacrée à Tremens de Hugo Cétive, publié aux éditions Déciduales.

Tremens, comme dans délirium tremens, cet état neurologique crée par un manque brutal d’alcool, et par extension les états délirants dus à une intoxication par l'alcool. Dans le roman de Cétive, c’est bien de cette deuxième définition qu’il s’agit.

Gustav se réveille à l’hôpital, sans souvenir de sa dernière nuit de débauche, une parmi tant d’autre apprendrons-nous rapidement, mais aux effets dévastateurs : l’alcool tue, la drogue aussi, et Gustav est mal barré. À son chevet, Margaret, sa petite amie fraîchement enceinte, en a sa claque. Gustav est vraiment mal barré.

Court roman de 143 pages, il est comme une chanson de Fauve, mais moins bien écrite.

Le style oscille entre agressivité et discours soutenu, prenant souvent le lecteur à contre-pied. On suit le parcours de ce jeune bourgeois parisien, malheureux d’une vie aisé, obligé pour survivre de se noyer dans l’ivresse des plaisirs artificiels. Le récit est violent, et qu’on aime ou non, la lecture ne laisse pas indifférent. Ce qui est déjà, une franche réussite.
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Tremens

Gustav se réveille dans une chambre d’hôpital, sans savoir comment il a bien pu y arriver. Au fil des parties et des pièces, il remonte le temps, non seulement pour retrouver les circonstances de son hospitalisation, mais plus encore pour décrire sa jeune existence et le moment où elle a commencé à basculer. Cette bascule, c’est celle d’une consommation de plus en plus effrénée de drogues et alcools divers et variés, pour des conséquences de plus en plus néfastes et sur sa vie personnelle, et sur sa vie professionnelle.



Rien de nouveau sous le soleil dans ce roman qui conte les excès, l’addiction, la déchéance, à part peut-être que l’auteur, à se vouloir dans la lignée de ceux qui les ont contés avant lui – j’ai en tête Bukowski, qui est notamment cité -, ne parvient pas vraiment à leur emboîter le pas, et ce pour plusieurs raisons.



Tout d’abord, son grand manque d’autodérision – ou si autodérision il y a, elle est particulièrement maladroite, et manque totalement sa cible de ce fait – : quelle arrogance si sérieuse, de bout en bout, quant au regard de Gustav – de l’auteur semble-t-il – sur les autres, ou sur le monde qui l’entoure, d’un jugement plus que parfois limite d’ailleurs, et souvent très caricatural : tous les poncifs y passent, culturels, sociétaux, raciaux…, de plus en plus gênants au fil des pages.



S’y ajoutent des approximations, des maladresses, sur certains sujets, le meilleur exemple en étant, comme cela l’a déjà été souligné par une lectrice sur Babelio avant moi, le fameux délirium tremens dont serait victime le personnage principal, qui est en fait une crise qui résulte d’un manque d’alcool, et non d’une consommation abusive.



Enfin, le mélange des registres, en soi bienvenu, n’est pas, à mon sens, toujours maîtrisé, donnant lieu parfois à des passages ou scènes intéressants, mais aussi, et le plus souvent, à des passages pesants et très artificiels, surtout dans les dialogues et dans l’utilisation à outrance des langages familier et vulgaire qui manquent vraiment de naturel.



Cependant, la construction narrative, qui oscille entre passé proche, passé plus lointain, et présent, est très intéressante, en ce qu’elle montre de manière percutante la perte de mémoire, le défaut de concentration et la difficulté de Gustav à suivre le fil, d’abord ténu, puis de plus en plus prégnant à mesure que le traumatisme s’atténue, de son passé.



Je remercie Babelio et son auteur, Hugo Cétive, de m’avoir permis de découvrir cet ouvrage, même si la découverte n’en fut pas une franche réussite pour moi. Dommage, car la narration en soi était somme toute intéressante ; or elle ne fait pas tout.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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En chaussettes

Écriture brutale. Quelques détails imprécis.

Alexandre Duhless dégringole vitesse grand V dans la came, celle-ci devient pratiquement sa seule compagne.

Cette réalité des "crackeurs" violente est sale, parsemée de ressentiments contre la société, parfois délirante.

