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EAN : 9798459929812
157 pages
Auto édition (19/08/2021)
2.69/5   18 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'un fumeur de crack à Paris. Il ne dort pas. Il vit dans un hôtel "le petit Génie".
Il a 25 ans. Il était chauffeur VTC. Il avait une femme et une fille.
Un jour, on lui pique ses chaussures.
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman social fort, dur , percutant .
Le narrateur , un jeune homme de 25 ans , va décrire par le menu sa désinsertion sociale et son addiction au crack .
Outre l'histoire personnelle , c'est une critique acerbe du système et le portrait sans fard de la jungle des toxicos .

Perçant à jour la détresse et la fragilité inhérentes aux addictions , le récit est sans cesse émaillé de descriptions imagées soit sur le shoot soit sur l'état de manque .
De même , le narrateur se montre incollable sur le fonctionnement du commerce de la drogue à Paris ,selon les quartiers . le "Petit Futé" du toxico !

Mais , loin d'être une apologie de la drogue , au contraire , ce roman est une complainte du désespoir ou encore une mise en garde contre les chimères des paradis artificiels .

Une lecture qui , si elle est courte , n'en est pas moins intense .
Le style original s'adapte au contexte . C'est souvent provocateur , irrévérencieux , iconoclaste et parfois vulgaire .

Mais , venons-en à ce qui m'a fâchée ! Les fautes d'orthographe !
Le récit en est criblé ! Les accords sont très approximatifs ... hasardeux !
La syntaxe elle aussi , a quelques faiblesses . Je passe sur les répétitions .
Et que dire du père de la jeune Victoria qui , de " célèbre footballeur " p. 7 devient " basketteur " p. 14 ! ça c'est de la réinsertion ! ...... ou un défaut de relecture ?

Alors , quel dommage , vraiment , car j'ai trouvé ce petit roman de 156 pages bien construit , bien mené ,très dense .
J'ai été sensible à une certaine puissance narrative et il m'a semblé qu'entre les lignes se cachait beaucoup de finesse dans l'analyse des caractères .

Malgré ses imperfections , il pourrait aussi être un outil , un de plus , pour la lutte contre l'addiction aux toxiques pour les jeunes car c'est un témoignage éloquent sur l'horreur de la dépendance et la déchéance humaine sans oublier les dégâts collatéraux .

C'est l'aspect documentaire et sociétal qui a retenu mon attention et cette lecture m'a plu .
Je vais donc remercier l'auteur Hugo Cétive en lui souhaitant de trouver un éditeur ainsi bien sûr que l'équipe MC Privilégiée de Babelio pour cet envoi .
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Merci beaucoup à Babelio pour cette proposition de lecture dans le cadre de la masse critique privilégiée, une lecture un peu spéciale pour moi qui n'ai pas de culture approfondie en matière de drogue, hormis par le cinéma et quelques livres moins denses que celui-ci malgré sa brièveté.

Au-delà du texte dont plusieurs lecteurs ont souligné la très faible qualité littéraire, ainsi que la multitude de fautes d'orthographe, je me suis intéressé aux dessins, ceux de la première de couverture d'abord, qui ont quasiment tous un lien avec des moments de l'histoire, mais surtout ceux qui séparent certains chapitres, et celui de la dernière page qui peut laisser le lecteur aussi désemparé que les deux protagonistes.

Tous ces dessins illustrent bien la désespérance de ce jeune homme emporté dans l'enfer de la drogue, dans cette dégringolade haïe et désirée, cette indifférence aux autres et à lui-même entrecoupée de lueurs d'humanité par instants.

Ce qui manque vraiment à ce texte, c'est une structure qui, bien élaborée, aurait permis un rendu véritable de sa vie d'avant et de celle dans laquelle il a sombré. L'auteur a-t-il voulu que l'écriture soit aussi "sale" -- mot qui revient très souvent dans le livre -- que l'histoire à reconstituer à travers les informations parcellaires distillées? Peut-être...

Les scènes de violence ou de sexe sont dépeintes avec une telle froideur, une telle indifférence, qu'elles ne génèrent ni compassion, ni détestation, elles sont en tout cas vides de toute notion de littérature, malgré quelques tentatives de sursauts indolents qui ne peuvent convaincre.

Finalement, seul le titre m'a paru pertinent quant à la situation de ce jeune dont j'ai déjà oublié le prénom...car, effectivement, en chaussettes, on ne saurait aller bien loin sur le pavé hostile de Paris, alors que dans d'autres endroits de la terre, déserts ou montagnes, hommes, femmes et enfants vont pieds nus, mais ils n'ont pas de crack dans leurs poches.
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Tout d'abord merci à Masse critique Babelio et Hugo Cétive pour l'envoi «en chaussettes »

Ce livre m'a laissé perplexe un bon moment et je ne savais pas si j'allais aller jusqu'au bout.

Une impression glaçante de malaise face à l'âpreté du sujet ne m'a pas lâchée.

C'est l'histoire d'Alexandre, qui a tout lâché pour vivre une vie de junkie, le prix à payer est élevé.

Dépendant au crack, il est prêt à tout pour obtenir son petit caillou, quand le manque réapparaît toujours plus vif. Face à de nombreux dangers, complications et l'alcool bue abondamment, le conduit dans un brouillard cérébral, d'où une grande vulnérabilité face à ses fréquentations douteuses, parfois mêmes inconnues. le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas dans le bon terreau, sans cesse sur le fil du rasoir, enraciné dans cette vie misérable.

Il éprouve un dégoût profond pour la société comme une pourriture endémique du système qu'il décrit, qui laisse le lecteur dans une impression glaçante de malaise.

