LA FRESQUE D’ORVIETO
La lumière, comme l’ombre, engendre la vie.
À l’horizon limpide, l’étoile du berger veille,
Mais elle ne brille que quand la lumière l’atteint…
Sur le mur du monastère envahi par les ténèbres,
Une fresque inconnue est oubliée pour l’éternité,
Mais au crépuscule, sous la caresse des rayons
Elle ressuscite, pétrie par une main invisible,
Elle s’arrache pour un instant au passé qui meurt.
Et émerveillés, nous entrevîmes l’icône merveilleuse,
Rêvée par un rêveur qui fut en son temps
Un poète en peinture et un peintre des sonnets,
Condottiere dans la vie, en amour comme en haine.
Son art fut païen comme sa sensibilité,
La renaissance refléta la pensée en lui,
Et lui, dans sa fresque symbolisa l’amour....
..................... (extrait)