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Citation de zenzibar


Les sons étaient tamisés. Le grondement de la rivière avait fait place au calfeutrement des eaux quiètes.

Un oiseau vola au ras de la surface et nous évita de peu. Mes gestes avaient perdu instinctivement de leur amplitude, j'anticipais une mauvaise rencontre.

Pourtant, rien de ce que je voyais n'était différent de ce que j'avais vu mille fois. Nous nagions entre les branches des arbres tomme le bongo qui pénétrait et s'ouvrait un chemin jusqu’à la rive. Un clapotis proche nous annonça la berge.

- Là-bas ! chuchota Lucho à mon oreille.

Je suivis du regard. À ma gauche, un lit de feuilles et loin ies racines d'une ceiba majestueuse. Mes pieds venaient d'entrer en contact avec le sol. Je sortis de l'eau, lourde d’émotion, grelottante, ravie d'être debout sur la terre ferme. exténuée, j'avais besoin de trouver un endroit où m'écrouler.
Lucho sortit en remontant la pente douce en même temps que moi et me tira entre les racines de l'arbre.

- Il faut se cacher, ils peuvent surgir à n'importe quel moment.

Il ouvrit le plastique noir qu'il gardait dans ses affaires et m'enleva mon sac à dos.

- Passe-moi tes vêtements un par un, il faut les essorer.

Je m'exécutai. Je fis instantanément l'objet d'une attaque de jejenes, minuscules moucherons, particulièrement voraces, qui se déplaçaient en nuages compacts et qui m'obligèrent à effectuer une danse primitive pour les tenir à l'écart.

(p.521-522
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