Alexandre habite un petit appartement, mauvais payeur, il est toujours au bord de l'expulsion.

Une vie décousue enflammée, inconstante, le propulse sans cesse dans la violence, la fatigue, la nervosité.

Les mauvaises relations s'accumulent et le danger est constamment présent dans sa vie.

Un homme qui n'a jamais de répit, dans son désespoir il dit chercher la mort et reconnaît qu'il n'a pas su s'arrêter au bon moment.

Une descente aux enfers quasi quotidienne, un parcours désarmant et pathétique.

Seul l'épilogue m'a laissé une note d'espoir. Une question me taraude, Hugo Cétive est-il le personnage principal de cette histoire ? parce qu'écrire est déjà un pas vers une remise en question toujours salutaire.
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Le jeune narrateur, Alex, est tombé dans la drogue, principalement le crack, abandonnant sa vie avec sa femme et sa petite fille ; il vit dans un hôtel miteux de Bastille qu'il a bien du mal à payer et qui s'appelle ironiquement « le Petit Génie ». ● Bien sûr, ce n'est pas le premier roman sur la dérive d'un drogué dans Paris. Bien sûr, des fautes d'orthographe et de syntaxe émaillent ce récit insuffisamment travaillé et relu. (Du reste est-il autoédité comme l'indique Babelio ou bien édité par le studio Déciduales, qui apparemment n'est pas vraiment une maison d'édition ?) ● Mais il a une authenticité indéniable qui en fait tout l'intérêt. ● Ce n'est pas une lecture joyeuse, mais malgré ses défauts c'est un bon livre dont on peut aussi apprécier les illustrations, aussi sombres que le récit, et qui aurait mérité une édition plus soignée.
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Ce roman m'a été proposé lors d'une masse critique privilégiée et je me suis laissée tentée parce que " l'histoire d'un fumeur de crack à Paris" m'éloignait de mon univers habituel. " Sortir de sa zone de confort" est parfois stimulant. Je ne le regrette pas car Hugo Cetive m'a vraiment éloignée de mes habitudes de lecture et, si j'avoue avoir été dérangée et ne pas avoir eu vraiment de plaisir à suivre le parcours de ce jeune junkie, j'ai découvert une écriture originale. Elle est rude,violente,parfois vulgaire mais totalement adaptée au sujet. Les mots sont parfois lancés dans le fracas,les phrases construites sans respect des règles mais c'est une façon intelligente pour résonner avec le chaos que les drogues provoquent dans le cerveau...et puis, c'est aussi le langage de ce milieu,du moins je l'imagine ! La défonse affolante de ce jeune homme m'a fait froid dans le dos. Beaucoup de roman sur ce thème ont déjà été écrits, particulièrement dans les années 70 mais le sujet reste malheureusement d'actualité. J'ai eu envie de trouver une raison,une excuse à ce comportement mais je crois que cela correspondait à mon besoin de me protéger de la violence de l'absence de sens, de l'absurdité de cette auto destruction. Or la force du roman est certainement justement de heurter,de ne pas laisser prise a de la compassion. Il faut juste créer le désir par projection, que ce jeune homme se sorte de ce cauchemar...et ça marche!
J'aurais aimé connaître un peu Hugo Cetive. Qui est-il ? D'où vient-il ? Mais je n'ai rien trouvé....aucune curiosité malsaine de ma part mais parfois en connaissant l'écrivain on perçoit des facettes de son oeuvre différemment...merci à Babelio pour cette découverte et au studio Deciduales.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
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Barbès me faisait horreur. Ce quartier puait la défaite et la mort .
C'était un genre de verrue .
[...] Les façades des immeubles semblaient s'effondrer sur les trottoirs , on étouffait .
Et les gens ne marchaient pas , ils erraient , traînaient .
Ils se posaient des heures et vous observaient .
Un blanc est un étranger .
Le béton était sale , les odeurs serraient la gorge .
Ce quartier faisait penser à l'intérieur d'une bête .
La bête était mal , crasseuse , inquiétante .
On y sentait la maladie .
Des microbes s'installaient , s'épanouissaient , ils proliféraient .
La rue était malade .
Cloquée , mitée , tu voyais ses vieilles veines à travers , tu voyais les gens , tu les entendais penser.
Pensées négatives .
Des pensées qui te tournaient autour .
Des bourdonnements . Des provocations . Des insultes .
[...] Plein jour mais c'est comme noir .
[...] Je détestais Barbès . Il y avait cette violence sourde .
Une violence de pauvreté et de jalousie .

p. 73
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La coke aussi est bien présente à Bastille. Ses usagers les plus notoires sont les bobos trentenaires qui taffent dans le marketing et le développement web. Essorés par le travail, démantibulés par des rythmes de bâtard et une pression managériale soi-disant bienveillante mais en réalité d'inspiration 3ème Reich, ils n'ont plus qu'une envie le soir venu : faire la fête!
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Dehors, plus d'étoiles dorées. Juste une impression noire. Le soleil était devenu atroce. Il y avait du vent, lui aussi atroce. La moindre brise me faisait l'effet d'une coupure. Et les gens angoissants.
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Sa foulée était saccadée, ses jambes désynchronisées. Elle allait comme si le sol était couvert de braises et que le moindre pas lui brûlait violemment la plante des pieds.
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Au printemps, Paris est une ville intéressante. Elle s'active comme une ruche. Les gens sortent davantage de chez eux. Il y a une meilleure odeur dans les rues. C'est l'odeur de la nature qui reprend un peu ses droits.
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