Ichinose Yuma

Il y a comme un petit quelque chose de très attirant dans ce boy's love, Gift. Au premier abord, rien d'extraordinaire, et puis, si, il y a bien quelque chose...

Suite à une dispute avec son petit ami dans la rue, Yutaka rencontre Kei, à qui il laisse sa carte de visite d'entraineur sportif. Yutaka, jeune boxeur professionnel sans talent, exerce comme entraineur dans le club de boxe que dirige son père, et il a été vivement impressionné par les coups de poing, portés dans la rue par ce beau jeune homme d'apparence étrangère.

Celui-ci, se présente au club et vient s'entrainer, c'est un garçon froid qui semble cependant très prometteur. Yutaka lui propose de s'inscrire au club mais Kei ne veut pas de contraintes, il veut bien intégrer le club, seulement pour obtenir une chambre à l'internat pour quelques mois et fait du chantage à Yutaka, le menaçant de révéler son homosexualité à son père, afin qu'il accepte de le laisser s'installer sans contreparties, Yukata fini par cèder.

Kei est un personnage distant et inexpressif, marqué très jeune par la violence familiale et les abus il s'est renfermé sur lui-même, une bulle où il gère ses émotions tel un ordinateur. Il présente cependant une innocence qui attire Yutaka, bien qu'il ne comprenne pas dans quel enfermement intérieur Kei a dû se retrancher pour survivre.

J'ai très envie de savoir de quel façon, Yukata va parvenir à atteindre Kei dans ses émotions et comment celui-ci pourra intégrer sa relation avec Yukata dans ses équations indemnes de sentiments bienveillants.

Un premier tome qui annonce la couleur et qui est très joliment présenté par Ichinose Yuma par un beau contraste émotionnel et visuel.

Dans cette suite de Gift, ça tourne très rapidement en eau de boudin, ce n'est pas du tout la tournure que je pensais voir prendre à l'histoire...

Suite à sa défaite lors d'un combat de boxe après s'être mal préparé, les démons intérieurs de Kei ne lui laissent plus de répit. Découverts par un membre du club, en pleine étreinte avec Yutaka dont il est l'amant, Kei prend la fuite en pensant protéger l'homme qu'il chérit par dessus tout.



Malade et désemparé, il fait bien entendu la rencontre qu'il ne faut pas en la personne de son frère ainé, homme haineux et toxique qui a marqué son enfance et qui fait à présent parti d'un groupe de malfaiteurs et de meurtriers dangereux et sans scrupules, dirigé par un chef malfaisant qui souhaite exploiter Kei.



C'est vraiment noir de chez noir, Kei est perdu dans son monde intérieur où seul son amour pour Yutaka le retient encore à la réalité. L'organisation dans laquelle il est tombé n'a pas l'intention de le laisser repartir vivant, les membres en sont nuisibles et violents et des liens très particuliers les enchainent à leur chef dont l'ambivalence en fait un être imprévisible. Yutaka de son côté cherche désespérément à retrouver Kei....



Ce deuxième tome est loin d'être un récit à la Rocky Balboa, c'est sombre est désespéré, ça tourne au mélodrame avec en toile de fond, l'univers intérieur incontrôlable de Kei dont le seul garde fou est son amour impossible pour Yukata.

Même si je ne m'attendais pas à ça, c'est un bon manga, de la sorte qui se lit souvent dans le genre yaoi, dans le milieu du crime organisé mais assez différent au niveau sentimental et beaucoup plus fantaisiste, une bonne lecture cependant malgré certaines confusions dans les relations des uns avec les autres.

Que nous réserve Ichinose Yuma pour la suite... ?

Voici un nouveau yaoi des éditions IDP Boy’s Love dont le premier tome est sorti en fin d’année dernière et dont le deuxième est sorti en janvier. J’attendais d’avoir les deux pour vous en parler car l’histoire est quand même assez dense (d’ailleurs les deux manga sont assez épais) et il faut dire qu’il se passe beaucoup de choses.



En ce moment, la boxe semble avoir le vent en poupe chez les auteurs et autrices de manga, car une fois de plus, nous allons avoir une histoire qui se passe dans le milieu de la boxe. Il y a quelques similitudes avec l’excellent Rikudo chez Kazé, mais ici, la boxe va passer au second plan. On y verra donc peu de matchs, et l’on se concentrera plus sur la relation conflictuelle entre Yutaka et Kei.