Il y a l'appel du produit, les vices de l'addiction qui fait perdre la raison.

La vie de famille devient secondaire et c'est une croisé d'âmes errantes faite de défonce, descente et angoisse d'un présent irréel.

L'espoir de retrouver un semblant de stabilité, sa vie d'avant s'amenuise de jours en jours. Mais le veut-il ? La mort plane.

De l'autodestruction pure.

Bref, une lecture plombante, qui malmène. Pas beaucoup d'infos sur l'auteur. J'aurai aimé savoir si il s'agit d'une autobiographie, ce qui m'aurait plus identifié au personnage qui coule sans personne pour le rattraper.



Merci tout de même à Babelio pour cet envoi de masse critique
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En chaussettes

Tout d'abord un grand merci à Babelio pour m'avoir proposé ce roman dans le cadre d'une opération Masse critique privilégiée.

Je peux dire que j'ai trouvé ici mon compte. J'avoue même avoir grandement apprécié cette lecture tant ce livre est de prime abord déroutant mais étonnant à tous points de vue. Cependant, il vous faudra au préalable accepter l'idée de sortir des sentiers battus ; oser se frotter à ce qui pique et ce qui gratte ; oser sortir de sa zone de confort et même de sa zone d'apprentissage. Nous traversons allégrement le temps de cette étrange lecture les champs minés et piégés des faubourgs malfamés. Et puis l'écriture est martyrisée… C'est dans votre zone de panique qu'il va falloir pénétrer et peut-être trouverez-vous au-delà ce que l'on nomme parfois la zone magique ? Celle qui autorise à voir le monde autrement, depuis l'envers du décor.

Ce petit roman tout gris possède une tranche toute grise, gris foncé, où aucun titre n'est mentionné. Se perdra-t-il sur les rayonnages de la bibliothèque ? Ce serait dommage.

Sa couverture est grise comme le reste et fourmille de petits détails maussades – couverture et dessins de l'auteur, aidé en cela par le Studio Déciduales. Il est édité à compte d'auteur et ne comporte que 156 pages mais ce sont des pages ayant la densité du plomb. Il est, c'est entendu, bourré de coquilles de syntaxe et de ponctuation, pêche par l'absence de quelques majuscules et l'on repère même ici et là des fautes d'orthographe. Mais est-ce là l'essentiel ?

La construction de l'histoire est à mon goût quasi parfaite entrainant une évolution en spirale, conique vers le bas, vers le sombre, la terreur et la mort ; on pense connaître déjà la fin alors que l'on parcourt le premier quart du roman ; c'est une erreur. Cadencée de flash-back et émaillée de sinistres aventures urbaines c'est avec un vif intérêt que j'ai suivi la longue descente aux enfers d'Alexandre Dhuless, 25 ans, marié, une petite fille, ex-chauffeur UBER et notoirement fumeur de crack.

Le crack est de la cocaïne sous forme de cristaux que l'on peut fumer ; consommée de cette façon, la drogue atteint très rapidement le cerveau ce qui provoque une euphorie de cinq à dix minutes mêlée à une importante altération de l'état de conscience. Cette drogue neutralise le mal-être et procure un état de félicité de faible durée mais la dépendance est immédiate et ses effets délétères…

Que deviendra Alex ? Bien malin qui peut le dire…
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Tremens



Une descente aux Enfers.

Gustav se réveille à l’hôpital sans aucun souvenir de ce qui l’a amené là.

Il remonte ses souvenirs et revit son enfance, son adolescence, les premières gouttes d’alcool avant les litres, les premières taffes de haschich avant les drogues plus dures.

Pourtant, il donne le change devant ses parents, son employeur. Mais sa compagne supporte tous les dommages collatéraux, jusqu’à cette hospitalisation qui semble être la goutte d’eau.

Ce roman est écrit à la première personne et est dans un style très familier qui m’a dérangé puisqu’il ne semble pas cohérent avec l’éducation et le statut professionnel du narrateur. Je pense que le récit n’avait pas besoin de ce que je crois être un artifice pour être réaliste.

Roman auto-édité, il présente les défauts que l’on retrouve souvent lorsqu’un travail éditorial de niveau n’a pas été réalisé : quelques incohérences, répétitions et de rares fautes d’orthographe

Dans l’ensemble, ce roman se lit avec facilité et intérêt, un témoignage déstabilisant puisqu’il montre que les addictions alcool et drogues peuvent toucher tous les milieux sociaux, ne sont pas reliés à la misère ou à une enfance martyrisée.

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Tremens

Gustav, un garçon brillant mais accro à l'alcool et aux drogues voit sa vie avec Margaret partir en vrille du fait de ses addictions et se retrouve à l'hôpital atteint de delirium tremens suite à la crise qui signe la mort du couple.

L'écriture d'Hugo Cétive est fulgurante, au rythme effréné ponctué d'images qui frappent comme l'éclair en dépit d'un vocabulaire volontairement -et peut-être trop- grossier (le langage oral prend quelquefois des allures très factices quand il est manié à outrance). On entre dans la peau de son personnage et de ses envies de fuite face à la routine et à l'ennui de la vie quotidienne, les phrases brèves et hachées nous entraînent dans un véritable trip littéraire et ce livre se lit bien.

Mais voilà, suffit-il d'une belle écriture pour faire un bon livre ? Hélas non. Ces délires nombrilistes prétextes à rejeter l'ordre social (des réseaux sociaux jusqu'à l'école en passant par Netflix et le refus de tout ce qui est norme) bien que sonnant justes, quelquefois même d'une banalité affligeante, finissent par être lassants. Sans doute que les virées nocturnes entre potes, drogues, bars et alcools sont autrement plus palpitants, mais on ne voit pas bien où tout cela veut en venir. Après un ultime délire dans les rues parisiennes le récit s'achève brutalement au retour à la réalité, une ultime confrontation entre Margaret et Gustav, qui clôt abruptement le livre sur une fin prévue depuis longtemps.

Si ce livre est un prétexte à la dénonciation des maux de notre société, c'est très lourd, si c'est une démonstration comme quoi personne ne peut échapper à la routine sans se détruire, c'est du parti-pris, et si c'est une simple histoire, la chute est inintéressante au possible.

Bref, si j'ai fait une belle balade à travers un style littéraire bien affirmé j'en suis ressortie perplexe. Entre la défonce permanente et l'ennui de vivre, il y a bien autre chose, non ?

Sauf que le passage où Gustav s'essaie avec bonheur à la vie de marin m'a paru tout à fait loufoque, plus qu'improbable au milieu de tant de d'aigreurs et d'acrimonie...

Je pense qu'Hugo Cétive possède un beau talent d' écrivain, il lui faudrait canaliser seulement un peu ses excès, et développer davantage ce qui mérite de l'être, notamment dans les relations entre ses personnages, entre Margaret et Gustav notamment ...

Merci à Babelio et aux éditions Déciduales pour ce livre, lu dans le cadre d'une Masse critique spéciale.

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Tremens

Tremens de Hugo Cétive,

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un masse critique – j'en profite pour remercier Babelio et le Studio Déciduales pour leur envoi – et je ne sais quoi en penser…

Édité par lui-même à compte d'auteur, ce roman-essai de Romain Giry alias Hugo Cétive, est le journal d'un type border-line qui vient de toucher le fond. Il s'est réveillé à l'hôpital, le cerveau en compote, avec un sérieux trouble de délirium tremens et le verdict des médecins est sans appel : s'il recommence à boire ou se droguer, il risque la mort.

Dans son état de loque comateuse, Hugo remonte le fil de sa mémoire à la recherche de cette fameuse dernière nuit, celle qui l'a conduite à cette situation pathétique : un trentenaire qui a tout pour être heureux, travail, amour, enfant à venir, et qui malgré tout s'acharne à se détruire et qui est sur le point de tout perdre.

On suit donc Hugo dans son travail de mémoire, et on revit à ses côtés ces nombreuses soirées de débauches.

Le style est brut de décoffrage, pas de fioriture, on parle vrai, on parle cru. Ce n'est pas sans me déplaire, mais parfois, c'est redondant, et on sent un peu que ça force pour garder le rythme.