Ces deux personnages sont vraiment bien travaillés et font tout l’intérêt du manga. Dans un premier temps on va découvrir que Yutaka, le fils du patron du club de boxe, est homosexuel et qu’il cache cela à tout le monde. Son père ne semble pas vraiment l’apprécier de base, car il trouve que c’est un boxeur raté. Alors si en plus Yutaka lui disait qu’il est gay, ce serait vraiment trop pour son père, qui est, il faut bien le reconnaitre, un peu en retard sur son temps…



Et c’est là que Kei rentre en scène, car Yutaka va le prendre sous son aile et en faire un boxeur hors pair. Sauf que ce dernier va découvrir que Yutaka était homosexuel, et il va le faire chanter, en lui demandant de l’héberger chez lui, sous peine de révéler son secret à son cher paternel.



Comme je vous le disait, c’est une relation très conflictuelle qui nous est narrée ici, et même si au départ on a du mal à accrocher au personnage de Kei, on va peu à peu se rendre compte que son parcours dans la vie n’a pas été simple pour lui, et qu’il ne réagi jamais de la bonne façon. Il ne se rends pas compte du mal qu’il fait, lui qui a grandi dans la douleur, pense à tort, que tout se résout ainsi. Peu à peu, au contact de Yutaka, il va apprendre à faire confiance et à mois se comporter comme un enfoiré avec les gens.



J’ai bien aimé le premier tome, moins le deuxième par contre, car je n’ai pas accroché à l’optique qui était mise en place. On s’éloigne beaucoup du milieu de la boxe, avec l’arrivé du frère de Kei, qui semble être la cause de tous les maux de celui-ci. On se retrouve avec un milieu mafieux, qui est plaisant à lire mais je n’ai plus eu l’impression d’avoir le même manga que dans le premier tome.



Pour l’instant, le manga n’est pas terminé, deux tomes sont parus au Japon. On est donc à jour, ce qui est une bonne chose. Je pense qu’un troisième et dernier tome serait bien, afin que l’histoire (déjà bien complexe) ne parte pas trop dans tous les sens.
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Notre genèse offre une naissance à l'omérgaverse. Réputé dans le monde du yaoi, il s'agit d'histoires où la sexualité reprend ses instincts primaires.



Nous suivons Takai et Nishio, deux étudiants qui ne savent pas encore à quel point le destin va les lier. C'est à cause d'une petite montée de fièvre du second et d'une averse qu'ils vont finalement se retrouver seuls et ne plus répondre d'eux-mêmes.

Coincé dans le hangar de gym de leur école, Takai va faire de multiples allers-retours afin d'offrir du confort à Nishio qui ne souhaite plus regagner l'extérieur. En effet, celui-ci est plutôt instable sexuellement, comme dans une période de chaleur qu'il ne sait comment assouvir.

Viens alors le temps du questionnement et de la recherche. D'étranges phénomènes incontrôlables se produisent entre les deux garçons. Ce qui préoccupe beaucoup Takai qui, finalement, trouvera l'explication.



Personnellement, j'aime beaucoup ce genre d'histoires bien construites. Il est très intéressant d'exploiter l'idée des premiers alphas et omégas. J'ai passé un bon moment de lecture, mais je n'ai pas spécialement était emballé par le coup de crayon de l'autrice. Les dessins restent très beaux et cohérents, mais ce n'est pas mon style préféré. C'est cette raison qui ne me fait pas mettre la totalité de la quatrième étoile dans ma note.



J'achèterai le second (et dernier) tome avec plaisir et je recommande cette histoire. Cependant, les rapports sexuels sont très présents, alors ce livre n'est pas adapté pour tous les âges.

Depuis plusieurs jours maintenant, les deux lycéens continuent de découvrir des facettes d’eux-mêmes qu’ils ne connaissaient pas encore. Que ce soit physique ou purement sentimental, ils ont aux premiers abords assez de mal à encaisser les changements, mais n’ont finalement pas d’autre choix que de les accepter.



Alors que Takai découvre que ses performances physiques ont brusquement augmenté, sa personnalité se développe elle aussi pour devenir plus directe et plus… possessive. Takai, en tant qu’alpha, souhaite désormais du plus profond de son âme posséder Nishio. Tout comme lui, il ne fait plus que penser à cet oméga qui l’attend impatiemment à chaque fois…



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Notre Genèse revisite le sous-genre de l’omégaverse, un genre assez populaire dans les yaoi. Il est pour un public très averti, encore plus que les yaoi plus soft présents sur le marché.



L’omégaverse, c’est un univers qui reprend les caractéristiques de copulation et de comportement que l’on retrouve chez les animaux, et plus particulièrement chez les canidés. Dans cet univers, on retrouve trois types de personnes : les alpha, qui sont les dominants et les plus puissants dans la société, les bêta, qui sont des personnes on ne peut plus normales, et les oméga, qui représentent en général les personnes plus douces et dociles.