J'ai parfois eu la très vague impression de lire du Bukowski, saupoudré d'un peu de Djian, d'une pincée de Palaniuk, mais non, on est loin de ces grands noms de l'abandon de soi, de ces princes de la débauche, de ces grands déchirés devant l'éternel et du réel qui fait mal. On est plus sur un épanchement méchant, un burn-out de comptable qui se sent étriqué et frustré par sa petite vie toute tracée et qui craque le vernis. On est sur un sous Beigbeder, avec un Gustav qui pète les plombs pour de bon.

Par contre, on ne peut pas enlever à Hugo Cétive/Romain Giry son envie d'aller jusqu'au bout. Il y va, il ne se ménage pas dans le parler cru et les réminiscences glauques ou salaces. Des fois c'est marrant, des fois c'est lourd. Des fois c'est presque poétique, des fois c'est carrément misogyne, limite raciste, et condescendant souvent.

Non décidément, je ne sais quoi penser de Tremens… J'aimerais en savoir plus sur la personne de Romain Giry, qui il est en dehors du fait qu'il travaille dans un cabinet de création marketing… Un travail bien vague aussi… Comme sa personnalité. Est-il dans du vécu ? du cent pour cent romancé ? Cela changerait la donne de le savoir. Comme le fait de savoir que Bukowski a réellement vécu ce qu'il dépeint, donne une teinte de vieux wisky tiède qui brille dans la lumière du petit matin californien à ses écrits pourtant glauques, et leur donne une patine spéciale de poésie et de tendresse qu'on ne retrouve pas dans la prose agitée et aigrie de Cétive. En fait, tout cela semble un peu vain. Un peu creux. Tout comme ce grand vide qui semble l'habiter.

Mais au final, pour ceux qui aiment ces univers décadents et jusqu'au-boutistes, Tremens se révèle facile à lire et n'est point complètement désagréable. Il y a une certaine jubilation qui transparait parfois, à se vautrer dans la fange.

J'espère que Giry/Cétive continuera d'écrire, mais avec plus de légèreté peut-être… ? ou plus de maturité ? Mais je ne suis personne pour donner des conseils d'écriture, et je salue la performance et le courage de Romain/Hugo de se livrer ainsi.

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Tremens

Impossible de reculer devant l'engagement pris de rédiger une critique après l'envoi par l'auteur de son ouvrage. Pourtant j'aurais aimé me dédire.



"-Je suis cynique ? Peut être.. " déclare le personnage principal au détour d'une conversation avec un "pote". Pour moi, après avoir fermer le livre, duquel j'ai sauté consciemment la lecture de quelques paragraphes, pas de doute, ç'en est un.

Un cynique qui, non content de se détruire avec l'alcool, la drogue, le sexe, "les excès en tous genres" comme il le dit, éclabousse les autres au lieu de se mettre en retrait. Il se méprise à peine. On comprend les références faciles à Bukowski, Gainsbourg... mais ceux là avaient du talent, ils collaient au punk (sans le vouloir) quand Gustav épuise la vulgarité pour un piètre roman autobiographique.

A la Baudelaire, il use de l'oxymore mais ne mène pas le lecteur vers l'univers transcendental des fleurs du mal moins encore vers "l'obscure clarté" cornélienne.

Le seul courage dont fait preuve Gustav, ou Hugo (nom d'emprunt de l'auteur), c'est d'écrire. Même si ça pue le rance. Mon seul espoir c'est que cet acte ait pu le sevrer de ses l'infamies (dites, faites ou pensées). Dans ce cas là, le papier utilisé, l'encre, l'effort de l'imprimeur, de l'éditeur, le temps précieux offert par le lecteur auront servi à quelque chose. Dès les premières lignes j'ai senti que la lecture était mal engagée, une sensation qui ne m'a pas vraiment quittée.

Margaret (la petite amie de Gustav) et/ou ton "polichinelle", si un jour tu/vous lis/ez ce court billet, sachez que j'ai apprécié votre courage de quitter ce gugusse, au sens étymologique.

Le prochain roman sera peut-être le bon.



N'est pas Gainsbarre qui veut, quand en plus Gainsbourg était nettement mieux.
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