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Le début de ce tome part sur une idée assez classique dans certain yaoi et que je n'apprécie généralement pas trop : un couple qui se forme sur la base d'un chantage et dont les premières relations s'apparentent plus à un viol qu'à une relation physique. J'ai failli refermer le manga et en rester là. Mais voilà, j'avais eu de très bon retour sur cette série alors je me suis dit qu'il fallait lui laisser sa chance, au moins jusqu'à la fin du premier tome. Et comme je suis heureuse de l'avoir fait !



Une fois passé le premier quart du tome, l'histoire prend un tournant bien plus intéressant et qui sort complètement du schéma "relation toxique" avec le "dominant" d'un côté et le "dominé" de l'autre. Je n'ose trop en dire car je ne veux pas dévoiler ce qu'il se passe mais j'ai vraiment aimé l'aspect psychologique qu'a pris l'histoire. Que cela soit Yutaka, homosexuel non assumé, ou Kei, jeune homme dont la psyché est quelque peu endommagée, Gift aborde des thèmes difficiles et violents mais sans jamais tomber dans le trash ou la facilité. Cela a vraiment été un coup de cœur dans la dernière partie du tome avec la montée en puissance des évènements et avant la chute que l'on voit arrivé comme un train à grande vitesse qu'on ne peut éviter.

Les dessins sont beaux, le sujet maitrisé. Ce manga n'est pas parfait mais il m'a touchée et je suis des plus impatiente de découvrir la suite. De savoir comment Yutaka et Kei pourront faire pour se retrouver et franchir les épreuves qui les attendent.

Dans ce premier tome, on fait la rencontre de Yutaka qui est boxeur professionnel mais dont le talent est loin d'égaler celui de son père. Il préfère entraîner les membres du club qu'il tient avec son père, ce boxeur champion olympique à la carrière exceptionnelle. Yutaka pense être une grande déception pour son père car il ne boxe pas aussi bien qu'il l'aimerait, c'est aussi pour ça qu'il lui cache son homosexualité. Sa rencontre avec Kei, un jeune homme dont l'allure interpelle tout le monde, va bouleverser son quotidien.



Suite à une rencontre fortuite lors d'unebigarre, Yutaka décèle en Kei un potentiel champion, il lui propose de venir s'entraîner à son club. Kei, pas particulièrement attiré par la boxe accepte à la condition d'être hébergé



Un odieux chantage commence pour Yutaka qui n'a d'autre choix que d'accéder aux demandes de Kei plus particulièrement de jouir de son corps contre son silence sur sa sexualité. Yutaka cède car il voit en Kei un futur grand champion qui pourrait faire la fierté de son père mais aussi la renommée de leur club.



S'en suit de drôles de situations entre les deux jeunes hommes. Pour Yutaka, il sera soumis régulièrement aux désirs sexuels de Kei, et bien qu'il le fasse par "devoir" ou plutôt obligation au départ, il finira par ressentir de la tendresse, de l'affection et même de l'amour pour Kei. De même qu'il fait tout pour se cacher de lui-même et de son père.



Pour Kei, par contre on va plonger dans son passé plus que sordide. Son physique dû à son métissage ne lui a apporté qu'ennui au cours de sa jeune vie et son absence d'éducation, d'amour filial, l'abandon de ses propres parents l'a entraîné dans la délinquance, la luxure, l'isolement complet.



L'histoire est plutôt sympa et on suit les méandres du monde impitoyable la boxe, les dessous des clubs pour tirer leur épingle du jeu et se faire reconnaître, les batailles pour dénicher / voler / conserver les boxeurs de talent. Les combattants les moins bons essayent de mettre des bâtons dans les roues des plus prometteurs, ce qui montre des dessous pas très reluisant du monde sportif et de la compétition qui y règne.Cette facette-là est bien structurée, claire et compréhensible.



Ce qui m'a beaucoup moins plu, c'est la façon dont est construit le yaoi, ça m'a semblé très cafouillis quand on commence à s'intéresser au passé de Kei. On découvre des brides de son enfance, de son adolescence qui s’intègrent dans le récit très aléatoirement, ça saute du coq à l'âne pour revenir au coq sans que ce soit clair. On finit par ne plus comprendre de quelle époque on parle, c'est très perturbant et ça a rendu ma compréhension de la construction mentale de Kei très difficile -une relecture ne sera pas de trop je pense- et une certaine envie de très vite finir ce manga pour passer à un autre. Le fonctionnement du cerveau de Kei m'a un peu fait penser à la schizophrénie de Gollum dans le Seigneur des Anneaux, ça m'a rendu un peu mal à l'aise à la lecture. J'espère que le second et dernier tome sera un peu plus léger. Rose Taylor
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